Dans cette première semaine fort chargée de rentrée culturelle (comme si tous les diffuseurs s'étaient donnés le mot pour démarrer leur saison en même temps!!!), mes pas en ce mercredi soir me portent jusqu'au MAI pour assister à la première de "backs, boxes, towels" de et par Maria Kefirova. Une fois les procédures d'usage complétées, je me mets en attente près de la porte pendant qu'autour de moi le lieu se remplit peu à peu. Je suis toujours curieux de découvrir ce que cette créatrice me proposera, moi qui a du apprivoiser ses oeuvres avec le temps. Cette fois, on m'indique dans la description que "L’œuvre suit le fil de sa curiosité à l’égard du concept et de l’incarnation de la friction.". Avec le temps, j'ai appris à apprécier sa façon d'aborder le monde et de nous le transmettre. "The Nutcracker" est définitivement, une oeuvre hors norme, abstraite et captivante. qui laisse une forte impression. Et qui pour moi, scelle définitivement la relation créateur-spectateur avec elle !", voilà comment je terminais mon texte suite à ma rencontre et qui donne la principale raison d'être là en cette soirée d'ouverture du MAI.
Crédit : Johan Deschuymer (tirée du site du MAI)
Me voilà donc, première rangée devant une scène toute blanche avec à ma gauche, un triangle rectangle tout noir, à ma droite, du carton ou des cartons, de nombreux fils qui pendent un peu partout sur l'espace scénique et enfin au fond à droite un objet recouvert d'un drap. L'espace scénique me semble néanmoins tout vide. Et une fois que le tout commence, Maria Kefirova prend possession des lieux et de mon attention. Elle le fait avec des gestes tout simples et son regard intense, en se déplaçant toujours face à nous et en changeant de fichu. J'y vois un message m'indiquant que si tout est assez stable, il y a des choses qui changent.
Et puis arrive le moment durant lequel les cartons deviennent boîtes et que le tout, lire ici le titre de l'oeuvre, prend tout son sens et capte totalement mon attention. Je suis intrigué par le sens de ses gestes et des sons qui émergent de ses boîtes qu'elle déplace sur la scène, un peu autour aussi, selon une logique qui m'échappe. Cela ne me déplait pas, au contraire même. Impossible de rester indifférent aux éclairages qui évoluent habilement dans tout le spectre chromatique pour suivre ce qu'elle nous propose. Tout cela pendant que découvert de sa toile un écran de télévision nous présente des images dont celles d'une boîte de "Ryvita, snackbread" et qui parfois attire, sinon détourne mon attention ! Les boîtes muettes ou audibles sont déplacées par elle et moi tout au long. Et puis arrive le moment de la transformation "radicale" de l'espace scénique qu'elle effectue dans un ordre en apparence aléatoire et dont le résultat est particulièrement beau. Je la suis attentivement effectuer sa tâche jusqu'à ce qu'elle nous quitte dans une finale ambiguë que j'apprécie beaucoup ! Et lorsque nous quittons le lieu pour nous rendre dans la salle d'exposition, le lien était fait avec les oeuvres exposées qui présentent en mots des bruits.
Une soirée qui me confirme encore que dans la vie, persister permet de découvrir des univers artistiques hors normes fascinants ! Merci Maria !
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