jeudi 8 juin 2017

Sur mes pas en danse: Une visite au CCOV pour découvrir

Il est 11h00 et, compte-tenu de mon futur statut professionnel, c'est sans aucune réserve et grand plaisir (mais pas coupable) que j'ai fait l'école buissonnière. Mes pas m'amèneront d'abord au CCOV pour la présentation de deux résultats de résidence dans ces lieux. D'abord, "À bout de bras" par David-Albert Toth (Parts+Labour_Danse) et ensuite "Volume II" par le Collectif LA TRESSE (Geneviève Boulet, Erin O'Loughlin et Laura Toma).



Rendu habitué des lieux, je me rends directement au troisième sous-sol de la Place des Arts. Après quelques minutes d'attente, en compagnie de gens du milieu (moi qui me sens encore quelque peu imposteur, mais non repentant cependant), nous prenons place dans la salle, il est midi. Andrew Tay, le commissaire artistique (qui fait un très bon boulot !), prend le micro et nous présente ce qui suivra.

Débute "À bout de bras" qui nous présente un personnage, tout de noir et blanc vêtu. Il semble seul, j'en soupçonne la quête et des bribes de son histoire. Pour moi qui avais tellement apprécié une oeuvre précédente de ce même interprète (et "mosus !", j'ai oublié le titre, mais pas ce que j'avais ressenti tout en haut de la Salle Hydro Québec avec lui en bas), j'ai ressenti les mêmes impressions. De ma perspective, lorsque cet interprète un personnage, impossible de ne pas être touché. Pour moi, c'est sa plus grande qualité. Ce qu'il porte "À bout de bras", il nous le transmet et lorsqu'il se mouche et se rend à la rencontre d'un spectateur, il remet en partie ce fardeau à quelqu'un d'autre. Oeuvre en devenir qui méritera certainement une place dans mon agenda, parce que de David, je veux suivre les pas. Après les applaudissements, brève explication de la démarche par l'interprète, pendant que les balais enlèvent les traces "organiques" (fragments de papier, fort bien utilisés). Bonus de présence, j'apprends aussi que sa compagnie sera au programme d'un diffuseur cet automne, à suivre donc !

Deuxième partie, le collectif La Tresse prend possession de la place avec une entrée dans des vêtements qui a tout de la chrysalide (chandail de laine et tuque sur la tête). Ce collectif en est pas à ses premiers pas sur les scènes montréalaises, mais pour moi, c'est la première fois. Pourtant leur "histoire" indique de nombreuses présences dans des festivals et même un prix remporté (Coup de coeur du Public au Festival Quartiers Danses).  Comme quoi, il y a tant à voir et à rater à Montréal ! Mais là, je suis là et "Volume II" se décline dans une série de tableaux dans lesquels les chrysalides se transforment graduellement en de magnifiques "papillons" qui, sur la scène, "s'éclatent". Je dois avouer que le tout m'a quelque peu déstabilisé. Il en reste que j'ai eu l'impression que la réception des spectateurs était bonne, ce qui m'a, je l'avoue, quelque peu influencé. Ces trois filles ont du cran et du talent, à moi de voir si je peux les suivre dans leurs envolées.

Il est environ 13h00 et devant moi tout le temps pour me rendre au Wilder pour la deuxième partie de mon après-midi "d'école buissonnière" pour découvrir deux autres oeuvres en création, suite à des "résidences" dans le cadre du OFFTA et de participer à ma première Session Larsen, nouveau défi pour le spectateur que je suis. À suivre, donc !


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