C'était ma dernière sortie et pour cette occasion, j'ai mis trois œuvres théâtrales au programme. Trois œuvres qui ont tout du théâtre documentaire, approche théâtrale qui me plait particulièrement. Donc, voici les trois œuvres, la version française de "A Brief history of time" d'Antonia Leney-Granger (Théâtre du Renard), "Touche pas à mes cheveux (et autres principes de base)" de Jessica Beauplat et enfin, le moment fort de cette sortie, "La dyslexie c'est difficile à écrire pour une dyslexique" de Clara Vecchio !
Je vous propose donc, quelques impressions de chacune d'entre elles qui, soyez avertis (!), mériteraient d'être représentées.
D'abord, "A brief history of time", c'est pour moi d'abord le titre d'un livre de Stephen Hawking, le célèbre astrophysicien que j'avais fort bien apprécié. Comment une jeune femme peut nous proposer une oeuvre pour nous entraîner dans la présentation du début de notre univers jusqu'à aujourd'hui ? Voilà la raison principale pour laquelle, je me suis rendu au quatrième étage du MAI. Et pour cette représentation, je ne serai pas seul, la salle étant comble. Serais-je le seul scientifique dans la place ? Et bien non, si je me fis de quelques commentaires entendus. Peut-on rendre le propos accessible et intéressant ? La réponse est définitivement oui, même si la créatrice utilise quelques raccourcis qui n'enlèvent rien à la valeur de son propos. Au contraire, la façon dont Antonia Leney-Granger colore son propos par ses objets et sa présence nous garde captif de son propos. Enfin, et c'est vraiment ce qui m'a plus touché, arrive le moment où elle nous présente la facette féminine de ces "grands hommes" et l'effet est ressenti dans toute la place, quelle belle trouvaille ! Voici une proposition qui mériterait d'être vue par les plus jeunes, et les plus vieux aussi, pour mieux comprendre comment nous sommes arrivés jusqu'à maintenant dans la connaissance de la compréhension de l'évolution de notre univers.
Le temps d'ouvrir mon parapluie pour me rendre à un nouvel endroit culturel pour moi, "Le Ministère", rue St-Laurent pour aller à la rencontre d'une réalité différente. Moi, homme blanc avec des cheveux."ben droits" allait à la rencontre d'une femme "noire" au cheveux crépus pour assister à "Touche pas à mes cheveux (et autres principes de base)". Et de cette rencontre qui débute comme un cours universitaire, notre prof d'occasion utilise par la suite les différents procédés, dont les décalages, pour nous sensibiliser au vécu de ces femmes dont la chevelure prend une place fondamentale dans leur vie. Une trentaine de minutes fort riches, parfois surprenantes, mais qui me permet de mieux comprendre une réalité différente à la mienne. Et, il me semble que je ne suis pas le seul, au son des applaudissements autour de moi, qui profiterai de sa rencontre et de son cours, enrichi de ses dérives narratifs.
C'est sous la pluie que je me rends au "Montréal Impro" que je découvrais aussi pour l'occasion pour assister à "La dyslexie c'est difficile à écrire pour une dyslexique". Arrivé assez tôt (because horaire favorable !), j'ai l'opportunité de recroiser la "Big boss" du Fringe, Amy Blackmore qui me confirme que les salles fort bien remplies que j'ai constatées jusqu'à ce jour, ne sont pas les seules de ce festival, hourra ! Pendant que j'attends, le hall se remplit et confirme mon observation sur la popularité des propositions de ce festival. C'est bien placé dans la salle que je ferai la rencontre de cette jeune femme et j'en suis fort heureux ! Dès les premiers moments, elle sait nous faire réaliser pleinement la réalité d'une personne qui est affectée par cet handicap. Le grand-père que je suis est "tourneboulé" par ce qu'elle nous présente. Je ris de la façon qu'elle nous présente de son vécu, mais complètement troublé par les obstacles que la langue française présente à ceux et celles qui l'utilisent pour communiquer. J'aimerais tellement que mon petit-fils ait l'audace de Clara Vecchia pour affronter les obstacles qui l'attend dans sa vie à venir. La proposition est de grande qualité, à preuve, le prix pour la meilleure production francophone du festival. Et moi, je me mets à rêver qu'elle aille à la rencontre du plus grand nombre pour mieux expliquer comment l'alphabet comprend des lettres plus ou moins utiles ! Et moi, le spectateur qui a assisté à la pièce "La Convivialité" (La faute de l'orthographe), je ne peux que l'appuyer !
De cette dernière sortie à ce Festival, je peux affirmer que sans enlever rien aux autres, voilà pour moi, le Festival le plus sympathique que j'ai la chance de fréquenter. Merci Amy, à toi et toute ton équipe de permettre les premiers pas du plus grand nombre d'ici et d'ailleurs pour se rendre à notre rencontre et que moi je puisse en profiter.
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