mercredi 1 décembre 2021

Sur mes pas de spectateur: Quelle rencontre que celle avec Angélique Willkie et sa "Confession publique" !

En ce mardi soir tout sombre et tout froid, mes pas m'amènent jusqu'au La Chapelle, depuis "trop longtemps" délaissé par moi. J'ai rendez-vous avec une grande dame de la danse, madame (oui, oui j'insiste à cette marque de respect !!) Angélique Willkie qui nous présentera sa "Confession publique". Et à cette rencontre, je ne serai pas seul, puisqu'elle se fera devant une salle comble qui sans briser de "punch", sera une salle comblée aussi.

                                 Crédit photo: Kevin Calixte tirée du site du La Chapelle

Avec le temps, j'ai appris sur moi et lorsqu'une oeuvre a tout de la rencontre, j'y trouve un grand plaisir anticipé. Et c'est donc en première rangée que je prend place sous le regard de cette femme bien installée derrière la batterie sur une petite scène surélevée ! Elle accueillera toute silencieuse mais avec le regard bien aux aguets sur chacun.e des spectatrices et des spectateurs qui entrent jusqu'à faire salle comble.

Et puis les lumières dans les estrades se font discrètes puis absentes et sa confession débute sous un déchaînement de sons qu'elle produit avec sa batterie. Comme, si elle voulait briser la glace entre nous et libérer toute espèce de gêne. Et puis peu à peu, lui sont enlevés les instruments de sa batterie et des parties de son petit espace surélevé. 

Je ne décrirai pas chacune des étapes de la confession que nous font découvrir cette femme qui se dévoile corps et âme, mais impossible de rester muet sur le premier. Celui qui tout au long elle fait tourner son micro dans l'espace, passant d'un bras l'autre pour nous confier une série de secrets (réels ou non ???) sur sa vie qui débute à chaque fois par "Once upon a time, there was a little girl named Angie", tel un mantra. 

À chaque étape de sa confession, nous en découvrons sur elle. Elle avec son corps présent, son corps pensant, son corps exposé, son corps manipulé et aussi son corps maltraité. Tout au long, elle est accompagnée par Anne-Marie Jourdenais qui avec discrétion et efficacité effectue les passages d'un tableau à l'autre. 

Et lorsque sa confession se termine et que les lumières s'éteignent, nous sommes longtemps silencieux question de reprendre notre place ici et maintenant pour ensuite applaudir chaleureusement et longuement. Conscient.es d'avoir été là, présent.es à un moment privilégié.

Comme l'indique le site du La Chapelle, "Confession Publique est un solo autobiographique (de Mélanie Demers) qui n’a jamais vu le jour. Relégué aux oubliettes, c’est Angélique Willkie qui a fait remonter à la surface le désir pour cet objet artistique. Comme une offrande, Confession Publique lui est aujourd’hui destinée " et nous privilégié.es de l'avoir reçu !

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