jeudi 17 novembre 2016

Sur mes pas en danse: "Solitudes duo", un vivre ensemble percutant

Grrrr, parce que j'ai trop peu de temps pour profiter pleinement des propositions nombreuses, intéressantes et gratuites de cette édition du Off-Cinars. Trop peu, sinon pas du tout de temps, sauf pour une proposition, soit "Solitudes duo" de Daniel Léveillé. Ainsi donc, mes pas m'ont amené à la Maison de Culture Frontenac et malgré que je sois arrivé dans la file près de trente minutes avant le début de la présentation, la porte de la salle était loin. Public bigarré pour cette présentation, composé d'habitués des spectacles gratuits des Maisons de la Culture et de professionnels du milieu et moi évidemment ! Par conséquent, j'ai été amusé par ce commentaire, juste à côté de moi, "il y a pas mal de monde ce soir". J'ai été tenté de répondre, mais madame, c'est "à du Daniel Léveillé que vous aurez droit !", mais je me suis retenu.

                               Photo : Denis Farley

Ce spectacle, je l'avais déjà vu (au FTA 2015), mais de ce chorégraphe, je suis en pleine découverte et apprivoisement. L'univers Léveillé est particulier, exigeant et d'apparence froide et très technique. De la première fois, j'avais écrit "Les six tableaux nous présentent des duos dont il semble facile de comprendre la relation entre les protagonistes. La trame musicale passe du classique au rock (The Doors) sans que cela ne brise le rythme de l'oeuvre. En résumé, pour l'amateur de danse que je suis, j'ai bien apprécié cette oeuvre de danse sans artifices, enrobée d'éclairages nuancés et colorée de musiques contrastées." Cette reprise avec les mêmes interprètes à la création (Mathieu Campeau, Elle Furey, Esther Daudette, Justin Gionet, Emmanuel Proulx et Simon Renaud) sauf Brianna Lombardo (dédiée à la maternité), me permettait un regard averti, mais aussi plus aiguisé (selon moi) sur cette oeuvre. Les détails se révèlent et les gestes en apparence froids et distants deviennent plus aisément, une allégorie des relations humaines entre deux personnes quelqu'en soit le sexe. Que ces deux hommes soit en compétition ou en relation, qu'entre cette femme et cet homme, il y ait "I want you/I want you so bad" ou pas, le regard, en apparence froid et sans artifices, du chorégraphe permet, tel un microscope, d'en voir plus et d'en révéler les détails.

Impossible de ne pas remarquer que pour les interprètes, les mouvements sont extrêmes et exigeants. Et comme le feuillet, fort instructif, l'indique, "Les couples de la pièce exposent dans toute leur complexité les états mouvants de l'amour et de la relation à l'autre." 

Prochain rendez-vous avec ce chorégraphe, en décembre au Théâtre La Chapelle et promis, j'y reviendrai ici !




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