mercredi 15 décembre 2021

Sur mes pas vers une belle rencontre: Celle avec Mykalle Bielinski au La Chapelle pour son "Warm up" !

 Ça ne sera pas une première fois pour moi lors d'une visite au La Chapelle, que celle de faire une belle rencontre surprenante, mais surtout inattendue. Pour cette soirée de décembre, mes pas m'amènent jusqu'aux portes de ce lieu de diffusion après avoir marché sur le boulevard St-Laurent, surprenamment calme en cette soirée de semaine. Mon arrivée assez hâtive me fait découvrir un hall d'entrée fort calme lui aussi. Une fois en place, je suis bien placé pour voir arriver plein de monde dont plusieurs avec leurs casques de vélo en main. Rien de surprenant avec plein de jeunes dans la place, me direz-vous, mais, il me semble, c'est plus que d'habitude !

Les portes s'ouvrent et moi je trouve ma place dans "ma" première rangée devant un espace scénique tout vide sauf un carré blanc par terre et une pile "Volthium" au milieu. Le temps passe, les sièges trouvent preneuse ou preneur et le tout est prêt à débuter une fois les mots de bienvenue faits. Il s'en suit un vide, suivi par l'arrivée de cette femme (Mykalle Bielinski) qui sans rien dire, nous observe attentivement et repart ! Voilà comment commence "Warm up" !

                                 Crédit : Mykalle Bielinski, tirée du site du La Chapelle 

La suite nous montre ses allers-retours pour accompagner cette pile déjà présente de divers accessoires pour notre rencontre et sa démonstration dont le plus important, son vélo sur un support pour faire du vélo stationnaire. Son objectif n'est pas de faire du sur-place, soyez rassuré.es (!), mais de charger cette pile pour rendre la suite possible. Et pour cela, elle pédale sans relâche pendant de longues minutes pour passer de 0% à 15% et ainsi rendre possible la suite de cette rencontre avec "son et lumière" ! Ne sachant pas jusqu'à quand son roulement de pédalier irait, déjà moi coureur habitué, mais néanmoins bien assis, pour elle, mon souffle se faisait plus difficile. Pendant tout ce temps, il y a le bruit de cette roue qui tourne, celui des changements de vitesse de son dérailleur, mais surtout de sa respiration. Et puis arrive le moment du tournant de l'oeuvre, celui durant lequel les connexions se font et qui permettront de découvrir la voix qui parle et qui chante de cette femme. Ces propos sur nos idées sur la valeur "écologique" de certaines énergies "vertes" sont logiquement déconstruites. Ce qui nous invite à repenser autrement !

Et une fois un bon de chemin fait, arrive le moment "magique" pour moi, celui durant lequel, elle défait tout ce qui se retrouve près d'elle pour "refaire" les choses autrement, comme pour revenir à l'essence de chaque chose et leur redonner une vocation différente. De ce projecteur qui illumine ce vélo démonté et assemblé autrement pour produire, sur le mur arrière, l'image d'une jeune femme face "à la machine" ! Ce qui pour moi, reste un moment fort de cette rencontre. Le tout se terminera fort simplement !

Cette réflexion sur notre monde et son évolution vers la décroissance, se poursuivra dans la discussion d'après représentation, elle la fera avec Yves-Marie Abraham (professeur au HEC). Discussion fort intéressante et enrichissante pour moi qui me fait réaliser, que la croissance même verte est un mirage pour l'avenir de la planète et que la décroissance, amenée dans l'arène politique, semble la voie la plus prometteuse, jusqu'à maintenant !

Deux questions "pas rapport" me turlupinent durant la représentation et en fin de représentation, j'en ai la réponse. Oui, c'est elle, qui s'occupe de tout, donc aucune personne à la régie tout au long. Et aussi, son vélo tout démonté (et ce à chaque représentation) est remonté par elle seule.

Moi, le vieux fort pessimiste devant le futur de la planète, mais surtout pour mes enfants et mes petits-enfants, j'ai pu découvrir en cette soirée une étincelle qui pourra, je l'espère, en éclairer d'autres. J'en reviens avec mes pas réflexifs sur ce que je pourrai faire de différent et de plus local dans l'avenir. Merci Mykalle !  

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