samedi 9 février 2019

Sur mes pas au théâtre: De "La fête à Sophie" , j'en reviens touché et troublé !

C'est au Théâtre Prospero que mes pas m'ont amené pour assister à "La fête à Sophie" (de Serge Mandeville et Absolu Théâtre). Je le confesse, Sophie, je ne la connais pas, mais je n'étais pas le seul invité présent qui ne la connaissais pas dans la salle intime du Prospero. En plus des spectateurs, il y aura aussi, sur la scène, son frère, sa soeur, sa tante et aussi sa mère !

                                             Tiré du site du Théâtre Prospero

Une fois, tous les spectateurs rendus à leur place, c'est d'abord, Sophie (Simone Latour Bellavance, mon coup de cœur de la soirée !) toute seule qui vient à nous. Elle nous demande notre confiance, parce que, ce qu'elle aura à nous confier est important. Elle se présente à nous avec froideur et lucidité et nous confie qu'elle a "dérapé" dans le laboratoire de chimie. Une fois ce premier contact fait, le tout se poursuit, avec fête d'anniversaire en vue (!) avec les membres de sa famille, sa mère, sa sœur décédée et ses frères jumeaux plus vieux !

Par la suite, nous sommes rapidement entraînés dans une suite de scènes qui lève le voile sur les enjeux familiaux et aussi des secrets qui surprennent et qui peuvent déconstruire des préjugés.

Sophie, cette jeune fille, dont la date d'anniversaire "tombe" la même date qu'un événement dramatique, nous fait plonger creux dans le passé de sa famille et dans les secrets de sa mère (Marie-Ève Bertrand, troublante) pour y voir clair.

Tout au long de ces découvertes, nous y rencontrerons aussi le fantôme de sa soeur (Véronique Marchand, touchante), ses deux frères jumeaux (Frédérick Tremblay bis (!) et fort crédible) et sa tante (Vicky Bertrand, solide)).

Lorsque le tout devient un peu plus clair à mes yeux, ces derniers deviennent trouble par les larmes qui se forment. Et ces yeux larmoyants, ce ne sera pas que moi, sur scène et dans les sièges ! La proposition, comme la présente Serge Mandeville, auteur et metteur en scène, soit "Dire les choses. Les nommer, les mettre en lumière (en les sortant de l'ombre, serais-je tenté d'ajouter). C'est déjà beaucoup", impossible d'y rester indifférent, parce qu'ils résonnent en nous. Et des secrets de famille qui n'en a pas ?

Pendant une heure quarante-cinq, le temps s'arrête et on nous offre une plongée toute intense dans une humanité en eaux troubles. Au moment d'écrire ce texte, cette pièce quitte l'affiche, mais, je ne peux qu'espérer que cette belle petite salle toute intime ou une autre pourra accueillir "La fête à Sophie" ! Et si cela se produisait, n'hésitez pas, vous aimerez Sophie, même si vous êtes prof de chimie comme moi !



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