Les choix sont nombreux pour une destination au septième art prometteuse et pour cette fois, le choix s'était porté sur une valeur sûre, acclamée par la critique et par des connaissances. En plus, c'était une comédie. Nous voilà donc dans une salle remplie à pleine capacité du Cinéma Beaubien pour découvrir l'histoire de "Toni Erdmann" par la réalisatrice Maren Ade. Tous pourront le dire, l'accueil d'une oeuvre dépend principalement de deux facteurs, des prédispositions du spectateur et aussi de ses attentes. Pour ma part, les prédispositions étaient fort bonnes et les attentes encore plus. Peut-être trop pour ce qui déterminera de ma réception que je vous présente ici.
Ainsi donc, l'histoire débute et rapidement, nous prenons la mesure des deux principaux personnages, le père et la fille et de leurs différences qui sont de taille. Il suffit de quelques scènes pour bien le réaliser. La table semble mise pour un face à face qui se produira sur son territoire à elle sur lequel lui semble évoluer à son gré, premier bémol de ma part. La perturbation du paternelle dans la vie fort active de sa fille, voilà l'objet de la comédie et pour ma part, la raison de mon décrochage. Si les scènes sont bien amenées, avec lenteur et retenue, le jeu des deux interprètes (Peter Simonischek et Sandra Huller), fort efficace, il n'en reste que les situations, elles, sont tellement loufoques que je n'ai pu être entraîné dans leur suite. Quand c'est trop, c'est trop et une fois décroché, que le temps passe difficilement.
Il y aura bien la fin, plus intéressante, surprenante aussi, mais qui se mérite durement et qui ne compense pas pour tout. Au final, lorsqu'on me proposera une oeuvre aux allures déjantées, je me rappellerai des risques que cela comporte. Mais quel spectateur ne vit pas sans risques et le plaisir qui vient avec ?
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