Arpenter de mes pas, les vastes territoires de la danse contemporaine depuis de nombreuses années, m'a permis de rencontrer une grande diversité d'univers, riches pour moi de leur différence, avec leurs personnages tout aussi surprenants que fascinants. Et l'ex-prof de science que je suis, ne peut pas s'empêcher de fournir un exemple de son affirmation. Voilà pourquoi, je veux revenir sur ma plus récente rencontre avec "Deux squelettes" de Priscilla Guy et Sébastien Provencher qui présentaient à l'Agora de la Danse, le résultat final de leur travail.
Photo des 2 interprètes par Catherine Legault tirée du site du Devoir
Tous le savent, les squelettes, les vrais, ont la vie longue et la la couenne dure. En est aussi de même pour la proposition de ces deux créateurs qui enrobent le tout, d'un propos fort éloquent, malgré que jamais durant toute la présentation, ils n'aient prononcé un seul mot. Pour cela, ils laissent la parole aux autres, tandis qu'eux nous comblent de leur présence.
Il serait possible de décrire le produit final, mais comme j'espère fortement que la vie de ces "Deux squelettes" se poursuivent encore et laisser la surprise de la rencontre, je me contenterai de vous relater des éléments "accessoires" et mes impressions.
Une fois, ma place prise, les sièges autour trouvent preneurs (et preneuses) et les lumières se font discrètes. Et puis arrive la fanfare (Hugo Bégin, Renaud Gratton, Philip Hornsey et Benoit Paradis), précédée par les roulements de tambour, dans une marche funèbre, fort appropriée selon moi, pour annoncer l'arrivée des deux squelettes. Il s'en suit une suite de tableaux fort éloquents, combinant la célébrité et l'absurdité de la vie. À titre d'exemple, lorsque nous entendons un extrait sonore qui nous présente qu'un squelette a été retrouvé. Il était sans crane et son regard pointait verts le nord.
Difficile de rester impassible comme spectateurs durant les différents tableaux, comme l'a démontré les rires entendus derrière moi. Ce qui n'est pas le cas pour les deux squelettes invités qui sont restés totalement impassibles durant leur entrevue (fort bien menée par Renaud Paradis avec le texte de Dany Boudreault) auquel ils arrivent à leurs "corps" défendant !!, malgré leur célébrité.
Une oeuvre qui, au final, nous montre des "os" parleurs fort de leurs prop"os" qui transcendent les époques, Une oeuvre avec des propos dont nous revenons amusés, mais inoculés, aussi, dans notre propre moelle, de leurs réflexions sur des enjeux actuels.
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