mercredi 6 avril 2016

Sur mes pas hors sentier en danse à l'Université de Montréal

Bon je sais, à l'Université de Montréal, il n'y pas de département de danse. Cela ne fait pas en sorte qu'il n'ait pas la possibilité pour des élèves de se compromettre à la "chose". Et, suite à ma visite, je serais tenté d'affirmer que cela est possible deux fois plutôt qu'une. En effet, j'ai assisté à la présentation de deux belles oeuvres par deux organismes différents de cette université lors de mon passage au Centre culturel.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je veux mentionner que j'étais quand même un peu surpris de retrouver les mêmes intallations que lors de mon passage comme étudiant, il y a trente ans. Il y avait bien des travaux étaient en cours à l'entrée de ce pavillon, mais "nada" à l'intérieur. Rien de mieux pour alimenter la nostalgie et ces installations du passé n'ont pas empêché de présenter deux oeuvres inspirées par ces élèves sous la gouverne des deux chorégraphes, Gabrielle Surprenant-Lacasse et Sébastien Provencher.

En première partie, "Stars" par la gang de Synapse, l'atelier de création en danse contemporaine. Un peu curieux le gars, j'ai découvert sur le site du Service aux étudiants de l'Université que Synapse existe depuis 2001 et qu'il "offre à ceux et celles qui détiennent une expérience en danse, l'occasion de participer au processus de création d'une oeuvre chorégraphique". Dans la vie, il n'y a pas que les études et voilà une belle façon d'équilibrer le tout. 

Dès notre entrée dans la salle, il y a chorégraphe assis dans les estrades et des interprètes déjà installés sur le mur arrière de la scène prenant des poses. Part la suite, ils changent de pose, se déplacent et quittent la scène tandis que d'autres arrivent. Le tout se fait en douceur, à l'image de la suite de la présentation, une fois le coup de départ officiel de la représentation. Dix-sept interprètes qui utilisent principalement le mouvement pour nous entraîner dans l'univers musical de Nina Simone. Moments très agréables, relaxant et tout à fait réussis. 

Suivait après un court entracte, "Parce qu'on tous des animaux" par les douze élèves (sélectionnés par audition) de Danse Université de Montréal. Quiconque connait Sébastien Provencher, sait qu'il conjugue son talent avec un brin de folie et c'est exactement ce que nous avons eu droit. Cette folie, les interprètes en ont fait la leur et ils nous l'ont transmise. Riche en accessoires, les tableaux se succèdent illustrant parfaitement l'intention du chorégraphe (inscrite dans le feuillet de présentation), qui veut illuster "l'animalité qui sommeille en nous, de la splendeur et de la laideur de l'être humain, de tout cet amour et de toute cette haine qu'on peut exercer l'un sur l'autre, de toutes ces facettes de notre personnalité qu'on n'ose pas toujours exposer, qu'on cherche à cacher."

                                          Photo: Laurent Nauleau (DUM)

Une heure durant laquelle, les tableaux  "colorés" d'une douce folie se sont succédés avec un bon rythme et qui rendaient justice au travail fait (six heures de répétition par semaine depuis septembre). 

S'il n'y pas ou si peu d'oeuvres sur les principales scènes de danse à Montréal durant ce mois d'avril, il en reste que cela fournit l'occasion de sortir des sentiers battus et de faire de belle découverte, pour un tout petit prix (dix petits dollars). Je me promets bien d'y revenir l'an prochain. 

1 commentaire:

  1. aleez gang, ont passe à l'étape supérieure, un petit commentaire pour encourager notre marcheur assidu, les impressions du lecteur deviennent le carburant dont l'écrivain a besoin pour aller plus loin...Beau blog Robert et bonne continuité

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