jeudi 27 mars 2025

Sur mes pas au La Chapelle pour découvrir de nombreuses perspectives de Louise Bédard dans "SANS COLLIER" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, j'allais à la rencontre d'une grande dame de la danse contemporaine québécoise, soit Louise Bédard ! D'elle, juste dans les derniers dix ans, de nombreuses prestations (dont une lors d'une représentation intime de "Osez en solo" en pleine ville !) et aussi des créations. Pour cette soirée, c'est Louise Bédard seule sur scène ( ou presque !) qui pour souligner les 35 ans de sa compagnie, "nous invite à découvrir des portraits de femmes à la fois extraordinaires et ordinaires, portés par sa gestuelle audacieuse et singulière". Sans rien vouloir divulgacher, le défi a été relevé, haut la main !

Mais débutons avec mon arrivée dans le lieu de présentation et être accueilli par un beau sourire et aussi un vrai beau programme papier (nostalgie du vieux spectateur que je suis !). Peu à peu le hall se gorge de monde et lorsque le moment est venu pour la porte de la salle de s'ouvrir, nous pouvons entrer en salle qui permettra aux spectateurices de prendre place sur le devant, mais aussi sur un des côtés de l'espace scénique. Après les paroles d'accueil d'Olivier Bertrand qui souligne, entre autres la concordance du trente-cinquième anniversaire de ce lieu de diffusion et de la compagnie de Louise Bédard, le tout débute.

                                                         Tirée du site du La Chapelle
 

Le premier tableau débute avec un geste fort symbolique, à mes yeux, soit celui où elle déplie un matériel noir pour créer son espace tout blanc lumineux et entreprendre sa transformation vestimentaire. Voilà, à mes yeux, une façon fort belle d'illustrer ce que cette chorégraphe interprète a fait à ses débuts. Et tout revêtue de ses attributs vestimentaires, ses gestes se déploient accompagnés par une trame sonore qui, tout à coup, a le son d'une alarme. Et cette alarme en sera une vraie et sur les directives d'un membre de l'équipe du La Chapelle, nous devrons évacuer le lieu sans rien laisser derrière ! Ouf (!), après un séjour dans cet hiver pas trop rigoureux, nous pourrons reprendre notre place et poursuivre notre expédition dans l'univers de cette femme. Et cet univers se décline alternativement par des performances sur scène et d'autres, par des images projetées sur une des toiles aux murs ! Tout au long, je suis impressionné autant par la qualité évocatrice des différents tableaux qui me permettent de découvrir qu'entre avoir une idée et de la concrétiser, il y a tout un chemin. Et pour cela, je savais déjà ce que Louise Bédard pouvait faire ! Le tout se conclue avec par un tableau tout aussi symbolique que le premier dans lequel on retrouve un fil (du temps) argenté qui ne semble pas avoir de fin ! C'est ce que je souhaite à cette femme hors norme qui défit le temps et surmonte les obstacles dont les alarmes de feu pour aller de l'avant !!!

Au final, un seul bémol, et c'est par rapport à moi ! La représentation annoncée pour une durée de deux heures, ce qui a été le cas, a été pour moi et ma réceptivité a demandé un effort important. Rien à voir avec la qualité ce de qui m'a été présenté, mais plutôt à la capacité du spectateur habitué aux soixante minutes habituelles ! Il en reste que pour les deux autres représentations, je souhaite que comme moi, le plus grand nombre de personnes aient la chance de découvrir le parcours de cette femme hors norme !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire