samedi 6 juillet 2019

Sur mes pas en danse: Des pas de danse fort éloquents dans un lieu riche de son passé.

Voilà une proposition qui a tout pour m'intriguer, mais surtout pour m'intéresser, un combiné danse-musique classique dans un lieu historique. Je ne suis pas vraiment un fana de musique classique, mais je suis assez intéressé par l'histoire de ma ville (de Montréal) et un peu beaucoup (!) par la danse. Voilà pourquoi, je me suis rendu au Château Dufresne pour découvrir ce que Frédérick Gravel allait nous proposer dans ces lieux riches de leur histoire. Il le fait à l'invitation de l'organisme Vox dans le cadre de "Period rooms" pour quatre soirées qui risque d'être toutes présentées à guichet fermé. Ce qui n'est pas si surprenant puisque seulement un peu plus d'une vingtaine de spectateurs peuvent découvrir des êtres qui évolueront au deuxième étage de ce château.

Dans cet édifice tout en haut de la côte Sherbrtooke, y vivaient deux frères et leurs conjointes et c'est avec leurs "fantômes" que nous avons rendez-vous. Une fois les indications d'usage transmises et l'invitation à visiter les lieux après la représentation, nous pouvons monter les marches jusqu'au deuxième étage. Nous sommes d'abord graduellement accueillis par une chaleur fort humide, le lieu n'est pas climatisé et les ventilateurs peinent à la tâche face à la forte canicule qui enveloppe la métropole ! Ensuite, en chemin vers notre salle d'accueil, nous pouvons entrevoir les personnages déjà présents dans les différentes pièces.

                                          Image tirée du site internet de Vox

Une fois assis dans un long salon tout vitré, Frédérick Gravel vient nous présenter le programme musical tout "Bach", interprété par Ana Drobac au violon. Et la musique commence, fort belle dans ces lieux. Et puis nous arrive tout doucement derrière nous, un homme aux gestes amplifiés et fort mystérieux (David Albert-Toth). Il nous fait lever de notre siège et il nous entraîne à l'extérieur de ce salon à la découverte des autres personnages. La suite nous demandera de faire des choix, dont celui de découvrir cette femme dans une autre salle (Kimberley De Jong) ou d'une autre dans une petit salon (Brianna Lombardo). Nous pourrons aussi découvrir quelques duo très "Gravel" et fort appropriés aux propos de l'oeuvre. Pendant ce temps la violoniste se déplace d'une salle à l'autre, enrobant les gestes de cette "couleur" du passé.

Nous pouvons bien ressentir ce qu'ont pu vivre et ressentir les personnages de l'époque. La relation de ces deux frères (Frédérick Gravel et David Albert-Toth) qui avaient fait de leurs différences un château. Par exemple, un appréciait la froideur du marbre, tandis que l'autre préférait la chaleur du bois. Tout lieu historique possède ses fantômes et, en cette soirée de juillet, nous les avons vu évoluer avec des gestes empreints de drame et de complicité. Le chorégraphe et ses interprètes ont brillamment réussi à habiter le lieu et à nous permettre de ressentir ce que ce que les "vrais" fantômes des lieux aurait pu nous présenter. Et pour cela, j'ai pu voir de proche aussi que les cinq interprètes, dont les deux hommes avec leur habit, ont dû suer et pas qu'un peu. Et cette visite des lieux se termine au point de départ au son du violon qui laisse envoler les dernières traces de ces personnages qui nous restent en mémoire. Une fois les applaudissements tout à fait mérités envolés, nous sommes invités à compléter notre visite des lieux pour, entre autres, découvrir les aquarelles au troisième étage de Pierre Dorion et les créations sonores de Claire Savoie dans les différentes pièces. Le tout se terminera avec un verre sur la terrasse du Château et un léger vent fort apprécié.

Voilà une belle sortie qui permet d'apprécier le résultat de l'amalgame des expressions artistiques pour rendre les spectateurs forts heureux et satisfaits, comme nous l'avons été en cette soirée estivale. Et je me tiens à l'affût de propositions similaires !

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