dimanche 7 février 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: Jamais trois sans quatre pour "Ground" !

Avant d'aller dans le coeur de mon propos, je voudrais d'abord souligner le travail des responsables de la Maison de la culture Notre-Dame de-Grâce qui rendent mon confinement culturel plus tolérable. C'est donc à une autre de leurs invitations que j'ai dit oui. Cette fois, était à l'affiche, "Ground" de Caroline Laurin-Beaucage. Pour cette occasion, nous aurons droit à une captation de fin de résidence. Cette résidence avait pour but de la faire évoluer pour permettre de la présenter dans des lieux de diffusion sans, entre autre, la "grosse batterie" d'éclairage initiale. 

Une oeuvre que j'avais d'abord vu en salle, à l'Agora de la Danse, il y un peu plus de deux ans et ensuite, deux fois plutôt qu'une, l'été dernier à l'extérieur durant la pandémie (pour les intéressé.es, vous pourrez trouver des "traces" de mes pas suite à ces rencontres sur ce blogue.). 

                                                              Photo: Montréal Danse

Pause

Alors Robert, pourquoi revoir une oeuvre une quatrième fois, me demanderez vous ? Je pourrais vous apporter une réponse toute personnelle, mais je vous propose celle que la chorégraphe, Caroline Laurin-Beaucage nous proposait durant la rencontre d'après visionnement, soit qu'une chorégraphie est une pièce vivante qui évolue selon les spectateurs et le lieu, mais aussi selon le contexte de présentation, je serais tenté d'ajouter ! Et de son retour en salle après avoir voyagé dans différents lieux de la ville, j'étais curieux de découvrir cette nouvelle mouture !

Fin de la pause

J'étais donc encore plus curieux, une fois informé, d'en découvrir le résultat. Et agréablement surpris de la façon de faire. Question de bien montrer l'évolution de l'oeuvre d'un lieu à l'autre durant la cinquantaine de minutes, elle sera présentée en trois parties, d'une quinzaine de minutes chacune. La présentation commence donc à l'Agora de la Danse, avec cinq interprètes et puis tout à coup, c'est dehors quelque part dans le Mile-End (où j'étais aussi). La transition est fort habile et permet presque d'oublier que de cinq, les interprètes ne sont plus que quatre. Cette partie de présentation me permet de découvrir une perspective latérale de l'oeuvre et compléter celle frontale que j'avais vue dans le même lieu. Et tout aussi soudainement, nous nous retrouvons dans une salle dans Notre-Dame de-Grâce avec quatre interprètes dont deux sont différents, toujours sur leur trempoline. Une version avec une scénographie et des éclairages plus dépouillés, mais qui conserve, selon moi, fort bien son essence et ses vêtements caractéristiques. 

Et en ce temps de pandémie, durant le visionnement tout seul chez moi devant mon écran, j'y trouve un autre sens qui me permet de prendre conscience que durant les moments difficiles que nous vivons, nous poursuivons fébrilement "notre chemin" collectivement mais individuellement avec une synchronicité la mieux assumée possible, avec différents états d'âme, représentés dans cette oeuvre par des états de corps ! 

De la discussion d'après représentation, je découvre par la voix de deux des interprètes (Rachel Harris et Elinor Fueter) que de bondir sur des trampolines en phase est un grand défi et demande beaucoup de travail ! Cette nouvelle version sera présentée, je l'espère, dans une salle avec du vrai public devant ! Et moi, je me promets d'y être. Il semble que je développe une dépendance, mais qui s'en plaindra !!! 


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