En cette dernière soirée du mois d'août, mes pas m'ont amené jusqu'à un endroit que j'ai fréquenté régulièrement à une autre époque, soit l'auditorium du Patro Villeray aussi connu à l'époque comme le Patro le Prévost, lorsque mes pas m'amenaient découvrir les propositions de la Maison de la Culture de mon arrondissement (déménagé depuis, un peu plus loin dans un lieu plus moderne).
Au programme, une proposition gratuite dans laquelle "conte, musique et peinture s'entrelacent", dixit le programme virtuel de la soirée, "Forces motrices". Un type de proposition qui ne fait pas partie de mes destinations habituelles, mais pourquoi pas en cette fin de saison estivale.
Après avoir gravi les escaliers jusqu'au deuxième étage, je retrouve le hall d'accueil dans lequel, vingt minutes avant, plusieurs spectateurs sont déjà présents. Et c'est avec une salle assez remplie que débutera la représentation avec une chanson avec sur la scène, deux assemblages métalliques qui seront aussi utilisés comme instruments de musique et une toile grand format au milieu. Une voix (celle de Denis Lavalou, auteur et narrateur) se fait entendre, une voix qui sera présente tout au long de l'heure qui suit qui débute par "Il était une fois ...." Prennent place sur scène, un musicien (Erik West Millette) et un peintre (Charles Acek). Le sujet de la soirée, la construction du chemin de fer canadien se déploie avec des passages oraux tout à fait poétique qui nous permet d'en imaginer des épisodes. Il y aura aussi devant nous ces paysages qui d'une touche à l'autre prennent forment et se métamorphosent aussi. Une fois rendu au bout, le créateur fait le vide et le transforment en une autre, comme ce que découvre le tracé du chemin de fer au fur et à mesure de son déploiement dans les vastes territoires. Tout cela, enveloppé par des passages musicaux fort riche (guitare, contrebasse, percussion) pour former un tout fort captivant. Il en reste que pour le spectateur que je suis, et je suis convaincu que je ne suis pas le seul, le tout demande un effort important. En effet, pendant que je porte mon attention sur l'oeuvre qui se développe devant moi avec les habiles et fascinants coups de pinceaux ou des jets de bonbonne de Charles Acek, il faut que je sois attentif au propos ou l'inverse. Après un certain temps, je m'y adapte et le rythme pris l'amalgame des arts est fort agréable.
Une soirée toute différente de mes sorties habituelles, mais que j'ai bien apprécié. Une proposition à laquelle je retournerais pour la découvrir avec plus d'attention.
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