Le printemps tarde à s'imposer, mais en ce vendredi soir dans mon collège, c'était pétillant(e)s d'énergie que les étudiantes et étudiants de 27 collèges animaient les différents corridors. Cette énergie canalisée par les organisateurs et leurs accompagnateurs avait un premier rendez-vous pour le premier spectacle avec au programme, neuf troupes d'autant de collège.
Arrivé une vingtaine de minutes à l'avance, l'endroit est encore assez calme. Mais rapidement l'Auditorium se gorge de public et, dans les estrades, il est possible de ressentir la fébrilité et l'excitation. Pas très difficile d'imaginer celles qu'il y a en arrière scène. Remplie à pleine capacité et fortement animée, la "place" est prête pour les premiers pas de danse.
Le tout débute par la rencontre de l'artiste invitée Alexandra "Spicey"Landé qui par les questions des deux animateurs nous parlera d'elle, de ses premiers pas en danse "streetdance", de ses réalisations (danse, chorégraphie, mentorat, organisation et production) et de conseils à tous ces étudiants qui danse pour le plaisir pendant leurs études, mais qui pourraient choisir de prendre cette direction de carrière. J'en retiens particulièrement un, "projette toi dans l'avenir et où tu veux y être". Femme inspirante qui lance l'invitation aux participants de venir la rencontrer et échanger avec elle.
Et ça commence !
Il est difficile, sinon impossible, de bien présenter et de rendre justice à ce que j'ai pu découvrir tout au long des neuf prestations, mais en voici mes principaux constats.
Durant toute cette soirée, nous avons pu nous faire entraîner agréablement dans des directions différentes, en danse urbaine, en hip hop, en danse contemporaine, en jazz-contemporain.
Des oeuvres qui nous présentaient le tout en un tableau, d'autres en en plusieurs. Quand plusieurs types étaient inclus dans une oeuvre, ils étaient séparés ou fusionnés avec succès.
Des présentations principalement en grands groupes, jusqu'à 25 interprètes sur scène. J'imagine les "plaisirs" de pouvoir réussir à réunir toutes ces gangs, semaine après semaine, afin d'obtenir des oeuvres demandant ce niveau de cohésion qui a été au rendez-vous.
Si les thématiques étaient évidemment jeunes, elles en restaient universelles et elles portaient surtout sur les relations humaines. À titre d'exemples, "Dualité" de la troupe Gravité danse (Collège de Rosemont) nous a présenté 5 duos illustrant "les oppositions, les contrastes et les contradictions des relations humaines" avec une fin qui nous indique qu'ultimement, nous finissons seul(e) avec nos affaires.
Il y aura aussi la troupe DANCEC (du CÉGEP Édouard-Montpetit) qui nous a proposé un extrait de sa pièce "L'urgence de prendre son temps", un titre que j'aime beaucoup !!, mais jamais autant que ce que j'ai pu découvrir sur scène. Une thématique habilement présentée et qui a suscité en moi une forte émotion. Un de mes coups de coeur de la soirée.
Se sentir et vouloir nous interpeller par des problématiques de la société, voilà ce que la troupe Tendanse (du CÉGEP de Sorel-Tracy) a fait avec "À coté" extrait de leur spectacle "Différent". Quelles sont nos relations envers les personnes agées et les itinérants? Encourageant de pouvoir découvrir des jeunes engagés.
Impossible aussi, de ne pas souligner, sur un registre tout à fait différent, la prestation de la troupe Konnexion Danse (CÉGEP de Saint-Jérôme), "Du cinéma à la scène" nous entraîne avec sa vingtaine d'interprètes dans un flot ininterrompu de vagues en grand groupe sur des musiques de "Step up" à "Footloose". Du street jazz qui a tout du feel-good en ce début de printemps tellement gris.
Enfin, mon autre gros coup de coeur m'a été proposé par la troupe l'Étadâme (CÉGEP Beauce-Appalaches). "Le temps" qu'on nous a présenté était exactement ce que le programme indiquait, soit "Tic tac, tic tac... Le temps n'arrête jamais, ne recule jamais... Il défile toujours à la même vitesse. Mais on a l'impression qu'il est variable... Tantôt lent, tantôt rapide." La vingtaine d'interpètes m'en a donné une habile démonstration visuelle qui a débordé ce sens pour aller rejoindre ma raison et un de mes points de sensibilité (soit ma relation mal assumée avec le temps !!).
En ouverture de rideau, il y aura eu "Allégorie" de la troupe Les incorrigibles, de mon collège (Ahuntsic). Une oeuvre de hip-hop résolument urbain et qui présente les relations de jeunes filles entre elles, envers les autres, mais surtout comment aborder leur vie.
C'est donc dans une salle de 500 places remplie à pleine capacité ou presque que la soirée s'est déroulée et que l'on pouvait entendre les réactions spontanées des spectateurs durant la prestation. Cela contrastait avec le silence total de mes sorties danse habituelles, mais l'énergie qui s'en dégageait ne faisait que d'en rehausser mon plaisir.
Autre constat très plaisant, a été celui de voir des jeunes de tout genre avoir le plaisir de se produire sur scène (avec peut-être quand même un peu de nervosité).
C'est sur cette réflexion que mes pas m'ont ramené à la maison et qu'eux et elles allaient se préparer à fêter ensemble sur une piste de danse, cette fois. Voici un avantage de la jeunesse, parce que le lendemain matin, le déjeuner est à 8h00 et ensuite des ateliers avec des professionnel(le)s du milieu !
Pour ceux et celles qui voudraient profiter de ces beaux moments pour seulement $5, il y a encore deux autres présentations, soit le samedi (8 avril) à 20h00 et le dimanche matin (9 avril) à 10h00 avec d'autres troupes et de belles découvertes. Sinon, il a aussi les photographies que l'on peut voir sur le site FB suivant:
https://www.facebook.com/animationcollegeahuntsic/
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