Il y a de ces soirées qui ont un petit côté magique et pas juste une fois assis dans la salle en cette soirée. Mon billet en poche depuis un bon bout de temps, la grève du transport en commun complique le déplacement des pas du spectateur. Donc à défaut d'un métro, c'est mon auto qui m'amènera jusqu'à la Salle Bourgie, sur la rue Sherbrooke tout à l'ouest. Mais où la laisser ? Bon il y a bien des stationnements payants dans les environs, mais une fois devant la salle, je poursuis mon chemin, tourne sur la rue Redpath et avant la prochaine intersection, je découvre incrédule une place libre sans besoin de vignette, ni ne bloquant une entrée. Pas besoin de vous dire, que ça fêtait dans l'habitacle !
Mais revenons à l'essentiel de ce texte, soit ma rencontre avec "Les veilleuses" de Simon Renaud (chorégraphie et conception) et Romain Camiolo (musique) avec sur scène Marie-Hélène Bellavance, Nasim Lootij et Ingrid Vallus à la danse et Marie-Annick Béliveau, Salomé Karam, Kathy Kennedy, Elizabeth Lima, Hélène Picard, Ellen Wieser au chant et aux mouvements. Cette rencontre s'est faite dan un lieu que je découvrais pour la première fois.
Dès mon entrée, je regarde tout autour et bien dirigé, je me rends à mon siège en première rangée. Devant moi, une scène avec neuf chaises vides au fond, et des panneaux de miroir sur les côtés. Le moment venu, j'entends d'abord des rires qui seront suivis par l'arrivée des neuf interprètes, qui de par leurs apparats ont, pour moi, toutes les allures de nymphes (divinités féminines de la nature dans la mythologie grecque). Ce qui sera tout en lien avec ce qui était annoncé, soit, "Neuf interprètes féminines se déploient dans ce spectacle rassembleur, construit sur le thème de l’empathie. Les artistes deviennent tour à tour images de bienveillance, accompagnatrices dévouées et témoins fragiles."
Tout au long des six tableaux, finement assemblés, je découvre leurs déplacements harmonieux, leurs regards complices, leurs sourires contagieux et réconfortants. Il y aura bien des des moments de tension, mais rapidement, ils se dissipent par l'action des chants et des mouvements. Six tableaux donc, comme six poèmes dont le sens peut échapper, mais pas la beauté et l'harmonie des éléments qui les composent. Un moment surprenant, mais surtout intéressant, pour moi, est celui durant lequel, il y a elle, debout sur le devant de la scène, et son ombre projetée, toute imposante sur les côtés cour et jardin de la scène.
Crédit Emily Gan tirée de FB
De cette expédition dans leur monde de chants et de mouvements, difficile à bien décrire, mais facile à ressentir, impossible de ne pas être entraîné à leur suite. En cette époque turbulente, rien de mieux que de faire ce type de rencontre réconfortante. Et moi, je reviens fort heureux de cette soirée amalgamant chant et danse. En espérant que cette première représentation sera suivie de plusieurs autres.
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