C'était il y a un peu plus de deux ans (juillet 2017), la chorégraphe et interprète Caroline Laurin-Beaucage avait interrompu sa tournée "Habiter sa mémoire" pour poser son cube, le temps d'une résidence à la Galerie L'Arsenal, gracieuseté de Danse Danse. Et moi, j'y étais et j'avais fort bien apprécié. J'espérais aussi qu'une fois les prochaines étapes pour enrichir sa "mémoire" effectuées, je pourrais en apprécier le résultat.
Photo tirée du site de Danse Danse
Tous ces pas (et gestes) extérieurs dans son cube durant les trois dernières années, comme elle l'indique dans le feuillet, l'ont guidé pour créer ce spectacle sur scène. Tout ce temps, j'en suis certain lui a permis d'aller au-dedans de soi et d'y trouver la matière, telles des "pépites d'or" pour une oeuvre. Voilà ce que j'ai ressenti tout au long de la présentation de sa proposition "Intérieurs", titre qui représente bien la trame narrative que j'y ai vu tout au long des différents tableaux.
En entrée de jeu, le premier montre comment le corps, riche de sa dualité "noir et blanc", avec ses mouvements fort riches peut évoluer dan un environnement aux couleurs extérieures fluctuantes. Ce tableau fort beau et riche met bien la table à ce qui suivra.
Pour la suite, l'utilisation de ses panneaux semi transparents qui nous présentent des projections parfois floues, comme peuvent le devenir les souvenirs avec elle derrière qui y prend place. Un moment où esthétisme et message s'amalgamait fort bien.
Et puis le moment fort surprenant (lire ici surréaliste aussi !) de la soirée, celui durant lequel avec sa robe rose (ou rouge ?), notre attention se portait à sa bouche de laquelle, la lumière du propos se fait. Il est suivi par ses moments qui nous montrent cette femme qui comme un papillon se libère de son cocon pour endosser une robe toute légère pour devenir un papillon. Comme si les nombreux pas faits l'avaient libéré du poids de certaines contraintes vers sa lente et déterminée affirmation de femme !
De mon siège en première rangée, tout proche de la scène, j'étais au premier rang pour apprécier l'intensité de ses gestes et de ses expressions faciales qui enrichissaient ses fragments de mémoire exposés. Et fin de parcours, j'ai pu aussi être témoin de son large sourire de satisfaction qui était contagieux !
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