C'était, il y a six ans. À l'époque, j'avais lu, sur recommandation, l'article "Mammifères et les pissenlits" (sur la musique à l'ère de l'internet) de Tristan Malavoy dans la revue Atelier 10 et les autres articles aussi ! J'ai mordu à l'hameçon (avec grand plaisir !), je me suis abonné et je le suis toujours.
Depuis, je reçois et je lis ce que ses artisans me font parvenir, revues comme courts essais. Un des faits marquants, mais pas le seul, de ces lectures, "Les luttes fécondes" de Catherine Dorion. Depuis, j'en suis devenu un fan inconditionnel de cette femme et grandement reconnaissant pour cela à Nicolas Langelier et son équipe.
Il y a quelque temps de leur part, j'ai reçu le document "Faire corps" de Véronique Côté et Martine B. Côté (sans lien de parenté que j'apprendrai plus tard !). Et comme à l'habitude, je me suis mis à la lecture de leur texte. Il est question du phénomène de la prostitution. Le point de départ de ce texte, dont le sous titre est "Guerre et paix autour de la prostitution en tant que fatalité" est une rencontre entre Véronique Côté (femme de théâtre) et Rose Dufour (anthropologue qui s'est intéressée au phénomène de la prostitution) par l'entremise d'un directeur de théâtre qui voulait mettre sur scène une oeuvre sur ce sujet. Cette pièce, "La paix des femmes" a été écrite et je me promets de la lire aussi dans un proche avenir.
Tirée du site de Atelier 10Bon, bon, vous me direz, tout dubitatif, quoi de nouveau sur ce sujet peut-il être écrit. Et à cela de vous répondre, vous pourriez être surpris. La prostitution passe sûrement en ces temps actuels sous le radar compte-tenu de tous les autres enjeux actuels, mais cela devrait-il être pour autant absent de nos préoccupations ? Une fois la lecture terminée, ma réponse (et l'actualité me le confirme) est "NON". J'ai grandement apprécié cet essai à deux plumes dont dès les premières pages, Véronique Côté campe sa position sur un sujet dont elle n'est pas experte, "nous avons besoin que les expert.es nous informent, mais la conversation doit être ouverte à tout le monde.". Et sa position, je la fais mienne. De la centaine de page qui suit, je peux y trouver des informations fort actuelles dont une, particulièrement me surprend. Je vous la partage, soit celle de la division fort tranchée, belliqueuse et irréconciliable dans le mouvement féministe, les "pro-travail du sexe" (ou pro-tds) et les abolitionnismes (ou les abolos).
Un peu après en avoir fini la lecture, je reçois une invitation de l'équipe de Atelier 10 pour assister à une rencontre avec les deux autrices sur ce sujet, invitation que j'ai acceptée. C'est avec une vingtaine de personnes que les deux autrices et celle qui animera cette rencontre de plus d'une heure, Marie-Claude Beaucage que nous pourrons en savoir un peu plus sur cet enjeu fort divisant chez les féministes (et la société aussi). Une rencontre fort intéressante durant laquelle, une question nous a été posée, la prostitution est-elle légale ou illégale ? La question a tout de la question piège, mais suffit d'avoir lu le livre pour l'éviter ce piège. Et moi, ici je vous laisse sans la réponse. À la suite plein de questions et de commentaires me viennent en tête, mais comme je ne suis pas le seul, je suis reparti avec à la maison !
L'homme que je suis a beau avoir du vécu, il en reste que bien des sujets sont encore des territoires à explorer et ce plus récent essai l'a fait de façon fort habile et encore plus intéressante en une centaine de pages, merci mesdames !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire