samedi 10 août 2024

Sur mes pas à la découverte des premiers pas de création de Tiera Joly Pavelich avec "Never never", titre provisoire !

 Voilà un genre d'invitation que j'apprécie particulièrement. J'étais convié, avec d'autres, à découvrir la première étape de création d'un "work in progress" de Tiera Joly Pavelich tout en haut d'un des lieux de Circuit-Est. Voilà donc pourquoi mes pas se sont dirigés rue St-André pour répondre (positivement) à cette invitation. Dans ce studio, il y a "très" longtemps, j'étais venu pour découvrir une autre proposition en création dont j'avais vu le résultat à l'Agora de la danse par la suite. 

Une fois rendu dans le lieu, nous serons une vingtaine pour découvrir le résultat du travail de cette première période de résidence de Tiera accompagnée par Thea Patterson. Dans ce studio "tout blanc", nous prenons place sur un des longs murs du studio. Devant, se retrouve peu d'accessoires, sinon une console, un support à micro sur pied et aussi un micro ! Dans l'espace se déplace Tiera, pendant que les gens prennent place, par terre ou sur une chaise, comme moi ! Le moment venu, le tout débute et pour la cinquantaine de minutes qui suivront qui je l'annonce en entrée de jeu sera de ma perspective une oeuvre "dark" dans un lieu tout blanc. Bon OK Robert, faudrait bien que tu élabores sur ce contraste  ! OK, allons y !

Le tout débute tout en lenteur avec elle de dos, comme un papillon de nuit, face au mur, avec son "manteau". Pendant qu'elle nous énonce ses décomptes, de 1 à 9, moi, je suis sur "hold". Le cours du temps pour moi est suspendu ! Et puis avec son partenaire de danse, son support à micro, elle poursuivra ses déplacements et moi je reste captif !

Et puis, elle le laissera pour revenir face au mur, comme si elle poursuivait son parcours introspectif, telle une transformation. Ce parcours prendra une tournure surprenante lorsqu'elle ira avec son micro face au mur pour grimper pour devenir une "créature de nuit". Un de mes moments préférés ! 

Il s'en suit son retour à la console pour produire et utiliser en "auto sampling" sa voix pour produire des effets qui percutent et répercutent dans l'espace. Lorsqu'elle nous revient, son dos face à nous, ce sont des mouvements d'envols portés par le vent, comme ceux d'une feuille porté au gré du vent ou d'une créature de nuit qui n'aspire qu'à rejoindre l'ombre, pendant que les voix se répercutent ! Et moi, je dis intérieurement go go ! Et le tout se termine avec les applaudissements  fort bien mérités. 

Dans ce studio tout blanc, tel un cocon, cette oeuvre toute sombre, mais néanmoins "lumineuse" a de ma perspective trouvé son espace pour évoluer. Pour la suite, mais surtout pour son lieu de prestation, je lui souhaite un lieu plus sombre pour révéler plus adéquatement son côté "dark" et rayonnant, comme peuvent l'être les rayonnements ultra-violet !

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