Les décisions d'aller découvrir une oeuvre du septième art plutôt qu'une autre tiennent à des impressions et des hasards, des recommandations aussi ! Pour "Les drapeaux de papier", ce fût d'abord la bande-annonce qui a décoché la première salve, suivie par l'entrevue télé tout à fait rafraîchissante du jeune réalisateur de 19 ans (Nathan Ambrosioni) et tout cela appuyés par les nombreuses étoiles des critiques. Les moments à venir ne seront pas "jojo", mais il y avait dans la prémisse "frère-soeur" annoncée quelque chose de fort invitant.
Affiche tirée du site du Devoir
Voilà donc pourquoi, soupçonnant une certaine affluence, nous sommes arrivés tôt au Cinéma Beaubien. Et surprise, nous serons les troisième et quatrième à prendre place dans la salle déjà ouverte ! Et c'est avec moins de dix autres spectateurs dans la salle que découvrirons l'histoire de celui qui sort de prison après douze ans et de sa sœur qui l'accueille. En ce début d'histoire, plein de zones d'ombre dont certaines seront partiellement éclairées par la suite. Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre, au contraire même, puisqu'elles nous permettent de nous faire notre propre histoire. Mais ce qui nous garde sur le bout de notre siège tout au long, c'est l'intensité de Vincent, "sur le deux cent vingt" ("puissant Guillaume Gouix aux allures d’un jeune Vincent Cassel", dixit André Lavoie dans le Devoir et que j'appuie totalement !) et sa fébrilité qu'il tente de contenir face à ce monde qu'il redécouvre. Il est manifestement dépourvu. Il est comme un homme qui ne sait pas nager et qui se retrouve au milieu d'un grand lac et ça éclabousse ! Il y aussi en contre-appui, sa sœur, (Noémie Merlant, "émouvante" re-dixit André Lavoie et que j'approuve encore là totalement !).
Et c'est dans cette relation frère-sœur justement présentée que réside, selon moi, la réussite de ce film, dont les différentes péripéties ont tout des montagnes russes d'émotions pour les spectateurs avec une fin fort bien réussie ! Une sortie cinéma qui n'est pas facile, mais qui, définitivement, mériterait un plus grand nombre de spectateurs.
À moins que les moments fort ensoleillés de sa sortie lui aient porté ombrage. Dommage !!!!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire