Lorsque mes pas me portent jusqu'au Wilder, pour assister à "Lame de fond", mère Nature nous propose une version très blanche de sa nature et venteuse aussi ! C'est donc en laissant derrière moi, la rigueur de l'hiver que je passe le seuil de la porte pour me diriger jusqu'à l'Espace Bleu du lieu. Mon arrivée hâtive me permettra d'obtenir "ma" place en première rangée ! Une fois la porte ouverte, je trouve "ma" place et il s'en suit de l'arrivée autres qui rempliront le lieu ! Devant moi, un espace scénique est tout vide.
Le moment venu, tout devient sombre et de la lumière rouge émergent les quatre interprètes (Jessica Serli, Marine Rixhon, Giverny Welsch, Sara Hanley) qui en entrée de jeu nous présentent des mouvements de corps tout en ondulations avec une trame musicale, celle d'Antoine, qui porte ce que je découvre devant moi. Si décrire de cette première "vague" et les autres qui suivront est difficile, le ressentir, ça non ! La description de la proposition est, selon moi, fort juste, soit "un voyage au cœur des forces invisibles qui habitent le corps féminin d’aujourd’hui." De cette chorégraphe, dont j'ai découvert les créations dans différents lieux extérieurs ( "Auto-Fiction", "Parking" et "Inscape") et dans un hôtel aussi, cette fois, ce lieu fermé est tout à fait adapté à la nature de sa plus récente création.
Crédit: Julie Artacho, affiche tirée du site de l'Agora de la Danse
Ainsi donc, tout au long de leurs présences, j'y découvrirai des bras qui se laissent aller tout en retenue, des mouvements avec des côtés d'ombre (ou sombres !), des ondulations provenant de leurs pulsions et enfin des mouvements ou moments de désespoir ! De courts moments, peut-être "accessoires", mais qui me plaisent beaucoup, soit, lorsque leurs regards se portent sur nous et celui aussi durant lesquels, j'entends des murmures !
Au final, une proposition, fort bien interprétée qui a tout du poème qui m'a amené dans une autre dimension de ma réalité quotidienne. Merci Milan !
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