vendredi 14 mai 2021

Sur mes pas (réels) en danse: Je, te, "Se dissoudre" dans l'univers de Catherine Gaudet !

En ce jeudi soir de début de belle saison (enfin !), mes pas m'amènent pour une dernière fois, en réel, à un spectacle de la saison hiver 2021. Pendant que la ville est active autour de moi et que sur la Place des festivals, il y avait l'inauguration de "Cuisine ton quartier", moi, je me rends jusqu'au Wilder pour découvrir la plus récente création de Catherine Gaudet, " Se dissoudre", présentée par l'Agora de la danse. 

                     Photo de l'interprète par Mathieu Verreault tirée du site de l'Agora de la danse

Arrivé un peu (!) à l'avance, je suis tout devant dans la file en attente pour prendre place dans "mon" siège réservé A 10 en première rangée. Une fois bien assis, j'observe la salle "se remplir" (quel euphémisme !) tout lentement, goute à goutte ! Bon OK, le verbe observer est un peu exagéré parce que je ne surveille pas ce qui se passe derrière moi. Peu importe, une fois la salle "pleine" les portes se ferment, les indications d'usage se donnent et les lumières s'éteignent.

Du noir total dans lequel nous baignons, émergent une voix d'abord et un corps ensuite, tous les deux haletants. Cette femme ( Marie-Philippe Santerre, magistrale) prend tout instantanément possession de mon attention. Tout lentement, comme une molécule dans une solution, elle prend sa place devant moi. Impossible de détourner les yeux de sa lente évolution, dans ce cercle blanc tout lumineux. 

Impossible pour moi, de décrire correctement le crescendo des états montrés et par conséquent, je ne le ferai pas. Il en reste que les yeux et la bouche ouverte de cette femme me gardent captif ! Et puis arrive le moment, fort pour moi, celui que je vois émerger, du fond de la mer, la sirène. Des moments qui ont passé sans que je le réalise !

Rarement, je me suis levé aussi spontanément pour applaudir une performance solo "hors norme". Et de mes quelques échanges à la sortie de la salle, je n'étais pas le seul ! Je peux affirmer que Catherine Gaudet encore une fois explore fort habilement des territoires de notre humanité et avec Marie-Philippe Santerre, elle a trouvé celle pour le faire. 


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