Juste avant le début de la saison régulière qui débute là, là, mes pas se dirigent pour une dernière fois au Festival Quartiers Danses d'abord, jusqu'à un loft "Chez Personne", très proche du Boulevard St-Laurent pour assister à la première de "Ouvre mes yeux" de Charles-Alexis Desgagnés. En fait, ce loft est son loft, donc c'est chez lui que les premiers pas de cette création sont présentés ! Nous serons donc une vingtaine de personnes pour assister à la première. Une fois la porte du loft ouverte, nous sommes accueilli.es par le sourire de Charles-Alexis, invité.es à laisser nos chaussures à l'entrée et à prendre place dans le lieu. Nous sommes averti.es que la performance sera faite dans tout le lieu, par conséquent, il est fort possible que nous devions nous déplacer. Et ça sera le cas, sans néanmoins altérer notre expérience, soyé.es rassuré.es !
Le moment venu, le tout débute au fond du loft, tout en lenteur avec lui en maillot et avec ses lunettes fumées. Pour ce qui suivra, alternant les pièces musicales fort bien choisies pour ce que je découvre et les habillements, il fait au propre comme au figuré, le tour de son loft me délogeant (fort gentiment) au passage de ma place sur son sofa. Il y aura le moment où il regarde dehors et aussi celui, où il dispose ses plantes vertes un peu partout dans l'espace dont une juste à côté de moi, me rappelant tout sourire qu'il veut la garder.
Affiche du festivalAinsi donc de ce début jusqu'à la fin, son parcours tout personnel qui se termine dans le silence, me captive et me plait fort bien. Fort heureux de cette rencontre, une fois remis mes chaussures, je quitte en direction de ma prochaine destination, extérieure celle là, sur l'Esplanade Tranquille pour un programme double.
Arrivé assez tôt sur la Catherine, je trouve le lieu de présentation fort tranquille, mais la rue achalandé. Pour bien comprendre, les performances seront présentées sur la rue, lieu de passage, mais le moment venu, les gens entoureront l'espace scénique comme un cocon ! Au programme, "COWORKER" de et avec Nicholas Bellefleur et "Empty Phantoms" de Linus Jansner (de Suède).
Le moment venu, arrive cet homme vêtu de noir avec un veston qui avec une démarche déséquilibrée et interpellante. Dans ce qui suivra, je découvrirai un personnage qui se "décompose" et se recompose avec des épisodes de courses effrénées, jusqu'à ne plus pouvoir. Ce "COWORKER" qui évolue devant moi représente bien, selon moi, la réalité moderne de beaucoup de travailleurs et travailleuses. Il y aura même vers la fin, un moment cocasse durant lequel, deux jeunes enfants, imiteront ce qu'ils voient avec l'interprète qui "embarque" dans leur jeu. Un des plaisirs surprises de performer dans un espace public ! Pour moi qui avait déjà vu une première mouture de cette proposition, je peux affirmer qu'elle a de l'avenir et encore des éléments de surprise.
Après les applaudissements, il s'en suit la deuxième proposition, soit "Empty Phantoms" de Linus Jansner. Poursuivant dans l'esprit de la première proposition, il nous propose une oeuvre physique avec une touche percussive et acrobatique. Si on prend connaissance du propos de sa proposition, soit "Cela reflète la turbulence émotionnelle qui accompagne la libération des contraintes imposées tout en découvrant les différents aspects de son identité.", cela ajoute une couche de plaisir à ce que l'on découvre. Une oeuvre cérébrale avec une bonne couche de spectaculaire et d'intrigue qui capte l'attention.
Et c'est sur la conclusion de cette proposition que mes pas me ramènent de cette expédition en ville jusqu'à la maison, fort heureux de ces trois rencontres singulières !
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