vendredi 21 décembre 2018

Retour sur mes pas en danse de l'automne: Mon palmarès et des mentions

Depuis le début de la saison automnale, fin septembre, c'est vers près d'une trentaine de soirées chorégraphiques et pas mal plus d’œuvres que mes pas m'ont amené. Je l'avoue, jamais je n'ai regretté les pas faits et le temps consacré à découvrir ces univers tout aussi différents que surprenants.

Certaines de ces œuvres m'ont surpris, déstabilisé même, m'en faisant apprendre sur moi-même encore et encore !!! Ce qui me fait dire : "vive la découverte de l'autre pour en apprendre sur soi" et me rappeler la parole du sage, de ces œuvres "en saisir les sens pour en comprendre le sens", telle une addition vectorielle, dirait mes amis mathématiciens, avec mes sens très humains, suis-je tenté d'ajouter.

Au final, voici mon top 5 que je compléterai avec quelques mentions.

En cinquième position, le "Remix" présenté par le Studio 303.  De "Fuck it" de Catherine Lafleur  remixée par Caroline Laurin-Beaucage et de "Belle" de Sarah Manya qui  "remixée" par Daina Ashbee, j'ai passé de très beaux moments. Le plaisir de découvrir "côte à côte" la version originale et une perspective "assez différente" est inestimable et fort intéressante. 

En quatrième position, "L'affadissement du merveilleux" de Catherine Gaudet présenté à l'Agora de la Danse. J'avais conclu mon texte d'impressions par les mots suivants: " Ces états de corps brillamment exprimés et montrés par cette équipe d'interprètes (avec leur forte présence) m'ont captivé et hypnotisé jusqu'à la toute fin.
Difficile d'extrapoler, mais j'ose néanmoins, "L'affadissement du merveilleux" sera un de mes coups de cœur de la saison par la teneur, toute simple, de son propos (chorégraphique) pour en révéler sa force." S'il est souvent périlleux d'extrapoler, cette fois, cela s'est avéré vrai.

En troisième position, "Ghost" de Tentacle Tribe présenté par Dans Danse. Un pur moment de plaisir dont je peux résumé mon expérience par le titre de mon texte, "Pour me faire rêver é(mer)veillé". Aussi, j'avais écrit, "Et dans ce rêve, j'y ai vu des êtres qui évoluaient devant moi, en des formes toutes aussi polymorphiques que fantastiques. J'y ai vu aussi comment le souffle nourrissait et pouvait influencer le mouvement des autres. De ces gestes qui se propageaient, tel le mouvement des ondes de la lumière."

En deuxième position, "L'entité du double" des Soeurs Schmutt présenté par Danse-Cité. Avec moi, rien à faire (!), elles ont une carte "chou-chou" avec moi et chaque rencontre est marquante. Et cette fois encore plus, parce que c'est d'elles qu'elles nous parlent et nous dansent. 

En première position, une autre de mes créatrices "chou-chou", Sarah Dell'Ava avec "Or", présenté par Tangente. Une rencontre mémorable, oui, oui, et toute en intimité d'une durée de quatre heures qui ont passé le temps d'un souffle. Une rencontre qui laisse des traces, telle une expérience de communauté unissant artistes et public. 

Pour compléter ce retour en arrière, je voudrais décerner quelques mentions spéciales, et soyez informés, la liste pourrait être beaucoup plus longue, à la hauteur de la grande satisfaction du spectateur.

D'abord, "Giselle" de Dada Masilo présenté par Danse Danse qui autant par sa relecture que par son interprétation nous entraîne dans un univers chorégraphique captivant et surtout différent.

Aussi, "Ground" de Caroline Laurin-Beaucage, présenté par l'Agora de la Danse, qui en termes succincts, est riche de ses perceptions multiples et de sa dualité "up and down" avec ses interprètes tout investis.

Encore, "De la glorieuse fragilité" de Karine Ledoyen, présenté par l'Agora de la Danse. Une oeuvre qui a résonné en moi, retraité, et qui m'a rappelé, en gestes, surtout, mais pas seulement, que la fin d'une étape peut être le début d'une autre. Et comme pour moi et ma vocation, pour eux, si elles ou ils laissent le monde de la danse, la danse ne les laisse pas pour autant tout en dedans.   

Enfin, impossible pour moi de ne pas mentionner mes soirées passées à découvrir les prestations de fin de session des étudiant.es de l'UQAM et de l'École de Danse Contemporaine de Montréal. Chaque fois, sans exceptions, mon plaisir de spectateur est au rendez-vous.

Ainsi donc, nous en sommes rendus à tourner la page de l'année 2018. Et le spectateur que je suis, tout comme un enfant devant ses cadeaux emballés, a bien hâte de découvrir les prochaines propositions de la prochaine saison. 


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