En cette semaine fort riche de Parcours Danse, mes pas, eux, ont été occupés à bien d'autres occupations, par conséquent, peu nombreuses mes sorties danse dans les différents lieux (lire ici, moins que le nombre de doigts d'une main). Il en reste que lors d'une rencontre, cette proposition m'avait été présentée fort simplement et je l'ai retenue parce qu'en plus, dans mon agenda, elle s'y insérait bien !
Donc en ce début de vendredi après-midi, mes pas se dirigent jusqu'à la rue Casgrain pour monter jusqu'au Studio Parbleux pour assister à la présentation de deux sorties de résidence, des moments que j'apprécie bien. Au programme, "isocelles" de et avec Marie Lévêque, accompagnée par Léa Noblet Di Ziranaldi et Salomé Janan et ensuite "She's Late A Circus Show" du collectif Double Fantasy (Nien Tzu Weng et Camille Lacelle-Wilsey), accompagnées par Lael Stellick.
Pause
Avant d'aller plus loin dans mon retour de ce que je découvrirai, je me permets une brève description de ce qu'est Open Studio. Sur le site de cette compagnie, on peut y lire, "Avec Open studio, Parbleux offre aux artistes un lieu pour présenter, partager leur projet en cours de création. Le studio Parbleux est mis à disposition pour une présentation de 30 minutes par artiste et un temps ouvert aux discussions. Un soutien en planification stratégique autour de cet événement peut aussi être apporté par Parbleux : cibles de diffusion, stratégie de communications,…". À cette époque fort difficile pour les jeunes créatrices et créateurs, voilà une initiative qui mérite d'être mentionnée et reconnue !
Fin de la pause
Tirée du site de Parbleux
À mon arrivée, un peu à l'avance, je suis accueilli fort bien, invité même à me servir à un buffet mis à la disposition de ceux et celles qui viendront découvrir les deux propositions et échanger avant et après. Le moment venu, nous sommes invités à entrer dans le studio dans lequel se trouvent déjà les trois "performeuses", immobiles sur leur triangle au milieu de l'espace. Dans ce même espace se trouvent autour différents sièges pour y prendre place et aussi des affiches suspendues qui présentent l'une ou l'autre des interprètes (ou performeuses) et d'autres, il me semble. Si plusieurs prennent le temps de toutes les découvrir avant le début officiel, moi, je me contenterai d'en regarder quelques-unes et de trouver "ma place" !
Et puis, sans trop d'avertissements, le tout débute. Peu à peu, elles se mettent en mouvements, tout doucement, subtilement. Et dans ce qui suivra qui a tout de l'installation performative, les gestes émergent tout en douceur. Porté par une musique fort riche, le sens de ce que je découvre émerge en moi. Il y a chacune d'elle et son bloc triangulaire de styromousse, symbole fort riche. Il y a ces moments durant, elles s'y appuient, d'autres durant lesquels elles le portent. Une symbolique de vie qui tout au long, me garde captif et me permet d'y trouver mon sens. Dans cette vie, ce qui un jour nous donne appui, peut devenir fardeau. Cet "objet symbolique à la signification personnelle à chacun.e" que l'on peut prendre à bout de bras, que l'on soulève et aussi que l'on tente de résonner et qui aussi résonne, me captive tout au long.
Si à un moment, dans cet espace rectangulaire, j'aurais souhaité la présence d'une quatrième présence et de son triangle, mon souhait de symétrie, une fois exprimé intérieurement, je le réprime parce que "isocèle" indique trois côtés, tout comme ces formes que je vois devant moi. Et ces formes comme bien des moments ou des relations de notre vie, elles laissent des traces (lire ici granules avec beaucoup de statique) sur ou en nous et y adhèrent.
Au final, Marie Lévêque nous a proposé une proposition (une première ébauche selon ses dires, fort prometteuse, selon mes dires) qui me semble personnelle, mais qui comme pour moi, risque de rejoindre plein d'autres personnes en nous laissant notre place pour la recevoir.
Une fois terminé, nous sommes invité.es à passer au local d'à côté pour, échanger et aussi et surtout écouter les mots d'accueil de Clara Furey, directrice des activités. Ensuite destination étage supérieur par l'escalier pour découvrir la deuxième partie de cette édition d'Open studio, soit "She's Late A Circus Show" du collectif Double Fantasy. Pour découvrir la suite, nous prendrons place à une extrémité de la pièce, avec devant nous un tapis rouge avec plein d'objets vestimentaires et une personne dans le coin agenouillée par terre. Avec tout les spectatrices/spectateurs en place, débute tout lentement la présentation. Dans ce qui suivra, je rajoutera ce personnage émergeant d'une boule tout au fond et aussi cet être fort "discret" qui jusqu'à la fin, avec son apparat vestimentaire jaune ou vert (mosus de mémoire !) se déplacera sur le fond de l'espace sans jamais investir le milieu.
Tout au long, les accessoires seront utilisés dont ce ballon qui lévitera dans les airs grâce à ce ventilateur et qui me captive. Les deux interprètes prendront la place, changeant de costumes et effectuant diverses "tâches" dont je ne trouve pas le sens, mais qui me captive néanmoins. Voilà des "premiers pas" de création qui m'intriguent et que j'aimerais bien revoir plus tard pour mieux y trouver ma place de spectateur.
Le tout terminé, plusieurs salutations faites dont certaines avec une visiteuse de l'ouest canadien (qui comme moi prenait des notes !), mes pas me ramènent jusqu'à chez moi avec au programme une sortie cinéma avec ma douce chérie.