samedi 26 janvier 2019

Sur mes pas en Danse-Théâtre: Ébloui par la magie de "The Great Tamer" !!!

Lorsqu'en début d'année culturelle (en septembre), les billets s'accumulent au gré des forfaits, il est souvent difficile pour moi de savoir, quels seront les moments forts à venir, d'autant plus si les oeuvres au programme viennent d'ailleurs, comme c'était le cas pour "The Great Tamer" de Dimitris Papaioannou présenté à l'Usine C. Il en reste que j'étais probablement le seul à ne pas savoir, parce que les billets se sont envolés vite et une supplémentaire s'est ajoutée.

Ainsi donc le hall d'entrée était fort achalandé et riche en personnalités ("tout le gratin y était", comme le disait, une amie) pour cette première qui s'est avérée la "deuxième" puisque la supplémentaire a été présentée avant ! Et, moi, j'étais fort heureux de mon choix !

Une fois les portes de la salle ouvertes, chaque place a évidemment trouvé preneur, malgré la température extérieure difficile et des trottoirs fort bien garnis d'un fond de glace. Pendant ce temps, sur cette inclinée, juste devant nous, il y a un homme en habit, qui se lève et qui debout, pose sur nous un regard fixe balayant la salle, regard qu'il déplacera pour suivre une spectatrice jusqu'à sa place tout devant.

                                                Photo de Julian Mommert tirée du site de l'Usine C

Et arrive le moment de vraiment commencer et pour ma part, de plonger dans un univers onirique dont j'émergerai, sans avoir vu le temps passer, une centaine de minutes plus tard. Une suite de tableaux qui me "parleront" dans un langage onirique de la vie et de la mort. Rarement, je réagis pendant la présentation d'une oeuvre, mais cette fois, ce fût assez souvent (mes plus sincères excuses à mes voisins de salle !). Les images se succèdent, parfois simultanément en différents endroits sur la scène, me demandant de déplacer mon attention, mais peu importe l'endroit où je porte mon regard, il a de quoi me nourrir l'esprit. Mais, intelligence du créateur, j'ai droit à la répétition de certains tableaux, me permettant de mieux les apprécier et de les "digérer" !

Que l'on connaisse ou pas les références historiques et artistiques de certains tableaux, le plaisir est présent. Qu'on soit familier ou pas à ce type de représentation, impossible de ne pas apprécier. À preuve, je me permets de citer des connaissances (Ariane et Olivier) à qui j'avais recommandé cette soirée. Leur réaction représente bien comment un propos universel, habilement amené avec grand talent peut rejoindre un large public même moins familier. "Nous ne sommes pas particulièrement familiers avec ce genre d'expression artistique. Sans en comprendre nécessairement tous les codes, nous avons néanmoins grandement apprécié la créativité et la sensibilité de ce spectacle. Papaioannou nous dépeint avec une grande poésie notre humanité dans tout ce qu’elle a de plus fragile et précieuse. Pour raconter cette histoire, il présente des corps nus, fragmentés ou même trépassés. Ces corps qui nous ramènent inévitablement à notre propre humanité et à notre propre finalité."

De la fin de leur retour, j'y trouve la raison de sa force et de son succès. Mais difficile de ne pas remarquer la remarquable et inventive scénographie qui d'abord nous surprend, pour ensuite nous révéler des effets plus grand que nature. Difficile de ne pas être estomaqué devant la scène de naissance en fin de programme ! L'oeuvre nous est arrivée rodée et les interprètes sont en parfait contrôle. Leur prestation est athlétique, rehaussant l'effet ressenti. Une soirée qui a mis devant moi des moments forts avec des images fort marquantes de la vie et de la mort issus de l'imagination d'un grand créateur et de son équipe.





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