vendredi 2 août 2024

Sur mes pas pour redécouvrir "en extérieur" "Les limites infinies de la peau" de Caroline Laurin-Beaucage !

 Décidément l'amateur de danse que je suis est bien servi par la responsable de la programmation extérieure de l'arrondissement Notre-Dame-de-Grâce et je lui dis un gros merci ! Après ma rencontre avec des "tortues" fort spéciales un peu plus tôt dans la semaine, cette fois, elle nous invite à découvrir "Les limites infinies de la peau" de Caroline Laurin-Beaucage avec Léonie Bélanger et Simon Renaud dans un parc ! Invitation que j'ai acceptée avec grand plaisir ! Pour moi, c'était une deuxième fois, la première était à l'Agora de la Danse et mon retour s'était conclue par la phrase suivante " Et comme il m'arrive de plus en plus souvent, je souhaite la revoir parce leurs histoires pourront se décliner différemment, selon mon état du moment." et le lieu, je serais tenté d'ajouter ! Est-ce que cela sera le cas ? À suivre ....

Pour l'heure, mes pas m'amènent jusqu'au parc Notre-Dame-de-Grâce (pas trop loin d'une station de métro, yeah !!!).  Devenu familier avec l'endroit, je trouve facilement le lieu de présentation avec les deux vivariums en place et peu de spectateurs autour. Je trouve ma place et m'y installe ! En attente du début, je vois arriver et s'installer un public fort diversifié, incluant de très jeunes enfants. Le moment venu, nous avons droit aux mots du conseiller d'arrondissement et de la responsable de l'activité qui nous indique entre autres que cette proposition a été créée pendant la période pandémique ! Et dans ce qui suivra, sans rien vouloir divulgacher, cela se ressentira parfaitement.

                                                         Tirée du site FB de l'évènement

Il s'en suit l'arrivée des deux interprètes qui prennent position, chacun.e dans leur vivarium. C'est face à face dans leur univers clos et séparé que le tout débute. Les premiers moments riches en immobilisme sont enrobés d'une trame sonore qui a une coloration angoissante, rappelant les premiers moments de cette époque (pandémique). Et peu à peu à cette angoisse sonore, se joint de l'arrivée de l'eau qui tout tranquillement commence à remplir le contenant. Dans ce qui suit, tout subtilement, je ressens leurs angoisses. Comme si le destin des deux se déroulait là devant moi, avec la vie bourdonnante tout autour (dont les déplacements fort nombreux de tout jeune enfants !). Mais eux, sont ensemble séparés. Cet isolement exprimé par différentes postures de tentative de communication qui amène au moment durant lequel les deux se mettent en phase. Comme quoi, il faut garder espoir ! Cela semble les remplir d'une énergie interne que seul, un défoulement dans cette eau qui passe de translucide à un état brouillé ou plutôt trouble, illustrant pour moi une situation qui semble sans espoir ou se lavant de cette angoisse accumulée. Mais une fois ce défoulement exprimé, il y aura une plongée dans ces eaux comme si les deux voulaient retourner dans leurs souvenirs et revenir à une époque précédente. Et le tout se termine dans un silence qui pour moi, annonce un avenir plus prometteur, une fois libéré des sentiments sombres, laissés dans l'eau de ces deux vivariums !

Dans ce parc, devant un public fort hétéroclite, la magie de la danse a fonctionné ! À part quelques jeunes enfants, le public est resté fort captif et silencieux face à une proposition métaphorique. Il en reste qu'encore une fois, la chorégraphe investit l'espace public (ce qui est une de ses spécialités !) pour nous proposer une oeuvre qui sait rejoindre un large public. Avec ces moments en tête, je quitte fort satisfait. 

Et puis Robert, ta lecture de la proposition a-t-elle été différente ? Pour le savoir, vous devrez "travailler" un peu en consultant mon retour précédent en suivant le lien suivant: https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/05/sur-mes-pas-en-danse-les-limites.html

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