En ce dimanche après-midi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert du Wilder pour découvrir les LABdiff 7. 7 pour septième édition ! Pour ceux et celles peu familiers, familières avec les LABdiffs, je donne ici la description des gens de Tangente. "Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique." Moi, j'aime bien cela ! Ainsi donc, je pourrai assister, d'abord, à la proposition d'Antoine "Flame" Findeli dont je découvre le travail pour une première fois et ensuite, celle de Hoor Malas et Neil Sochasky. De Hoor Malas, j'ai encore en mémoire une rencontre précédente, "Trois secondes" qui a été interrompue par une sirène d'alarme ! Et comme rien de grave ne s'était passé, elle a repris de fort belle façon pour conclure cette rencontre dont j'avais écrit, "De Hoor Malas qui vient de Syrie, je ressens fort bien la force de sa proposition."
Arrivé tôt (surprise !!!), je peux prendre place sur un des coussins tout devant en attente du début pendant que derrière et autour de moi, le lieu se fait bien plein ! Le moment venu, deux des commissaires de Tangente se présentent à nous (Laurane Van Branteghem et Jaleesa Coligny) pour d'abord présenter ce type de rencontre et aussi un texte fort beau écrit par un artiste suite à une résidence. Texte qui a mon avis mériterait une plus grande diffusion !
Et puis arrive le moment de la première proposition par Antoine "Flame" Findeli. Avant de débuter, il nous indique que suite à une blessure subie il y a quelques jours, sa proposition prendra une tournure fort différente que celle prévue. Ainsi donc, vêtu d'un pantalon et d'un veston bruns, il deviendra le "patron" d'une télécommande d'un poste de télévision avec dans l'écran des images qui me ramènent dans ma jeunesse. Dans ce qui suivra, la communication avec sa télécommande sera difficile, parce qu'elle se rebelle à répétition. Comme si ce passé ne voulait pas rester avec lui, lui faisait révolution. Il s'en suit d'une course au gré du vent, empreinte d'urgence dans un univers en constant changement. Et lorsque le tout se termine, je garde en moi, une impression d'un être qui a dû combattre pour assurer son identité !
Crédit: callmebphotography fournie par TangenteAprès la période d'échanges typiques des LABdiff, débute la deuxième proposition de la soirée, avec l'arrivée de Hoor Malas qui à l'inverse de la proposition précédente fortement garnie en scénographie, sera faite avec seul accessoire, un drap blanc.
Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par TangenteCe drap blanc déployé, je le découvrirai rapidement représentera son pays d'origine, la Syrie. Si les premiers moments de cette rencontre se font avec sa langue d'origine qui me frustrent dans un premier temps, j'arrive assez rapidement à donner un sens à ce que je découvre. Et puis, le tout devient pour moi, fort riche avec ce qu'elle fait avec ce drap qui se métamorphose. Mais aussi par le fait qu'elle s'adresse à nous dans ma langue. Son pays d'origine qu'elle nous présente avec les différentes modulations de ce drap. Une fois toute cette rencontre complétée, je suis d'accord avec la phrase de présentation, soit, "Une célébration, une lamentation, un chemin et un rituel: le deuil et la perte nous enseignent comment aller de l’avant." Et aussi quelle belle utilisation d'un drap pour bien illustrer et ressentir le propos, mieux que les paroles, pour accompagner les mouvements, je serais tenté d'ajouter!
Chacune des deux propositions ont été suivies d'un échange commissaires et spectateurices sur ce que nous venions de découvrir. Voilà pour moi un autre point fort de ce type de rencontre parce qu'il permet de découvrir ce que les autres ont "vu" et ressenti.
Le tout terminé, mes pas reprennent le chemin du retour, fort heureux d'avoir pu assister aux premiers pas de ces propositions riches en propos fort personnels.


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