vendredi 6 avril 2018

Sur mes pas en danse: "in_humain.e" avec la "belle" gang des étudiantes du bac de l'UQAM

C'est devenue une de mes bonnes et agréables habitudes de spectateur de danse que d'aller découvrir les prestations de la gang du baccalauréat en danse de l'UQAM. Habitude remarqué, semble-t-il, puisqu'entre autre "notée" par l'une des jeunes filles à l'accueil. Au programme de cette sortie danse "in_humain.e" d'Ismaël Mouaraki avec les 22 étudiantes de deuxième année du bac.



De l'oeuvre présentée, déjà le titre "in_humain.e" a de quoi pendant que l'on attend dans le hall d'entrée faire réfléchir. Des différentes déclinaisons que l'ont peu y donner soi-même, avant de lire que le chorégraphe "explore les influences du numérique, de la naissance des intelligences artificielles et des réalités augmentées, ainsi que les possibilités d'amplification et de transcendance du corps humain." Pour ma part, je suis plus en accord avec cet autre extrait qui indique que l'oeuvre "projette une interprétation de l'évolution de l'Humain et du corps dans ces nouveaux paramètres encore insaisissables." Et cela, juste après que j'ais terminé la lecture du chapitre 20 de "Sapiens, une brève histoire de l'humanité), "La fin d'Homo Sapiens" et que j'ai relu après la la soirée. Parce qu'effectivement, les nouveaux paramètres de notre évolution, comme les mouvements riches de leur hésitation dans certains tableaux résonnaient fort à propos !

Coupons court à cette réflexion pour prendre place parce que, c'est sur la scène que le sens se présentera et se projettera sur nous. Et "mon" sens à cette oeuvre, je l'ai trouvé. Au début, il y aura l'éclaireuse qui semble avoir trouvé le chemin (éclairé), ombre devant et lumière derrière, comme notre futur et notre passé. Viendra se joindre à elles, toutes les autres pour prendre place sur ce nouveau territoire. Elles en deviendront des êtres mi humain, mi machine, gestes et mouvements à l'appui. Dans un monde sombre, (au fond d'une machine ?) enveloppé d'un éclairage et d'une musique futuriste fort efficaces pour soutenir l'image que j'y voit.

La suite propose une suite de tableaux qui me présente des flux déferlants, des vagues qui se meurent et des moments de calme, durant lesquels, il est, entre autre, possible d'entendre le souffle en phase de ces êtres avant leur redéploiement dans l'espace. Il est possible d'y voir aussi des masses "in_humain.e"s qui s'agglutinent, se contractent et explosent. Il y aura aussi ce tableau, encore fort présent en moi, durant lequel des duos se rencontrent, parfois malhabilement, pour ensuite repartir et tenter d'établir un contact (physique) avec un autre. Une illustration forte de "l'évolution de l'Humain et du corps dans ces nouveaux paramètres encore insaisissables". Comme la nouvelle vie avec ses anciens paramètres !

Devant moi, Marianne Beaulieu, Stéphanie Burke, Véronique Chartier, Élise Daubié, Zoé Delsalle, Camille Demers-Paquin, Leslie Faure, Malina Fürhoff, Flavie Gaudreau-Majeau, Valérie Houle, Olivia Khoury, Mathilde Lala, Stéphanie Leclair, Jeanne Maugenest, Pacale-Youkali Ménard, Sarah Mugglebee, Marie-Christine Paré, Chloé Saintesprit, Émilie-Claude St-Amour Maillé, Zoé-Claude St-Jean-McManus, Manon Terres et Camille Turcot-Riel me proposent une belle illustration du monde à venir. Et aussi, sans peut-être le réaliser pleinement, ce qu'elles devront vivre dans leur univers professionnel à venir.

Il faut reconnaître la qualité de leur préparation pour que l'ensemble de leurs mouvements soient cohérents et portent le propos. Pour cela, merci aussi à Lucie Vigneault, leur répétitrice et conseillère artistique de l'oeuvre.

Une soirée qui en appellera une autre, soit celle avec les finissant.e.s du programme la semaine prochaine qui m'avaient impressionnés par leur prestation en décembre dernier dans une oeuvre audacieuse de Mélanie Demers.

Avant la présentation, il y avait la remise du prix David Kilburn (danseur prometteur décédé à 34 ans dans un accident de circulation). "Roulements de tambour et ira rejoindre la prestigieuse liste de récipiendaires (dont Frédérick Gravel, Virginie Brunelle, Aurélie Pedron et Sarah Dell'Ava), Katie-Marie Germain. Voilà une chorégraphe, dont il me semble avoir vu au moins une oeuvre et que j'ajoute à ma liste "à surveiller".

Une soirée fort réussie par la teneur et le rendu du propos et qui m'amène, comme lecteur, au livre "Une brève histoire du temps" de Stephen Hawking.

En conclusion, je voudrais faire remarquer que pour les amateurs d'oeuvres de grande forme en danse contemporaine (avec plus de 10 interprètes) et qui trouve qu'il y en a peu de présenter sur les scènes à Montréal, ils devraient considérer sérieusement les propositions que l'UQAM présente. Et l'oeuvre d'hier soir, comme celle de décembre dernier et les autres d'avant aussi, pourraient les satisfaire grandement. Voici le lien pour la prochaine à l'UQAM

 https://danse.uqam.ca/voir-tous-les-evenements/931-11-au-14-avril-2018-dephase-spectacle-des-finissants-.html




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