Mes sens tout en alerte pour trouver une proposition danse à l'extérieur en ce début de juillet, ne voilà tu pas que je vois passer cette invitation à revoir "autrement", "Papillon" d'Helen Simard, une œuvre que j'avais vu "en ligne" au début de la période pandémique. Et en plus, je suis disponible pour me rendre à la Place des Angevins (à un trajet d'autobus de chez moi !) pour découvrir une version "live" qui sera la seule fois de cette saison estivale dans un lieu public. Les prochaines représentations seront faites au Festival Fringe d'Édimbourg le mois prochain.
Donc, mes pas arrivent quelque peu à l'avance dans ce lieu extérieur fort calme et peu riche en spectateurs, mais la rencontre de la chorégraphe me rassure sur le lieu de présentation ! Ainsi donc devant un espace scénique avec un toit avec devant un espace tout en ciment entouré de banc et d'espaces verts, je trouve ma première place. Pendant que les gens de tout âge et de nombreuses familles arrivent, je me déplace pour trouver ma place de choix au moment que le temps se fait un peu moins chaud. Cette phrase doit se lire sous toute réserve, parce que tout au long, une des interprètes devra s'essuyer. Il est est plus facile dans ces conditions d'être spectateur qu'interprète !
Après les paroles d'accueil faites, prennent place les trois interprètes en danse (Nindy Banks, Mecdy Jean-Pierre et Victoria Mackenzie) et ceux qui les accompagneront musicalement (Rémy Saminadin, Roger White, Ted Yates). Leur défi reste important, rejoindre un public peu familier et hétéroclite (très différent de ceux qui vont en salle !) et il sera relevé ! Pour ma part, je reste le plus possible concentré sur ce qui se passe sur cette scène, pendant qu'autour et aussi devant moi, se déplacent les jeunes et les moins jeunes.
Et ce que je découvre devant moi, sont trois interprètes qui me présentent "vibrations", "interactions" et "répulsions" comme des corps "célestes" qui se déplacent dans l'espace, "out space" et "in space" !
Portés par les courants musicaux fort variables, je sens la tension monter et redescendre entre les corps, bien portés par la musique. Je ressens aussi, ce que j'avais décrit la première fois, "Assez rapidement, les gestes portés par la musique me captivent et m'emportent dans une réflexion sur les électrons qui tout autour du noyau établissent leur territoire exclusif selon leur état quantique tout en harmonie. Malgré leur apparente indifférence, leurs relations se font fort évidentes et assurent la cohérence de l'œuvre, comme les électrons autour du noyau." Impression assez proche de celle que l'on retrouve sur le site de la chorégraphe, soit "What can we expect from the unexpected? What can we recognize in the chaotic, in a world governed by unpredictability? Drawing on the aesthetics of street and contemporary dance, PAPILLON juxtaposes three solos and a live experimental soundtrack in a complex trio that explores the delicate balance between order and disorder."
En accord avec cette description, je me mets à penser que la chorégraphe confirme son côté philosophe que j'avais eu l'occasion de découvrir dans ses œuvres précédentes. Une fois le tout terminé, je suis fort heureux de cette deuxième rencontre avec cette proposition et je reviens à la maison fort satisfait.
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