Cette journée a débuté relativement tôt sur la Place Pasteur. Dans le cadre de la "grande rentrée du Quartier Latin", était présentée une adaptation extérieure de "Ce qui nous tient" de Caroline Laurin-Beaucage avec Adrianne Bélanger, Camille Gendron, Sarah Germain, Anna-Nectaria Pentefountas, Melina Pires et Lucca Bella Stothers, toutes étudiantes en troisième année au bac en danse de l'UQAM. Toutes les six avaient imterprété cette oeuvre un peu plus tôt cette année sur scène avec d'autres consoeurs. Pour les intéressé.es, voici le lien vers mon retour sur cette proposition que j'avais beaucoup apprécié ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2022/04/sur-mes-pas-en-danse-une-rencontre.html).
Informations prises, pour cette adaptation extérieure, que quelques heures pour les interprètes pour maîtriser la version extérieure et le défi a été relevé avec brio ! Mais commençons par le début. À mon arrivée, les interprètes sont déjà sur place avec leur "uniforme de travail" et la vie tout autour est fort active en ce début d'après-midi. Tout à côté, le kiosque de CHOQ.ca met de l'animation musicale. Arrive la chorégraphe qui donne ses dernières indications et elles complètent leur échauffement. Pour ma part, j'évalue le côté de rue pour prendre place. Et c'est du côté "église", plus tranquille que je m'assis, juste à côté d'une touriste française de passage. Et le moment de commencer arrivé et les présentations complétées, elles se mettent en mouvement tout lent sur fond de silence sauf les bruits ambiants du quartier avec entre autres, les chantiers de construction pas trop loin. Leurs mouvements et leurs déplacements souvent en phase, avec de petites irrégularités qui encore cette fois me fascinent. J'en ai une sensation de résilience et de détermination. Elles nous montrent une illustration de comment faire front. Et puis, un souffle dans l'oeuvre arrive avec l'accompagnement musical et sonore et j'ai l'impression que leurs gestes prennent de l'amplitude et de la détermination. Et moment magique, un marcheur qui passe par là, semble les suivre (il n'y a que ce type de présentation qui permet ce type de rencontre imprévue !). Et arrive ce cri libérateur de l'une qui est partagée par les autres avant qu'elles se dispersent dans le lieu sauf une qui restera là ! C'est au son des applaudissements qu'elles reviennent au milieu de la place et juste après ma voisine du moment, m'indique spontanément son appréciation avant de reprendre la visite de notre ville
Avec du recul, une impression persiste en moi, je prends conscience que lors de la fois précédente, en salle, les interprètes étaient restées de dos aux spectateurs pour ne pas montrer leurs masques dues aux contraintes sanitaires de l'époque. Et moi à l'inverse de la majorité des gens présents en ce début d'après-midi, j'ai eu droit (et le privilège, je serais tenté d'ajouter) à la perspective frontale de l'oeuvre sans masques (!).
Cette journée partait du bon pied et mes pas fort heureux se remettaient en marche pour me permettre de trouver un endroit pour effectuer quelques travaux avant mon prochain rendez-vous en fin d'après-midi à Circuit-Est centre chorégraphique pour assister à la sortie de résidence de deux artistes allemandes, Olivia Hyunsin Kim et Melmun Bajarchuu. La première a une "approche chorégraphique (qui) implique une vision intersectionnelle, féministe queer et post-coloniale, tandis que la deuxième étudie entre autre, "les pratiques micropolitiques de résistance dans les arts du spectacle et participe activement à l’Initiative pour la solidarité dans le théâtre.". Aussi bien dire que ça promet !
Le moment arrivé, mes pas franchissent d'abord le seuil du lieu et ensuite, après l'accueil de madame Francine Gagné, le seuil du Studio Jeanne-Renaud. À l'entrée, une table avec des rafraichissements, un espace scénique avec de petits mobiles et des sièges avec sur un bon nombre d'entre eux, sur le dos des questions marquées aux crayons sur une feuille. Des questions telles que "How to practice solidarity ?" ou "How to keep humor ?. Je trouve ma place assise entre deux questions pendant que tous les spectateurs entrent dans le lieu. La suite a tout de quoi surprendre. Nous sommes d'abord invité à déambuler dans l'espace scénique, à récupérer un mobile ou plus si nous le voulons. et puis toute l'installation suspendue grimpe tout en haut, pendant que toutes et tous sommes invité.es à quitter l'espace scénique. Et au son de percussions, après des paroles énoncées par les deux artistes, une projection débute. Des percussionnistes en habit traditionnel déambule à l'écran et invité.es par les deux instigatrices de ce rendez-vous, nous sommes invité.es à entrer dans la marche ou la danse. C'est ce que feront la grande majorité des gens présents. Et c'est sur la fin de la projection que le déambulatoire scénique se termine et que les applaudissements se font entendre.
Une proposition d'une trentaine de minutes surprenante, difficile à décrire, mais qui a le mérite de me faire rencontrer des artistes d'ailleurs ! Moi, je quitte rapidement vers ma prochaine destination, soit la soirée d'ouverture de la prochaine saison de Tangente. Et sur mes prochains pas, je reviendrai dans un prochain texte, la "partie 2 !
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