samedi 11 décembre 2021

Sur mes pas en danse: "Suites perméables" "version" fort bien réussie par les étudiantes en danse de l'UQAM

La fin de l'année approche et, c'est pour moi "Noël avant le temps" ! Par conséquent, mes pas m'amènent aux différentes prestations des étudiant.es en danse de l'École de danse contemporaine de Montréal et de l'UQAM. Je reviendrai sur ma soirée "incomplète à compléter" avec ceux de deuxième année de l'École de danse contemporaine de Montréal, mais en ce vendredi soir, je me rends dans un lieu familier, le département de danse, 840 rue Cherrier. 

L'oeuvre que je découvrirai en cette soirée, "Suites perméables" d'Emmanuel Jouthe, j'en serai à ma troisième fois (la première était en juin 2016). Les deux premières étaient avec six interprètes et impliquaient une assez grande proximité des interprètes et des spectateurs. Cette fois, nous serons, une quarantaine à prendre place sur un des sièges dans l'espace scénique en suivant les indications de celle qui nous accueille. À mon arrivée, devant moi, trois longues bandes blanches (trois espaces de prestation) avec des sièges de part et d'autre. Le spectateur averti que je suis, trouve stratégiquement sa place dos à un mur avec face à moi, de tout proche à de plus loin, les trois allées de prestation. 

                                         Tiré du site du département de danse de l'UQAM

Pause

Avant d'aller plus loin, je dois rappeler que cette proposition n'est pas que de la danse contemporaine avec un quatrième mur étanche. Tout au long, des interactions de proximité avec les spectateurs, il y aura. Mais, soyez rassuré.es, le tout s'est déroulé de façon sécuritaire sans altérer l'essence de l'oeuvre.

Fin de la pause

Ainsi donc, bien assis sur mon siège, j'attends le début qui se concrétise avec l'arrivée en salle des douze interprètes (Mélia Boivin, Noah Bride, Margot Carpentier, Morganne Guillou, Rozenn Lecomte, Ariane Levasseur, Anaïs Levert-Beaulieu, Cyrielle Rongier, Daphné Sanscartier, Émilie Miluna Serre et Julia Smith) qui investissent les trois allées.

Le défi dans ce type de proposition est de tenter de tout suivre, défi qui a tout de la mission impossible. Il en reste que redevenu plus réaliste, mon regard porte surtout sur celles qui évoluent proche de moi. Impossible de rester imperméable devant ces êtres mus par des forces invisibles incarnant, de ma perspective, la constance évolutive de l'imaginaire et des émotions. Je découvrirai celle qui se confie au spectateur à côté de moi, celle qui laisse un tissu sous mon siège, celle qui recherche l'objet laissé, celle aussi qui viendra proche de moi me regardant droit dans les yeux, voilà sur quoi porte mon attention. Je découvre devant moi et un peu plus loin aussi, des courants (marins) humains dans l'espace avec les vagues qui portent et animent ces corps. "Et ne voilà tu pas", qu'elles nous déclament "Nous sommes prêtes à danser sur le pont du Titanic" ! Moment magique et béni de communion entre l'oeuvre et le spectateur que je suis !

Le temps passe trop vite pendant cette cinquantaine de minutes, les mouvements évoluent tels des tourbillons fort bien organisés, me gardant bien captif de chacune de celles qui les incarnent. Et puis arrive (trop vite de ma perspective), le moment où elles nous quittent définitivement.

Je repars fort heureux et satisfait d'avoir revu en personne plusieurs de ces étudiantes que j'avais apprécié lors de leurs prestations sur une ou des Passerelles 840. Bravo aussi au chorégraphe et ses collaborateurs pour cette adaptation ! Il leur reste une dernière session avant de terminer et le "vieux" ex-prof que je suis a bien hâte de découvrir leurs derniers pas dans leur programme d'étude, mais surtout aussi leurs prochains pas professionnels !



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