jeudi 11 février 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: Ma rencontre avec la solidarité féminine avec "Questions de brûler fières" !

Pour moi, à chaque mois de décembre, c'est l'occasion de découvrir avec grand intérêt et tout autant de plaisir les propositions des étudiant.es de l'École contemporaine de Montréal et du département de danse de l'UQAM. En décembre dernier, "because" la pandémie, mes rencontres ont eu lieu à travers mon écran sauf une, celle avec les étudiantes de troisième année du Bac de l'UQAM. J'étais averti, leur création collective sous l'aile de Catherine Lavoie-Marcus a eu lieu et elle a été captée par Kim Sanh Châu qui en a fait un vidéo danse, mais c'est au début de 2021 que je pourrai la découvrir. J'étais donc à l'affût et quand dans la semaine du 8 février, elle est devenue disponible pour trois semaines ( à partir du lien sur le site du département de danse, pour les intéressé.es que vous devriez être !), j'étais prêt ! 

                   Affiche de Frédérique Gagnon tirée du site du Département de danse de l'UQÀM

Déjà le titre, en ces temps difficiles, ne me laisse pas indifférent ! Si en plus, comme moi, vous prenez le temps de lire le texte de présentation (que je me permets d'ajouter ici, question de vous "teaser" !), vous serez, en plus, mieux préparer à cette rencontre. "À recevoir une telle gerbe de couleurs vives, nulle ne demeure inconsolable. De cette offrande naît la danse, surgissement magique, kaléidoscopique. C’est là notre médecine ; une cérémonie de flammes douces et de rires pour survivre au(x) deuil(s), qui désorcelle et déploie une aile chaude sous laquelle une suite s’imagine. Contre la solitude de nos corps avides de touchers, nous avons appelé notre espèce-compagne, la couverture, à notre rescousse. Elle est venue emmailloter nos cœurs obtus. Nous sommes devenus avec elle la bête hybride d’un troupeau inapprivoisable."

Pendant une trentaine de minutes, grâce à ces dix-huit finissantes, je pourrai découvrir différentes déclinaisons de cette relation de ces femmes entre elles ! Relation qui se fait pour toutes ces femmes avec un masque de procédure, ce qui pour moi, me frappe en entrée de jeu, mais qui peu à peu disparait de mon radar de spectateur ! Tout au long des tableaux, je ressens l'essence des rituels de ces rencontres, différemment déclinée ! De ces moments calmes, solennels et de ces autres de réjouissance, c'est la solidarité qui me frappe le plus. Ces femmes avec leurs couvertures, comme partenaire, comme armure, comme défense, comme objet de rayonnement ou utilitaire, me montrent que tout n'est pas perdu en ces temps difficiles. Les gestes sont économes, réfléchis, mais surtout affirmés. Je dois avouer que les impressions que j'ai ressenties et les images que j'y ai vues dans ma pupille perceptive se sont affirmées et confirmées après un deuxième et un troisième visionnement. (Comme quoi, les présentations en ligne peuvent aussi avoir des avantages !). 

Merci à vous, Fanny Bélanger-Poulin, Léonie Bélanger, Béatrice Cardinal, Camille Courchesne-Couturier, Christina Dao, Jacynthe Desjardins, Julie Giffard, Margaux Guinot, Lea-Kenza Laurent, Gabrielle Leclerc, Claire Pearl, Émilie Perreault, Émilie Serre, Johanna Simon, Lola Thirard, Gloria Tousignant, Noémie Turgeon et Estelle Weckering !

Je prend bien note et garde en moi les mots fort sages de celle (Catherine Lavoie-Marcus) qui a guidé vos pas, "Il faut renaître souvent pour savoir que renaître nous est possible enfin et encore." Puissiez vous en faire de même !


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