Il y a souvent dans la vie des évènements qui se présentent bien et cette soirée proposée par Lucie Boissinot et ses élèves de 1e et 2e année (de l'École de danse contemporaine de Montréal) en est un bel exemple. Ainsi donc, durant une semaine dans laquelle les propositions de danse sont peu nombreuses, il m'a été donc facile de trouver le moment dans l'agenda (le spectateur que je suis, apprécie énormément) pour se rendre à l'Édifice Wilder et pour apprécier le programme triple.Trois oeuvres créées par autant de membres du corps professoral (Harold Rhéaume, Kyra Jean Green et Andrew Skeels), trois oeuvres toutes aussi différentes qu'intéressantes, mais allons y dans l'ordre de présentation.
Photo: Adéral Piot sur le site de l'École de danse contemporaine de Montréal
En début de programme nous sommes accueillis par un quatuor de musiciens (Jeremy Chignec, Jérémi Desjardins, Patrick Dupuis et Jeanne Hourez) déjà en action "musicale", tout au fond de la scène, pour "ÊTRES UNIS" d'Harold Rhéaume.
La salle se remplit au son de la musique et le moment venu, les paroles de cette salle fort volubile se dissipent dans la noirceur qui elle, prend place. Arrivent ensuite les 15 élèves de deuxième année (Cassandra Ascalon-Soenen, Jasmine Bouchard, Alexandra Caron, Nimikii Couchie, Angélique Delorme, Yakhoub Dramé, Pamela Berenice Gomez Widman, Pénélope Gromko, Mathilde Heuzé, Caroline Namts, Thibault Rajaofetra, Raphaëlle Renucci, Silvia Sanchez, Flora Spang et Marilou Théberge).
Le tout débute avec une ligne qui se créée et qui se met à vibrer en phase. Une ligne qui montre des faiblesses et des brisures, mais une ligne d'humains qui font l'effort de se mouvoir et de se remettre ensemble. Un premier tableau fort bien réussi qui m'inspire une variation sur le titre, soit "Être des unis" plutôt que "Être désunis" face à la vie. Par la suite les différents tableaux, dont certains montrent des mouvements d'ensemble exigeants de ma perspective, pour la cohésion qu'ils demandent et qui sont réussis. Une oeuvre éloquente, qui irradie l'espoir (pour cela, le chorégraphe a bien réussi à transmettre son intention) qui m'a captivé jusqu'au dernier mouvement. Une oeuvre dont la prestation musicale (composée par Pierre-Luc Lecours et Gabriel Penido) produisait fort effet et qui pour un des tableaux a mis au centre de l'action, un des musiciens. En complément d'impression, je souligne que la diversité ethnique des interprètes rehaussait la portée du message et de son impact.
Entracte
Au retour, "Tous les flocons sont les mêmes quand ils tombent" de Kyra Jean Green avec les 17 étudiants de première année (Chanelle Allaire, Rodrigo Alvarenga-Bonilla, Brian Mendez, Madeleine Bellefeuille, Nora Côté, Jade Dussault-Lapointe, Constance Gadan, Simone Gauthier, Cheline Lacroix, Lucie Lesclauze, Mathilde Mercier-Beloin, Abe Mijnheer, Diana Salinas, Zébulon Simoneau, Audrey Thériault, Leah Tremblay et Xiaolong Xu).
Entracte utile, parce que là, nous sommes amenés ailleurs, dans un univers plus fantaisiste, "un bourg dont les habitants étaient différents et semblables à la fois" (dixit, le feuillet de la soirée). Ce trop court moment (opinion d'un spectateur satisfait) nous présente des épisodes de vie dont certains avec des cônes qui transforment les personnages et leurs mouvements, dont deux seulement échappent èa cette fantaisie. Impressionnant encore la qualité des mouvements d'ensemble. Beau travail "gang" !
En fin de programme "Short Spoken" de Andrew Skeels qui nous présente avec les étudiants de deuxième année, de retour sur la scène, "Cinq tableaux explorant le canon, le relâché et la fluidité".
De ce moment, je retiens surtout quelques tableaux qui demandaient une grande cohésion pour obtenir un effet esthétique fort réussi et apprécié. Une troisième oeuvre courte, qui avait tout de l'exercice de style mais sans son aspect austère possible, qui conclue bien cette soirée.
Belle soirée bien remplie et qui encore une fois démontre le beau talent que l'on retrouve dans cette école de danse. Cela augure bien pour le prochain rendez-vous, la semaine prochaine avec les finissants de cette même école à la Maison de la culture Frontenac. Amateurs de danse, vous voilà informés si ce n'était pas encore le cas et allez-y, c'est gratuit.
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