Photo de Michel Cavalca sur le site du Devoir
J'étais donc convié à assister à spectacle d'une durée de deux heures durant lequel, je pourrai découvrir un "univers mythique et rituel dans l’extrême lenteur et la délicatesse", comme l'écrivait Mélanie Carpentier dans Le Devoir (25 janvier 2018). Nathalie de Han, sur le site Dfdanse (26 janvier 2018), indiquait, que j'aurais droit à "un long programme poétique et contemplatif qui s’inspire du shintoïsme et convoque les Kamis, les esprits de la nature qui prennent une forme humaine. Une expérience esthétique et méditative unique." Et au retour de ma soirée, je partage totalement leurs perspectives et je peux affirmer que cette sortie danse fut fort réussie. J'ai voyagé avec grand bonheur, autant dans l'univers proposé que dans l'atmosphère de l'oeuvre que la chorégraphe de Taiwan, Lin Lee-Chen.
Plutôt que de ma place habituelle, première rangée milieu, je prend place troisième rangée à l'extrémité gauche, côté jardin donc. Siège qui me permettra d'apprécier tout juste à côté de moi la percussionniste, plus value de ma soirée.
Sur la scène des draps blancs "descendant" du plafond restent immobiles, pendant que discrètement prennent place les deux percussionistes, dont celle juste à côté de moi. Et arrive le moment que débute la présentation durant laquelle les draps laissent place à un personnage en fond de scène et ensuite une interprète qui prend possession de la scène, mais surtout de notre attention. Pendant près de quarantaine de minutes, elle "tournoiera" sans répit avec sa très longue chevelure noire qui prend possession mon attention. Pour peu que l'on lâche prise, le tableau est hypnoptique. Tout cela avec la percussioniste, juste à côté de moi, qui, telle un métronome, accompagne avec son collègue de l'autre côté, le rituel présenté. La suite est fortement colorée par des rituels fort beaux, des univers de là-bas, et surtout par des interprètes totalement investis.
Je sens fortement la force du propos, les objets utilisés, mais surtout les symboles présentés, avec, toujours à côte moi, la percussioniste qui s'exécute "stoïquement", mais avec une sensibilité en lien avec les gestes présentés sur scène.
Les deux heures que le sédentaire que je suis a vécues ont été magiques et lorsque la chorégraphe vient sur scène avec ses interprètes, j'ai ressenti une grande reconnaissance envers elle.
Au final, une soirée qui m'a fait voyager bien assis dans mon siège ici.
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