Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du MAI pour découvrir la proposition de Keenan Simik Komaksiutiksak, "Anxiety", je m'en allais pas en territoire totalement inconnu. En effet, j'avais eu l'occasion de découvrir en octobre 2023, lors d'une soirée du Festival Phenomena, une ébauche de ce projet avec le créateur en solo. J'avais conclue mon texte par la phrase suivante, "Et comme il est indiqué dans le programme, c'était un extrait et moi, je n'ai qu'un souhait, celui de voir l'oeuvre au complet le plus rapidement possible." ainsi donc ma patience a été récompensée. Et c'est donc en soirée avec la ville enveloppée par un froid fort généreux de janvier (Robert, je te rappelle que c'est l'hiver !!!) que je m'y rends, fort curieux. À mon arrivée "un peu à l'avance", le hall est assez tranquille, mais peu à peu, il deviendra bien plein.
Crédit: Aurora Torok. Affiche de l'oeuvre tirée du site du MAI
Le moment venu, les portes de la salle s'ouvrent et je me dirige vers "mon" siège en première rangée. Je découvre un espace scénique presque vide, seulement un empilement d'objets fort diversifiés est déjà là ! Le moment venu, se présente à nous un homme, c'est le père de Simik qui avec un bel humour, nous parle de son fils qui a choisi la danse plutôt que le hockey !
Et sur cette présentation toute aussi originale que sympathique, les lumières se referment avant de se rouvrir sur les interprètes (Cheyenne LeGrande, Courtney Taticek, Chrystal Tam, Katie Couchie, Simik Komaksiutiksak), revêtus avec des habits empreints d'intimité, lire ici de ceux que l'on pourrait porter dans notre chambre à coucher.
Il s'en suit une série de tableaux durant lesquels nous découvrons les personnages qui interagissent et qui manipulent les objets pour les déplacer. Il y aussi de très belles illustrations de ces moments qui m'ont rejoint, soit ceux durant lesquels on doit choisir ce qu'on laisse (objets, relations, objectifs) et ce qu'on garde. Et ces choix, comme dans la vie, nous les voyons devant nous effectués plusieurs fois ! Il y a aussi les métamorphoses parfois subtiles des individus de cette gang qui cheminent et qui interagissent en harmonie et avec bienveillance. Il arrive même que leurs interactions se dirigent vers nous, comme un signe d'ouverture. Le temps passe et arrive le moment de conclure sur une touche d'intimité.
Une fois les applaudissements envolés, je me remets en marche, avec en tête, des images fort belles et marquantes. Et me disant aussi que ma patience, depuis cette première rencontre, avait été récompensée et que le MAI mérite bien son nom, soit un lieu de rencontre "Montréal, arts interculturels!
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