mercredi 20 décembre 2023

Sur mes pas réels et "virtuels" pour découvrir la plus récente édition de "Cru d'automne" des interprètes de troisième année de l'EDCM !

Tout étant dans tout, lorsque mes pas attendaient pour entrer en salle, je discutais avec une finissante de l'EDCM qui avait dansé dans une édition passée de "Cru d'automne" ! Un de nos sujets de discussion, les tendances en danse contemporaine, à celles du passé qui, entre autres, faisaient participer le spectateur (ce qui m'est arrivé souvent) et nous n'arrivions pas à trouver celle qui a court présentement. Il en reste que les portes se sont ouvertes et que je me suis dirigé à "mon" siège en première rangée. 

Au programme de la soirée, trois propositions, d'abord "PAN-PAN ALLA SCALA" de Jessica Serli, en collaboration avec les interprètes, Rosalie Boivin, Léa Boudreau, Ambre Dupuis, Jean-François Gilède, Tom Godefroid, Charlotte Mégardon, Manon Scialfa. Ensuite "LA VRAIE HISTOIRE DES DANSES DANGEREUSES…" de Jean-Benoit Labrecque avec Gabrielle Bouchard, Julianna Bryson, Clodie Lambert, Rosalie Lamoureux, Jules Talavera, Alex Turcotte, Anna Vauquier. La soirée se terminera avec FOURTEEN  de la compagnie PARTS+LABOUR_DANSE (Emily Gualtieri et de David Albert-Toth) avec le groupe au complet. 

                                      Julianna Bryson et Tom Godefroid par Maxime Côté

Le temps que les gens prennent place, je peux découvrir devant moi une scène toute blanche sur laquelle se trouvaient deux chaises vides.  Et puis "PAN-PAN ALLA SCALA" débute avec "l'apparition" sur la scène de six personnages immobiles. Peu à peu, les gestes se font présents et dans ce qui suivra, avec une touche d'accessoires, j'y vois une éclatante illustration de ce que nous sommes, de la place qu'on occupe dans ce monde, du rôle attendu ou celui espéré ! Des moments de révolte, des gestes libérés, tout cela dans la mise en valeur de l'individualisme et du collectif dans un monde en pleine évolution comme la trame musicale me le suggérait !

Après une courte pause, "LA VRAIE HISTOIRE DES DANSES DANGEREUSES…" avec l'arrivée d'un des interprètes qui avec sa valise prend possession de la scène et de notre attention. sur la chanson "On prend toujours un train pour quelque part" interprétée par Gilbert Bécaud. Et nous à sa suite, sommes entraînés dans une suite de tableaux de groupe et aussi individuels qui met en valeur chacun.e des interprètes avec leurs costumes caractéristiques. Impossible de rester impassible devant ce gâteau habilement présenté ou cette mise en posture corporelle fort sympathique. 

Pause

Je revois avec plaisir durant ces moments, Julianna Bryson que j'avais eu la chance d'accompagner un peu plus tôt cette année lors de la journée ADESAQ lors de son passage à L'Espace Verre. 

 ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/10/mon-retour-sur-mes-nombreux-pas-pour.html

Cette fois, c'est juste devant moi que je découvrirai, encore une fois, sa performance !

Fin de la pause

Navigant d'un univers musical à l'autre, je les suis avec grand plaisir jusqu'au point final de l'oeuvre qui telle une courte pointe m'a présentée (peut-être !) un aspect de la personnalité de chacun.e ! 

En quittant la salle pour la pause, "révélation" suite à ces deux prestations, la nouvelle tendance m'est "apparue" et c'est selon moi la théâtralité qui colore de plus en plus les oeuvres chorégraphiques actuelles. Ce qui m'a été confirmé par mon interlocutrice qui a néanmoins ajouté "les paillettes" !

De retour en salle pour découvrir, "FOURTEEN", la dernière partie de la soirée concoctée par Emily Gualtieri et de David Albert-Toth. Devant moi, l'espace scénique est complètement recouverte d'une bâche noire avec plusieurs endroits légèrement surélevés. En symbiose, de ma perspective, avec le monde actuel dont l'avenir est particulièrement sombre sinon noir. Et peu à peu, émergent de cette bâche, des corps comme si ces jeunes osaient ! "Émergeant, explorant, disparaissant, manipulant. Avec aisance et effort, se hissant, glissant, s’enlaçant, fonçant. Quatorze manières.", annonçait le programme et c'est bien ce que j'ai vu des gestes et des mouvements de ces treize jeunes !

Autre pause

Il y avait bien treize interprètes, malgré le titre et l'explication de cette différence m'est "apparue" lors du salut final, parce qu'en plus des interprètes, se joindront Isabelle Poirier (au conseil à la création et à l'interprétation des trois oeuvres) et une jeune interprète qui ne devait pas pouvoir performer ! Comme quoi la vie peut être parfois "cruelle" !

Fin de l'autre pause

Ainsi donc peu à peu, les corps émergent et s'affirment en des gestes "aériens", libérant le sol de cette "trace" toute noire pour y donner une blancheur de libération. Et puis, le point d'orgue à leur travail, le rideau noir en arrière scène est aussi retiré pour rendre l'avenir prometteur ! Le tout se termine sur la "mise au point" sans appel ! Comment ne pas apprécier finir cette soirée avec une belle touche "colorée" d'espoir !

Au final, une très belle soirée qui autant de mon siège en première rangée que de derrière mon écran (avec les différentes perspectives proposées) m'a permis de découvrir des jeunes dont le travail et talent sont impressionnants ! Au plaisir de les revoir pour leurs prestations de fin d'étude et après aussi !

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