mardi 14 septembre 2021

Sur mes pas (réels) au Festival Quartiers Danses: Un programme quadruple tout azimut !

 C'est durant une soirée dominicale, habituellement consacrée à autre chose, que mes pas m'ont amené jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour assister à un programme quadruple proposé par le Festival Quartiers Danses. Il y a, il me semble, très longtemps, que mes pas m'avaient porté dans le Quartier des spectacles. Venant du nord de la ville, je découvre peu à peu les "effluves" de son activité, because les Francofolies ! Je trouve mon chemin jusqu'à l'entrée, rue Ste-Catherine qui est fort calme ! Tout aussi calme le parcours jusqu'à l'entrée de la salle. Mes différents arrêts faits, pour montrer mon passeport vaccinal, d'abord et mon billet ensuite, je me rends jusqu'à mon siège. Peu à peu la salle se remplit et le tout commence.

Tirée du site internet du Quartier des spectacles de Montréal

Pour moi, assister à un programme multiple m'amène une petite réticence parce que de passer d'un univers à l'autre en si peu de temps est une "mission périlleuse". Au final, le tout s'est bien passé avec des pauses justes assez longues, mais pas trop ! Malheureusement, il y aura un bémol, celui du bruit régulier produit par un photographe tout au long de la soirée, détournant parfois mon attention de ce qui se passait devant moi sur scène.

Donc, la soirée commence avec "Encounter" qui, selon le programme de la soirée, "met en lumière le chemin sinueux qui mène un individu à la rencontre de son “soi”, équilibré, en paix et en harmonie avec son environnement". Je découvre, émergeant de l'ombre, une masse de forme indéfinie qui se met à bouger. J'y vois un corps, comme un coeur qui se débat et puis là devant moi sur la scène, s'emballe, se déballe, se libère et s'envole. Le chemin est long, parsemé d'embûches que l'on ressent par les mouvements que cette femme nous montre jusqu'à la fin qui est fort belle. La soirée débute sur un bon pied !

Il s'en suit après une très courte pause, "Longueur d'onde". Annoncé comme un "solo interprété par Mateo Picone qui s’inspire des processus de réception et de perception d’informations sensorielles.", ma perception de l'oeuvre, comme celle de mes voisines devant moi, nous a fait voir les mouvements d'un corps hors contrôle ou à tout le moins partiellement hors contrôle, comme. Cet homme là devant nous, semble être soumis à des décharges électriques internes qui se traduisent par des mouvements dont les ondes se rendent jusqu'à nous. Il sent notre présence et tente parfois de communiquer. Une courte pièce qui néanmoins laisse des traces. 

Arrive un entracte, le temps de retrouver ses repères. Et puis, le rideau s'ouvre sur "Soliloquy" de et par Charles Brecard. De la pénombre émergent, un escabeau à gauche et un squelette sur un monticule qui s'avérera un corps. Et puis je vois ce corps, portant son passé et ses drames entreprendre sa marche, son retour vers ses origines, illustrant par ses gestes les états d'âme de son chemin vers la réconciliation et de pouvoir faire la paix avec son passé, laissé en haut de cet escabeau.

Courte pause et nous apparait sous l'un des deux ronds de lumière au devant de la scène une femme (Véronique Giasson) et un homme (Nicolas Zemmour) pour "RESET". Ils semblent s'échauffer devant nous. Par la suite, dans une oeuvre qui correspond, selon ma perception, à la description "cette pièce met en lumière le corps ; le sien, celui de l’Autre et la relation égalitaire qui s’établit entre les deux à travers leur voyage et leurs trajets complexes. 

La pièce est technique, cérébrale, mais il se dégage un parfum chorégraphique qui captive. Et ces moments "RESET" se terminent de façon fort logique et attendue (pour moi, à tout le moins).

En ce début de saison fort sinon trop riche en propositions, cette sortie au Festival Quartiers Danses m'aura permis de découvrir de belles propositions. 



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