lundi 27 septembre 2021

Sur mes pas en danse: "Come a bit closer", comme une fable allégorique !

Samedi début de soirée de septembre, je quitte le Parc des Faubourgs (où était présenté O2) pour me diriger au Wilder plus à l'ouest. Pour m'y rendre, je prends la rue Ontario jusqu'à St-Laurent et ensuite je bifurque sur la Catherine, ce qui me permet de revoir des coins de la ville presque oubliés. Cette marche est pour aller découvrir "Come a bit closer" de Camille Lacelle-Wilsey. 

Cela m'a été confirmé, cette oeuvre, j'en avais vu "des premiers pas" lors d'une édition précédente du OFFTA (juin 2017). Mes souvenirs sont vagues, mais j'en retiens un, celle de l'entrée toute en vitesse des interprètes. Pour le reste, nada, mais ce n'est pas grave, je repars à zéro ! Une fois dans la salle, je prends place dans "mon siège" première rangée et pendant que les autres spectatrices ou spectateurs prennent place, j'examine la scène plongée dans la pénombre devant moi. Voilà pour moi, un moment privilégié de mise en état pour tenter de découvrir ce qui me sera présenté ! Il y a là juste devant moi, un petit assemblage de tissus qui a tout d'un petit nid. Pour le reste, la pénombre cache tout. 

                                            Photo de Denis Martin fournie par Tangente

Une fois les mots d'usage prononcés, la scène devient toute sombre et arrive sans qu'on puisse la voir une femme. Et puis la lumière nous révèle cette femme assise avec une guitare devant elle. Elle entame une chanson qui a tout de la balade médiévale, débutant (ça je le saurai plus tard) un retour dans le temps. La voie est douce et me charme détournant parfois mon attention des paroles. Le plaisir reste néanmoins présent tout au long de cette introduction chantée.

Et puis la noirceur revient et pendant que je l'entend quitter, la musique live (par Eugénie Jobin), du côté jardin se fait entendre. Et avec un réaménagement des panneaux suspendus sur la scène, les interprètes se préparent à entrer, ça je le vois. Et puis s'ensuit l'entrée en scène de ces trois femmes (Mona El Husseini, Rebecca Rehder et Nien Tzu Weng) et de cet homme (Gabriel Favreau) qui par petits sauts qui résonnent, semblent pour moi, faire le tour, le tour et encore le tour de ce paradis dans leur plus simple habit. Sur cette scène verte tout autour, le retour dans le temps me ramène au temps d'Adam et Ève !
                                       Photo de Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente 

Mais le temps avance implacablement et les tableaux qui suivent, au rythme de la musique live nous ramène peu à peu à une époque plus contemporaine. Celle à laquelle le plastique, tout vert soit-il, envahie la scène comme il l'a fait dans notre quotidien, malgré la beauté des toiles qui règnent tout en haut. Cette opposition me frappe ! Enfin comme toute histoire a une fin, elles et lui quittent dans l'ombre, résigné.es et le silence reprend ses droits après un combat contre cet envahissement "polymérique" !

Mes pas me ramènent à la maison avec en tête, les images et la musique de cette fable onirique portée par des gestes empreints de naïveté et de simplicité  enrobée par de la musique fort riche. 

 


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