Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder pour découvrir la proposition de Tangente en ce dimanche après-midi, j'en étais à ma cinquième sortir de la semaine. Au programme "Imagé" de Céline Richard Robichaud et interprété par Mickeline Couturier, Gaëlle Fabre et Anthony Palomeque. Une proposition décrite de la façon suivante, "Le spectacle se concentre sur l’adolescence, une période particulièrement sensible pour apprendre à s’aimer." qui se déclinera avec des mouvements de street dance.
Crédit Sandra- Lynn Bélanger fournie par TangenteAinsi donc de "mon" siège en première rangée avec plein d'ados dans la salle et aussi du monde de la danse urbaine, quelle sera mon appréciation, compte tenu de mon âge ??? Voilà la question qui me taraudait pendant que les sièges trouvent preneuses et preneurs. Devant moi dans l'espace scénique, rien, mais sur l'écran derrière, la projection de dessins (trois pétales de fleur, une trace de patte (ou une patte ?) et un poussin aussi.
Le moment venu, les trois interprètes arrivent et comme dans notre propre arrivée dans la période trouble (mais infiniment prometteuse) de l'adolescence, ils nous présentent un cheminement d'évolution et de croissance. Une croissance dans leurs relations, qui débute avec pour chacun.e, une phrase qui la ou le caractérise, telle que "je ne suis pas patient" ou "je ne suis pas reconnaissante" ! Une fois cela dit, leur parcours évolutif nous est présenté. Ce qui les amène parfois à bout de souffle ou dans les eaux agitées des tourments intérieurs. Mais, leurs parcours se poursuivent, en interactions jusqu'à leur transformation. Comme si le papillon sortait de son cocon pour évoluer vers des cieux positifs, exprimés par des paroles telles que "je suis curieuse", je suis honnête" et aussi, "je suis ouvert d'esprit" ! Une finale qui, et en cette époque trouble ouvre vers des horizons plus verdoyants. Ce dont nous avons bien besoin!
Une fois les applaudissements envolés et un court moment de repos, il s'en suit une période de questions réponses avec la chorégraphe et les interprètes, menée par Jaleesa Coligny. Période fort utile pour mieux comprendre les prémisses de la création et le travail de préparation des interprètes pendant le cheminement introspectif qu'elles et il ont fait.
Ainsi donc, le tout terminé, mes pas me ramènent fort heureux et satisfait de cette rencontre, tout comme la toute jeune enfant assise à côté moi, entre son père et sa mère. Voilà un bel exemple comment la danse peut rejoindre toutes les générations avec un propos honnête et rempli d'espoir. Et comme il y a eu plusieurs représentations pour un public scolaire, les bonnes "vibes" ont pu rejoindre un grand nombre !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire