mardi 25 juin 2019

Sur mes pas en dance: des "Suites perméables" qui ont amplement mérité mon déplacement !

Je suis un peu honteux, parce que de ce programme fort riche que celui des "Rencontres avec l'art contemporain" présentées par la Maison de la Culture Claude-Léveillée a passé à côté de mon radar culturel. Il en reste que lorsque j'ai vu passé l'occasion de découvrir "Suites perméables" d'Emmanuel Jouthe (Danse Carpe Diem), je l'ai saisi au vol (au sens figuré, évidemment !!!).

Il y a trois ans, j'avais pu découvrir cette oeuvre, dans une de ses premières moutures et, à l'époque, j'avais bien apprécié et elle me semblait fort prometteuse. Emmanuel Jouthe possède, selon moi, cette intuition créatrice pour aller à la rencontre, tout proche, du public. Je me rappelle encore d'une "lointaine" édition du FTA (en 2009) durant laquelle j'étais invité et les autres festivaliers aussi, à investir le Monument National pour découvrir plein de propositions. Et moi, à mon arrivée, en montant les marches, j'avais accepté l'invitation de cette interprète (Maryline St-Sauveur) pour prendre les écouteurs qu'elle me tendait timidement pour une relation un spectateur avec une interprète dans les escaliers de ce si bel édifice. Aussi beau que les moments chorégraphiques intimes devant tous (mémorables aussi !) qui ont suivi.

                                Tirée du site internet du Regroupement Québécois de la danse

Donc, la rencontre réussie avec le public, voilà l'impression indélébile que j'ai retenu de mes deux premières rencontres et que j'espérait retrouver en cette soirée. Et ça été le cas encore cette fois!

À mon arrivée, le hall d'entrée est assez "tranquille" (lire ici, peu achalandé), mais peu à peu, les gens arrivent. Dois-je indiquer ici que j'aime arriver tôt ? Peu importe, c'est avec une trentaine de spectateurs, sur la scène, oui, oui !!, parce que c'est sur la scène que nous prenons place et que nous découvrirons les extraits de l'oeuvre qui pour un public non averti peut sembler être une oeuvre complète. Je suis chanceux, en plus de ma perspective de spectateur, j'ai aussi celle d'observateur avec juste à côté de moi, une mère et son jeune fils (je dirais environ 5 ans !). Nous sommes assis sur des chaises disposées en quatre rangées, disposées en deux rangées face à face. C'est entre nous et juste devant nous que viendront danser les six interprètes, Marilyne St-Sauveur, Jessica Serli, Nicolas Labelle, James Phillips, Élise Bergeron et Frédéric Gagnon.

Une oeuvre en trois temps qui d'abord nous présentent des hommes et des femmes en déplacement autour de nous et qui interagissent entre eux sans dire de mots. Par la suite, le rythme se modifie et ils s'approchent graduellement de nous, tendant leur mains, guettant et respectant notre réaction. Fascinant de voir comment mon petit voisin réagissait calmement devant ses mouvements si proches et comment sa mère répondait à ses questions. Et enfin dans le dernier temps, ils tendent la main et leur corps jusqu'à certains d'entre nous qui acceptent fort volontiers, selon ce que j'ai pu observer.

L'oeuvre nous propose une prise de contact qui, si je me fie à mon expérience a été habilement menée et qui fonctionnement très bien face à un public de tout âge moins familier avec la danse contemporaine. Évidemment, les six interprètes sont expérimentés et maîtrisent fort bien l'oeuvre.

Je voudrais souligner cette heureuse initiative de l'équipe culturelle de la Maison de la Culture Claude-Léveillée.

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