Dans le cadre du festival Quartier Danses, la Tribune 840 (adresse de la faculté de danse de l'UQAM), proposait une table ronde, ouverte à tous, dont le titre était "Quand l'art devient-il social ?"
Chacun peut se faire une idée à partir du titre de ce qui sera dit durant cette heure et demie. En entrée de jeu, je peux dire que j'ai été déjoué, mais cela ne veut pas dire que j'ai été déçu du contenu des présentations et des échanges qui en ont suivi. Tout au contraire et voici pourquoi.
Avant d'aller dans le vif du propos, je me permettrai une petite mise en situation. Il y a encore sur certains grands écran de Montréal (dont le Cinéma Beaubien) un film documentaire, "Demain" qui porte un regard sur les initiatives locales tout autour du globe pour rendre notre monde "meilleur". Un observateur quelque peu sceptique pourra toujours dire, qui cela peut-il intéressé ? Et bien, les sceptiques seront confondus, puisque ce documentaire est à l'affiche pour une 17e semaine. Dans le monde cinématographique actuel, cela relève du miracle, mais surtout montre l'intérêt d'un grand nombre de nos concitoyens pour découvrir comment il est possible d'aller "dans la bonne direction".
Prendre le temps et les énergies de changer le monde une personne à la fois ou un quartier ou une ville à la fois et surtout comment, voilà ce que proposait cette Tribune 840.
Animée et dirigée par Nayla Naoufal, trois invités ont présenté des initiatives en ce sens qui utilisait la danse. Tim Casson l'a fait dans une ville de Leeds en Grande-Bretagne, avec des gens de tout genre, Élise Hardy l'a fait, elle dans deux prisons de femmes, une à Lima au Pérou et une autre ici à Montréal, tandis que Manon Hotte l'a fait en Suisse avec des jeunes et des adolescents.
Difficile de mettre en quelques mots, le détail de ces projets présentés, mais comme le documentaire "Demain", il est possible de constater que peu importe la façon, il est possible de prendre chacun et chacune, qu'ils soient enfants, adolescents, prisonnières, immigrants ou citoyen "bien ordinaire" pour les amener à se mettre en mouvement et surtout aller de l'avant dans leur vie. Gagner une estime de soi et comprendre que l'autre peut être un appui, voici deux illustrations que ces exemples montrent. Le tout n'est pas sans difficultés et embûches et les formules peuvent différer, mais porté par des intervenants compétents et dévoués, cela peut aller loin. Il a aussi été possible d'apprendre qu'à Montréal, l'organisme "Quartier-Danse" depuis quelques années, faisait des interventions auprès de personnes gravement malades en milieu hospitalier.
Mais qui sait tout cela ? Pas moi en tout cas, jusqu'à cette présentation devant une cinquantaine de personnes. Il me semble que cela mériterait bien une plus grande diffusion, nous en avons grand besoin pour garder espoir en notre humanité. Pour ma part, tellement heureux d'avoir pu y être et cela me rappelle que mon rôle d'enseignant peut être plus que de transmettre des notions (chimiques), parce que devant moi, il y a des jeunes êtres humains tous différents, mais qui veulent être capable d'affronter les grands défis qui nous attendent tous. Ils devront le faire avec détermination et espoir, chacun à sa façon. De cela, j'en prends bien note et merci à vous, le département de danse de l'UQAM et Festival Quartier Danse.
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