jeudi 16 septembre 2021

Sur mes pas réels aux "Danses Buissonnières": Trois propositions toutes autant différentes qu'intéressantes !

 Sur le chapeau des roues, débute ma saison danse ! Pour ma deuxième soirée, mes pas me portent jusqu'au Wilder pour découvrir les trois propositions des "Danses Buissonnières 2021". Répétant le rituel de la présentation de mon passeport vaccinal et de mon billet, je trouve ma place dans la salle, non sans avoir salué plein de gens que je reconnaissais, malgré nos masques !

Pendant que les derniers sièges trouvent preneuse ou preneur, il y a devant moi les derniers préparatifs qui se font par cet homme qui met sur le plancher du rubans gommés au sol. Il y a des projecteurs en attente sur le côté de la scène et un autre derrière à côté duquel cet homme se tient immobile, intrigant !!!!

En ce lundi soir, trois propositions sélectionnées par le jury via Zoom comme nous l'indiquera l'une de ses membres Claudia Chan Tak en début de présentation. Elle nous rappelle aussi qu'après la présentation, il y aura une discussion avec le public, yeah !!!! 

Les lumières s'éteignent et s'en suit une oeuvre, "GODLIN" de Jontae McCrory, dans laquelle je découvre des projections vidéo qui avec le temps je découvre tourne en boucle et cet homme (Vincent Michaud)  maintenant en action déplace un miroir et/ou un tableau et cette femme (Amara Barner) qui danse. Le tout m'intrigue, la dualité, vidéo-scène, me rend la tâche difficile pour suivre le sens ou mon sens de l'oeuvre. Arrive le moment, celui durant lequel cette femme enlève les repères (lire ici les rubans gommés mis sur la scène. La proposition me surprend et malgré mes efforts son sens m'échappe, même si je cherche le fil qui me permettra de le découvrir. Malgré tout, le spectateur que je suis est satisfait d'être un peu déboussolé !

                                           Photo de David Wong fournie par Tangente

Après une pause durant laquelle la scène est nettoyée avec application, nous apparait, cette femme de dos face à une fenêtre qui est en fait la projection lumineuse sur un mur. Cette femme vêtue d'une robe longue est Alexandra Caron qui nous propose "Abyssale Solitude". Et sa solitude, elle m'apparait rapidement et intensément. De dos pour moi, elle regarde par cette fenêtre qui semble pour elle la seule façon de fuir le lieu ou sa condition ? Avec une scénographie toute simple (celle que j'apprécie), elle s'exprime avec des gestes (quels beaux et éloquents mouvements des bras qui me captivent!) et des mouvements circulaires dans lesquels je vois et je ressens de grandes émotions. La longue robe claque et lorsque les horizons semblent éclater, elle, est toujours là. À la toute fin, les rotations confirment son abyssale solitude et je la sens résignée à y rester. Ouf !! quels moments forts. Une proposition que je voudrais revoir en version plus longue !

                                           Photo de Vanessa Fortin fournie par Tangente

Autre pause sanitaire et lorsque les lumières se rallument, il y a cet homme (Trevor John Ferrier) à l'arrière avec des instruments de percussion, cette femme (Ariane Benoit) qui arrive et cet autre homme  (Aly Keita) étendu face au sol qui m'entraîneront dans "Djata : Conversations du Manden". Pendant que les percussions m'interpellent, que la voix et les mouvements de cette femme me captivent, cet homme peu à peu surmonte la gravité et se lève. La suite, pour moi a tout du rituel qui amalgame avec force le mouvement et le son. Ce corps qui se lève et qui avec des gestes, alliant force et fluidité, et des sons de gorge affirme sa présence, impossible pour moi d'y rester indifférent. Il en reste que la trame narrative de cette proposition m'a été présentée par le chorégraphe, Aly Keita, lors de la discussion d'après représentation. Et c'est grâce à une enfant présent, merci à lui !, qu'il nous l'a raconté avec une sincérité et une émotion irradiante. D'où mon commentaire, il faudrait que cette oeuvre soit présentée à un public de tout âge avec en introduction, cette histoire qui permettrait à toutes et tous, peu importe l'âge, de pouvoir mieux apprécier ce qui suivrait. Après tout, les Danses Buissonnières sont et devraient être les premiers pas d'une oeuvre vers un plus nombreux public !

                                            Photo de David Wong fournie par Tangente


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