Cette invitation tombait juste bien pour moi, parce que voyez vous, toute la semaine, sauf des sorties cinéma, le spectateur que je suis, était en jachère ! À cette invitation donc, de Thomas Duret sur les réseaux sociaux, j'ai dit oui. Voilà donc pourquoi mes pas, en transport en commun tout gratuit, (privilège de mon âge "avancé" depuis la veille, le premier juillet sur le territoire de la ville de Montréal !), je me rends jusqu'à la porte du La Chapelle rue St-Dominique. Même lieu de diffusion où j'avais assisté à sa plus récente proposition "1h pour sauver le théâtre" qui m'avait laissé dubitatif et sans mots et donc sans texte sur mon blogue !
Crédit: Olivier Hardy tirée du site de La SuiteQuand je n'arrive pas à mettre en mots ce que je viens de découvrir, je garde cela en moi et je me mets en attente de la prochaine fois ! Et cette prochaine fois s'est présentée avec cette invitation à découvrir son travail en cours et pas question de la refuser. En ce dimanche après-midi, pendant que la rue Prince-Arthur bourdonne d'activités, mes pas se dirigent donc jusqu'au lieu de rencontre. Spectateur "obéissant !"que je suis, j'arrive "un peu" avant le moment indiqué. Le moment venu, nous serons donc un certain nombre à prendre place dans la salle de présentation avec moi sur "mon" siège en première rangée. Devant moi, je découvre dans l'espace scénique différents objets dont la plupart sont les côtés.
Juste avant de débuter Thomas Duret remercie les différents organismes subventionnaires qui ont permis cette résidence de près de deux semaines pour faire "mûrir" son projet en cours d'éclosion et quelques avertissements dont la présence de fumée ! Il s'assure que tout soit dit et cela fait, ça débute.
Et ce début se décline par des phrases dites par lui, phrases qui sont dites, donc, mais répétées plusieurs fois aussi, permettant de les incruster en moi ( comme l'indiquait fort pertinemment un spectateur dans son commentaire post-présentation !). Il arpente le lieu et déclame les phrases qui s'emboîtent l'une après l'autre. Moi, je m'amuse à découvrir la logique de "poursuite" ! Tout au long de ses déplacements dans tout l'espace, tout en effectuant certaines tâches, Thomas garde sur lui toute mon attention. La forme qu'il propose peut surprendre en entrée de jeu, mais une fois "aligné", je reste captif et intrigué.
Par la suite, dans les trois autres parties, les accessoires sont très présents, sans néanmoins détourner mon attention du propos. Il y aura ce moment fort et tellement riche symboliquement, pour moi, celui durant lequel la stabilité de certaines réalités est parfaitement illustré par ce château gonflable, difficile à déployer, mais surtout fragile une fois fait et investi par celui qui nous reçoit. Pour d'autres spectateurs spectatrices, comme la discussion me le montrera, c'est d'autres objets utilisés qui seront porteur de sens et de plaisir !
Ainsi donc pendant tout ces moments, il nous propose une construction théâtrale différente, telle une excursion hors des dentiers battus dans laquelle la forme et le propos réussissent à cohabiter, à s'amalgamer surtout et aussi à nous surprendre. Il reste des étapes de travail, mais dans ce que j'ai découvert en ce dimanche après-midi, il y a tout ce qu'il faut pour faire éclore cette oeuvre "différente" en des lieux de présentation. Et moi, je me promets de m'y rendre ! Et merci Thomas pour ton invitation !
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