vendredi 28 février 2025

Sur mes pas au MAI pour découvrir et être intrigué par "Those Roots Within" !

Il y a un an, en plein déluge (!), je découvrais à la Maison de la culture Maisonneuve, une première ébauche d'une oeuvre en création et je m'étais fait la promesse de découvrir le produit final. Voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du MAI pour assister à "Those Roots Within" ("Ces racines en soi") d'Alida Esmail, Hodan Youssouf et Sophia Wright, interprétée par les deux premières.

Une fois assis sur "mon" siège, j'écoute les mots de présentation des gens du MAI, incluant le langage des signes. Parce que, l'objectif de cette oeuvre est de rejoindre le plus grand nombre avec comme prémisse "Que se passe-t-il lorsque les cultures Sourdes et entendantes se rencontrent au sein d’une performance ?"

Et puis, ça commence avec les premiers pas intrigants des deux interprètes, à distance, qui, à mes yeux, jouent au jeu de la rencontre. De leurs gestes et de leurs déplacements, je reste captif, tout cela dans un silence complet. Il s'en suit de leurs pas dont certains se font sur un chemin lumineux tout orange. 

                                                 Crédit: David Wong tirée du site du MAI

Tout ce que je découvre, est pour moi, déroutant et par conséquent m'intrigue et me captive ! La subtilité des relations, enrichies par des jeux de bras, qui s'établissent entre les deux est parfois "enveloppées" par des sons vibratoires et des poussées de fumée ! 

À l'image de nos relations, ce que j'ai découvert en cette soirée, me rappelle que pour peu que l'on veuille, la rencontre de l'autre, puisse-elle être différente est possible et enrichissante ! Et cela, je le garde bien en moi tout en revenant à la maison !

Sur mes pas à une rencontre intense avec "REPLICA" d'Andrea Peña à l'Agora de la danse !

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder pour découvrir "REPLICA" présenté par l'Agora de la danse, j'en étais à une deuxième rencontre avec une oeuvre d'Andrea Peña en quelques semaines. La fois précédente, c'était "BOGOTÁ" en décembre dernier. J'avais conclu mon texte de la façon suivante: "Une oeuvre durant laquelle les "états de corps" sont fondamentaux et qui sont portés par un groupe fort aguerri ! Je me permettrai de citer les derniers mots fort justes de la critique d'Iris Gagnon-Paradis dans La Presse pour conclure ce texte: "Une expérience où le profane et le sacré, le passé et le présent sont conviés à la même table, et une artiste à la vision singulière et affirmée dont on est très curieuse de suivre l’évolution.

De ses derniers mots, je suis bien d'accord, puisque j'ai déjà mon billet pour sa prochaine proposition en février prochain !"

Voilà donc pourquoi, je suis assis sur "mon" siège en première rangée en attente que la salle se fasse "full" remplie. Pendant ce temps, moi, j'examine l'espace devant avec des objets divers, tels qu'une échelle et aussi des tables alignées avec dessus et dessous, ce qui me semble à de la terre ou de la fine roche ! Il y a cet homme (Jonathan Saucier) aussi qui s'affaire à "flatter" cette matière sur la table. Le moment venu, avec des sons qui ont pour moi une allure de bruits de jungle, émergent, à distance, les deux êtres (Frédérique Rodier et James Phillips) venus d'un coin sombre de leur monde. 

                                  Crédit : Jeanne Tétreault tirée du site de l'Agora de la Danse

Et devant nous, ils évolueront, se rencontreront établissant des relations proches ou lointaines, mécaniques, mais surtout très physiques ! Des moments sont percutants dont celui de la glissade dans une flaque d'eau. Mais pour ma part, ce que j'ai le plus apprécié, c'est lorsque Frédérique Rodier s'amenait proche de nous et que moi, je ressentais son regard, jusqu'au fond de moi, ouf ! Et pourtant les quelques contacts visuels n'ont été que d'une fraction de seconde !

Et de cette rencontre qui éclabousse et que se termine par la "chute du piédestal" de ces deux êtres, impossible de ne pas apprécier la force et l'intensité des deux interprètes et de repartir sans être impressionné ! Et mes mots de la rencontre précédente, s'avère encore vrai et par conséquent, je les reprend ! Une oeuvre durant laquelle les "états de corps" sont fondamentaux et qui sont portés par un duo fort aguerri. 

mercredi 26 février 2025

Sur mes pas à deux rencontres surprenantes et réussies à l'Espace Libre !

 Il y a un certain temps que mes pas m'avaient amené jusqu'à l'Espace Libre ! Et lorsqu'ils l'ont fait en ce mardi soir, c'est parce que sur l'affiche de cette soirée, il y avait le nom d'une des artistes dont j'apprécie le travail depuis quelques années.

Me voilà donc, un peu à l'avance à la porte du lieu pour y être fort bien accueilli par les deux personnes au comptoir d'accueil dont une me rappelle que la durée des deux propositions, sans entracte, sera de deux heures. Et ce bel accueil, sera refait à tous celles et ceux qui entreront après moi. Donc au programme, d'abord "bobo et momo" de et avec Morena Prats et ensuite "Cycle" de et avec Jon Lachlan Stewart et Kimberley de Jong.

                                           Affiche de la soirée tirée du site de l'Espace Libre

Mon arrivée hâtive me le permettant, à l'ouverture de la porte de la salle, je peux me diriger à "mon" siège au milieu de la première rangée. Une fois tous les spectateurs et spectatrices en salle, nous arrive "comme par magie" ce personnage, momo, avec ses lunettes, ses cheveux et sa moustache (oui, oui, toute une !!!). Il s'adresse à nous avec des borborygmes qui malgré tout, nous permettent de comprendre ce qu'il veut nous dire. Il s'en suit de l'arrivée de son compagnon, bobo. bobo est un mannequin, mais tellement bien fait que longtemps, j'ai cru qu'il était une vraie personne déguisée en mannequin (bravo Clea Minaker !) ! Il s'en suit une séquence de moments fort drôles et surprenants dont celui durant lequel, on apprend comment faire bonne impression ! Celui aussi, durant lequel, les deux deviennent lui et son alter ego, cela tout en subtilité, là devant nous ! Notre rencontre avec eux est courte, mais laissera des traces indélébiles en moi. 

Après une très courte pause, débute "Cycle" qui est une adaptation d'une bande dessinée sans paroles de Ruth Gwily, avec l'arrivée de l'une d'abord et de l'autre ensuite avec une tête de poupon surdimensionnée. Ainsi, débute ce que, moi, je nommerai à la fin de cette rencontre, le cycle de la vie. Utilisant différents objets et effets scéniques, les tableaux défilent rapidement en des formats fort diversifiés, dont  avec des ombres chinoises et du théâtre d'objets, comme ces larmes qui coulent. Dès les premiers moments, mis sur la piste, je les suis attentivement sur leur parcours de vie qui se fait fort captivant en utilisant différents arts scéniques dont de la danse (yeah !!!). Et ce jusqu'au moment du grand départ ! 

Voilà une sortie culturelle qui m'a sorti de mes sentiers habituels pour me faire découvrir des univers fort riches, habités par des personnages réels ou non. Et lorsque sur le site de l'Espace Libre, on peut lire, "nous avons voulu rendre hommage à cette forme populaire qu'est le spectacle de variétés, cet art de l'instant qui a donné naissance à notre histoire théâtrale", cela s'avère tout à vrai et réussi !

lundi 24 février 2025

Sur mes pas chez Tangente pour plonger dans un monde tout coloré d'adolescence !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder pour découvrir la proposition de Tangente en ce dimanche après-midi, j'en étais à ma cinquième sortir de la semaine. Au programme "Imagé" de Céline Richard Robichaud et interprété par Mickeline Couturier, Gaëlle Fabre et Anthony Palomeque. Une proposition décrite de la façon suivante, "Le spectacle se concentre sur l’adolescence, une période particulièrement sensible pour apprendre à s’aimer." qui se déclinera avec des mouvements de street dance. 

                                          Crédit Sandra- Lynn Bélanger fournie par Tangente

Ainsi donc de "mon" siège en première rangée avec plein d'ados dans la salle et aussi du monde de la danse urbaine, quelle sera mon appréciation, compte tenu de mon âge ??? Voilà la question qui me taraudait pendant que les sièges trouvent preneuses et preneurs. Devant moi dans l'espace scénique, rien, mais sur l'écran derrière, la projection de dessins (trois pétales de fleur, une trace de patte (ou une patte ?) et un poussin aussi. 

Le moment venu, les trois interprètes arrivent et comme dans notre propre arrivée dans la période trouble (mais infiniment prometteuse) de l'adolescence, ils nous présentent un cheminement d'évolution et de croissance. Une croissance dans leurs relations, qui débute avec pour chacun.e, une phrase qui la ou le caractérise, telle que "je ne suis pas patient" ou "je ne suis pas reconnaissante" ! Une fois cela dit, leur parcours évolutif nous est présenté. Ce qui les amène parfois à bout de souffle ou dans les eaux agitées des tourments intérieurs. Mais, leurs parcours se poursuivent, en interactions jusqu'à leur transformation. Comme si le papillon sortait de son cocon pour évoluer vers des cieux positifs, exprimés par des paroles telles que "je suis curieuse", je suis honnête" et aussi, "je suis ouvert d'esprit" ! Une finale qui, et en cette époque trouble ouvre vers des horizons plus verdoyants. Ce dont nous avons bien besoin

Une fois les applaudissements envolés et un court moment de repos, il s'en suit une période de questions réponses avec la chorégraphe et les interprètes, menée par Jaleesa Coligny. Période fort utile pour mieux comprendre les prémisses de la création et le travail de préparation des interprètes pendant le cheminement introspectif qu'elles et il ont fait.

Ainsi donc, le tout terminé, mes pas me ramènent fort heureux et satisfait de cette rencontre, tout comme la toute jeune enfant assise à côté moi, entre son père et sa mère. Voilà un bel exemple comment la danse peut rejoindre toutes les générations avec un propos honnête et rempli d'espoir.  Et comme il y a eu plusieurs représentations pour un public scolaire, les bonnes "vibes" ont pu rejoindre un grand nombre !

Sur mes pas à soirée fort festive et haute en couleur, "Les manteaux su’ l’lit pis les bottes dans l’bain" !

Lorsque l'invitation de Sébastien Chalumeau m'est parvenue pour assister à la 10e édition de "Les manteaux su’ l’lit pis les bottes dans l’bain" organisée et présentée par La R'voyure, je l'ai examinée et rapidement, elle m'a intéressé. Et comme l'agenda collaborait, oui, a été ma réponse. 


Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené en ce samedi soir, tout à l'ouest de la ville, moi le gars de l'est, jusqu'à la station de métro Monk. Après une petite marche, je me présente trente minutes à l'avance devant les marches du Théâtre Paradoxe (qui est une ancienne église !), et être en file pour entrer dans le lieu. Ainsi donc, je ne serai pas le seul dans la place et renseignements pris, la soirée affichera "complet" ! Une fois, "Les manteaux su’ l’lit pis les bottes dans l’bain", lire ici le manteau et les bottes au vestiaire, je peux entrer dans la salle où déjà plein de monde se retrouve !

Pause
Pour vous qui n'avez pas mon âge vénérable, sachez que dans ma jeunesse lorsque les familles dont la mienne se réunissaient, c'est sur un lit que l'on mettait son manteau et dans le bain que les bottes étaient mises. Et ce qui suivait avait toutes les allures de ce que je découvrirai pour les presque trois heures suivantes.
Fin de la pause

Une fois dans le lieu, je me mets à la recherche d'une "bonne" place pour moi. Après avoir fait le tour de l'endroit, parmi les sièges disponibles, je me joins à la table où se trouve déjà trois personnes (les parents et la soeur d'une des interprètes ) dans ce qui a été le choeur de l'église. C'est de cette place et en agréable compagnie que je découvrirai les différentes parties de cette soirée.

Après les mots d'accueil avec une touche toute humoristique, au centre de la place, débute la première prestation de groupe de la soirée, dont les principaux interprètes sont fort reconnaissables par leurs vêtements "haut en couleur" ! C'est donc, avec une danse traditionnelle que la "glace" (lire ici le climat météorologique et politique) se brise et fond !

Et il s'en suit, une prochaine danse où tout le public est invité et ceux et celles intéressé.es ont été étaient très nombreuses et nombreux. Le tout se passe en deux temps, soit d'abord les indications du "calleur" de la soirée, Ghislain Jutras (impressionnant et dynamique !) qui présente les différentes parties de la danse à venir. Et, il s'en suit, en sous-groupe, de la danse. Ce que je découvre sont d'abord les sourires des toutes et tous et lorsque le pas se "relâche" ou sort du rythme des autres, il y aura celui ou celle qui fera en sorte que l'harmonie se refasse. De cet apparent chaos, suffit d'observer pour voir (et moi mon oeil de lynx, me le permet !) que tout est organisé et très beau à voir !  (voir photo plus bas pour comprendre ma perspective ) 



Pour les autres moments qui suivront, il y aura, entre entres, celui où il faudra être attentif pour découvrir le violoniste tout en haut en arrière, dans le jubé. Il y aura aussi ceux qui se passeront, là, juste à côté de moi, dont le duo contrebasse (Cédric Dind-Lavoie) et danse et percussion corporelle (Sandy Silva) qui résonne dans toute la place. Aussi, celui en groupe de six, en harmonie au milieu de toutes et tous, les pas se font ! Enfin, un beau texte de Jonathan C. Rousseau !

Je ne reviendrai pas sur chaque moment de cette soirée, mais de sentir un esprit commun tout au long, faisait du bien. Et comme le disait un des organisateurs et directeur artistique (Jonathan C. Rousseau aussi danseur) durant la soirée dans son discours, "Et je ne parle pas de cette culture que l’on consomme, mais plutôt de cette culture que l’on partage, de cette culture qui rassemble, de cette culture qui unit." Et cela se sentait fort bien, oh oui !

De ces moments qui rassemblent, qui réchauffent, qui font sourire, impossible de rester indifférent, même bien assis de mon siège. Mais comme toute bonne chose a une fin, un peu avant la fin, je retrouve mon manteau et je remets mes pas en marche, plus légers, pendant que le boulevard Monk se fait enlever son manteau de neige !

Voilà, pour moi, une autre belle et festive rencontre avec une proposition de danse traditionnelle dont les précédentes (quelques peu nombreuses) ont eu lieu dans différents lieux intérieurs ou extérieurs.

Merci Sébastien pour l'invitation et bravo à vous tout.es, (Ann-Caroline Boisvert-Noël, Félix Bourret, Jonathan C. Rousseau, Rachel Carignan, Katrine Chalifoux, Sébastien Chalumeau, Andrée-Anne Côté, Lou-Anne Denis-Masson, Vincent Dubé, Mariève Mauger-Lavigne, Mélina Mauger-Lavigne, Laurence Paquette, Louis Roy, Isabelle Simard-Lapointe, David Tessier, Ève Tessier) à la danse. Eugénie Côté-Gaudet, Simon Degrave, Francis Demers, Mathieu Gagné, Charles Labrèche (à la musique). Et aussi, de façon différente, Edwina Guckian, Richard Bergeron, Claudette Émond Lacasse Morenoff, Emna Achour, Éva Dortélus et les invités spéciaux, Cédric Dind-Lavoie, Ghislain Jutras, Laura Risk, Sandy Silva.

vendredi 21 février 2025

Sur mes pas à l'Usine C pour assister et être impressionné par "Tanz" de Florentina Holzinger!

 Bon, bon, la ville, en cette fin de février, ne nous offre pas des trottoirs accueillants pour nos pas. Ceux de la Rue de la Visitation pour me rendre à l'Usine C en ce jeudi soir, en sont un bel exemple ! C'est donc dans la rue que mes pas m'ont porté, avec prudence, de la station de métro Beaudry jusqu'à la porte de l'Usine C pour assister à une proposition intrigante à mes yeux, celle avec "TANZ" de la chorégraphe et performeuse autrichienne Florentina Holzinger ! Une oeuvre présentée à guichet fermé pour les trois soirs. Faut croire que pas juste moi était au courant et intéressé.e !!!!!

                                  Crédit :Nada Zgank-City of Women tirée du site de l'Usine C

Une fois franchis, sans encombres, les obstacles de mère Nature, j'attends l'ouverture des portes de la salle pour me diriger à "mon" siège en première rangée en attente du lever de rideau ! Et une fois la salle "ben pleine", le rideau se lève et nous assistons d'abord à une classe de ballet dirigée par Beatrice Cordua, qui "du haut de sa chaise et de ses 83 ans" (première ballerine à danser Le sacre du printemps (John Neumeier) nue en 1972, dixit Catherine Lalonde dans le Le Devoir) donne une classe, "How to be where you are" à quatre élèves toutes aussi disciplinées qu'appliquées. Tout autour, pour peu que l'on soit observateur, il y a de l'action. Cette entrée en la matière évolue peu à peu, vêtements de moins en moins vers une proposition qui se révèlera "haute en couleurs", incluant "rouge sang" ! D'un acte à l'autre, nous découvrirons "How to leave the floor" ! Rapidement, je découvre mon coup de coeur, soit, Annina Machaz qui avec autant ses yeux taquins que son sourire "démoniaque" investira le lieu de ses présences épisodiques et parfois, là, juste devant moi, comme si elle me regardait ! 

Et puis arrive le deuxième acte "Animal will follow you" dont les caractères se "mettent à saigner ", dans lequel je découvre "Moving things without touching". Arrivera le moment de l'envol de l'ange, qui j'en suis certain, ne laisse personne indifférent. Difficile, sinon impossible de tout rapporter ou décrire fidèlement, mais la découverte de ce qui passe devant moi, me surprend. Il en sera de même de la conclusion de la présentation, "The end" qui nous ramène à la classe de ballet, comme si rien ne s'était passé durant les deux dernières heures, avec des mots fort habiles pour amener nos applaudissements fort bien mérités à toutes les interprètes, Annina Machaz, Beatrice Cordua, Florentina Holzinger, Jessyca R. Hauser, Lucifire, Lydia Darling , Renée Copraij, Sophie Duncan, Steffi Wieser, Suzn Pasyon, Veronica Thompson et Laura Stokes.

Quelque peu aguerri à la rencontre de propositions culturelles, cette fois, j'ai l'impression d'avoir assisté à une rencontre unique et mémorable que je ne referai pas ou à tout le moins, pas de sitôt !

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "Hamlet, Prince du Danemark" de Ex Machina + Côté Danse !

 L'oeuvre était attendue et c'est avec l'affiche "complet" que les représentations de "Hamlet, Prince du Danemark" ont été présentées. Et moi, j'avais mon billet en première rangée pour découvrir cette histoire. Je me souviens encore de ma rencontre précédente avec une proposition de Guillaume Côté, "Crypto", il y a un peu moins de trois ans et j'avais beaucoup apprécié. 

Pause

Une confidence avant d'aller plus loin. l'histoire d'Hamlet, et bien, je ne la connaissais pas avant de prendre place sur mon siège. Est-ce que cela m'aurait été utile ? La question restera sans réponse. Et mon appréciation de cette proposition aurait été possiblement différente. Mais bon, poursuivons.

Fin de la pause 

Une fois à ma place, le temps venu, après les mots d'accueil du grand patron de Danse Danse et des avertissements de sécurité d'usage, le tout débute avec l'ouverture du rideau.

Ainsi donc, débute cette histoire qui nous montrera des côtés lumineux, mais aussi très sombres de la nature humaine, comme Shakespeare l'a si bien écrit dans ses différentes oeuvres. Utilisant des mouvements de ballet et une théâtralité fort importante, les interprètes, Guillaume Côté, Greta Hodgkinson, Natasha Poon Woo, Michel Faigaux, Carleen Zouboules, Lukas Malkowski, Robert Glumbek, Connor Mitton, Willem Sadler, nous entraînent dans cette histoire !

                                           Crédit: Sasha Onyshchenko, tirée du site de Danse Danse

Si le côté danse m'a laissé quelque peu tiède, malgré de belles performances des interprètes, la mise en scène de Robert Lepage, fort astucieuse elle, m'a plu! Les changements de tableaux avec les transitions, juste devant le rideau sont réussis. Ainsi donc, de cette soirée, j'en reviens satisfait, mais sans l'appréciation dithyrambique de ma voisine de rangée. 

mercredi 19 février 2025

Sur mes pas à l 'Hôtel Le Germain Montréal pour découvrir "NIEBO HOTEL" !

 Lorsqu'on se procure un billet pour une sortie culturelle, on ne sait jamais l'effort que l'on devra fournir pour s'y rendre. En ce mardi soir d'après "grosse" tempête avec des trottoirs de Montréal impraticables et glissants (à preuve ma chute à la sortie d'une station de métro, mais sans conséquences !), mes pas réussissent, après quelques détours involontaires, à me porter jusqu'à l'Hôtel Le Germain Montréal pour y assister à "NIEBO HOTEL" chorégraphié par Christophe Garcia avec les interprètes des Ballets Jazz de Montréal. Heureux, je franchis la porte de l'hôtel et je me rends à la table d'accueil où se trouvent des gens aux sourires bien réconfortants. Une fois mon billet montré, j'attends de "monter" à l'étage pour entreprendre mon parcours avec sur ma poitrine le symbole qui me guidera tout au long. Aussi, on m'indique la procédure à suivre et que mon parcours sera unique. Mais sur ce point, permettez moi de rester quelque peu flou ! Le moment venu, nous serons deux personnes à monter à l'étage, pour laisser nos bottes et manteaux et entreprendre notre périple dans cet hôtel !

                                           
                                            Mon "étiquette" qui "'illuminait" mon parcours !

Premier arrêt, une chambre pour découvrir la voix d'une femme qui nous présente la prémisse de cette proposition, soit le séjour d'une personne dans un hôtel ( le NIEBO HOTEL) et la découverte qu'elle a fait. Une fois, cette introduction faite, nous sommes invités à prendre un carton (selon notre symbole) qui nous indique notre prochaine destination. Et dans cette chambre, je serai seul avec l'interprète qui m'aura indiqué la place à prendre.

Pause

Moi qui aime tellement être en première rangée, là juste à côté et cela sera aussi le cas pour les autres "rencontres", j'ai été comblé !

Fin de la pause

Ainsi donc, lui face au lit, il débute la prestation avec des projections sur les draps du lit. Dans ce qui suit, je découvre ce qu'il ressent et aussi la tristesse à des moments passés avec une femme. Tout cela dure une dizaine de minutes qui sont fort intenses et cela juste pour moi seul. Le moment venu, il me donne le carton de ma prochaine destination avec un grand sourire en réponse à mes félicitations et remerciements. Si j'ai bien le temps de me rendre à ma prochaine destination (quelques minutes), je m'y rends "to the go". En entrant dans la chambre, personne sauf l'interprète tout sourire qui replace les draps sur le lit. En attendant que le tout débute, comme pour les autres fois, la télé est en action. Et le moment venu, encore une fois seul (mais, je ne me plains pas !), je découvre cette fois un homme. Rapidement, je ressens son désespoir et sa frustration. Il exhibe à mes yeux, une solitude exacerbée fort rayonnante avec une scénographie qui utilise tous les espaces de cette chambre. Et puis le tout se termine tout doucement et le coupon de ma prochaine destination.

Cette fois avec deux autres personnes, je découvrirai lui d'abord et elle ensuite, qui semblent dans cette chambre depuis un certain temps (à preuve, les quelques livres sur la table de chevet et les valises fort garnies). Donc, de la rencontre de ce couple en action et aussi du jeu d'ombres (fort beau !) qu'il me présente, je suis captivé ! Mais nous devons quitter et moi, je me dirige vers ma prochaine destination. Et dans cette chambre, encore cette fois, je serai avec deux autres personnes (face à elles) pour découvrir les actions de cette femme qui nous présente des gestes et des mouvements de désespoir et d'angoisse. Comme si une menace planait sur sa tête à l'extérieur de cette chambre. Ce qu'elle vit m'échappe, mais pas ce qu'elle exprime physiquement. Et puis tout à coup, elle montre une "paix" intérieur ! Et nous nous devons quitter avec en main le coupon de notre prochaine destination. 

Pour moi, celle-ci sera pour moi seul. Et de cet homme seul, rapidement je ressens la mélancolie avec sur le lit de nombreuses photos. J'y vois des pas et des mouvements qui arpentent des souvenirs. Et puis, "malheureusement", cela se termine et complète mon parcours dans cet hôtel et mes rencontres avec celles et ceux qui les ont animées, souvent, juste pour moi. De cette dernière chambre, j'en sors avec une photo, souvenir de 1972, de celle dont la voix qui nous accueilli dans la première chambre. 

Reprenant mes effets personnels, je retrouve mon chemin pour revenir à la maison, non sans avoir laisser un petit mot dans l'album souvenir dans le hall de l'hôtel ! Et avoir aussi de beaux souvenirs en tête. C'était ma troisième fois dans cet hôtel et encore une fois, j'ai grandement apprécié ce que j'y ai découvert ! Merci à tous les organismes qui ont contribué à la présentation de cette proposition, soit Ballets Jazz Montréal, CAPAS, Danse Danse et La Parenthèse sans oublier les gens de l'Hôtel Le Germain Montréal !

vendredi 14 février 2025

Sur mes pas pour découvrir "Lame de fond" de Milan Gervais à l'Agora de la Danse !

 Lorsque mes pas me portent jusqu'au Wilder, pour assister à "Lame de fond", mère Nature nous propose une version très blanche de sa nature et venteuse aussi ! C'est donc en laissant derrière moi, la rigueur de l'hiver que je passe le seuil de la porte pour me diriger jusqu'à l'Espace Bleu du lieu. Mon arrivée hâtive me permettra d'obtenir "ma" place en première rangée ! Une fois la porte ouverte, je trouve "ma" place et il s'en suit de l'arrivée autres qui rempliront le lieu ! Devant moi, un espace scénique est tout vide.

Le moment venu, tout devient sombre et de la lumière rouge émergent les quatre interprètes (Jessica Serli, Marine Rixhon, Giverny Welsch, Sara Hanley) qui en entrée de jeu nous présentent des mouvements de corps tout en ondulations avec une trame musicale, celle d'Antoine, qui porte ce que je découvre devant moi. Si décrire de cette première "vague"  et les autres qui suivront est difficile, le ressentir, ça non ! La description de la proposition est, selon moi, fort juste, soit "un voyage au cœur des forces invisibles qui habitent le corps féminin d’aujourd’hui." De cette chorégraphe, dont j'ai découvert les créations dans différents lieux extérieurs ( "Auto-Fiction", "Parking" et "Inscape") et dans un hôtel aussi, cette fois, ce lieu fermé est tout à fait adapté à la nature de sa plus récente création.

                                 Crédit: Julie Artacho, affiche tirée du site de l'Agora de la Danse

Ainsi donc, tout au long de leurs présences, j'y découvrirai des bras qui se laissent aller tout en retenue, des mouvements avec des côtés d'ombre (ou sombres !), des ondulations provenant de leurs pulsions et enfin des mouvements ou moments de désespoir ! De courts moments, peut-être "accessoires", mais qui me plaisent beaucoup, soit, lorsque leurs regards se portent sur nous et celui aussi durant lesquels, j'entends des murmures ! 

Au final, une proposition, fort bien interprétée qui a tout du poème qui m'a amené dans une autre dimension de ma réalité quotidienne. Merci Milan !

mercredi 12 février 2025

Sur mes pas à la "conférence dansée", "Minuit avant minuit" à la Maison des arts de Laval !

 Lorsque l'invitation à assister à cette conférence, au format fort original m'est apparue, j'ai dit oui. Une conférence "dansée" sur une œuvre que j'avais vue il y a environ un an, soit "Minuit quelque part". Je pourrai donc en apprendre sur les prémisses et les dessous de cette œuvre imaginée et produite par CAPAS - Label de danse. Ainsi donc, mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Théâtre des Muses de la Maison des arts de Laval en attente de prendre place sur "mon" siège en première rangée pour cette rencontre originale, de ma perspective !

                                             Affiche de la soirée tirée du site de Co-Motion

Le moment venu, je me rend à ma place et peu après les mots d'accueil, arrivent sur scène deux des membres de l'équipe de CAPAS, soient, Mickaël Spinnhirny et Daphnée Laurendeau ! Après les présentations, nous avons droit au contexte particulier de création de cette œuvre ! Réagissant au quart de tour à une opportunité financière, l'équipe de CAPAS, en plus de tout le reste de leur travail, réunit une large équipe de huit chorégraphes (et non pas des moindres, dont Marie Chouinard et Virginie Brunelle) et de dix interprètes (tout aussi aguerri.es) sous la direction de Lydia Bouchard et Merryn Kritzinger (La Résistance) pour créer en une année une proposition chorégraphique qui vise autant le public connaisseur de danse que le grand public, dont celui qui est amateur de l'émission "Révolution", à la télé ou en tournée. 

Nous avons droit à la présentation des défis d'une création super rapide, selon les critères de la danse contemporaine, mais aussi à la beauté de la rencontre de ces différents univers. Pour illustrer certains extraits de l'oeuvre, sont présents trois interprètes, Sophie Breton, Kyra Jean Green et Danny Morissette qui pourront aussi témoigner de leur contribution. 

Une fois la "conférence" terminée, il s'en suit une période de questions qui permet au public présent de préciser les quelques points d'ombre qui restent ! Pour ma part, comme j'avais vu, il y a un an, cette proposition à la Place des Arts, cette "conférence dansée" me redonne le goût de revoir l'oeuvre qui selon les dires de Mickaël a évolué. Donc, je serai présent le 2 avril prochain à la Salle André-Mathieu pour le constater !

Sur mes pas à l'Usine C pour y être à Radio Spirale x Usine C qui portera sur le thème "De quelle critique avons-nous besoin ?"

 Pour quiconque a un intérêt pour la "chose" culturelle ne peut rester insensible au rôle d'une ou un critique. Dans ce monde actuel où les propositions de toute nature sont tellement nombreuses et nos ressources pas illimitées, il faut faire des choix ! Et pour nous y aider, la "plume" ou les paroles d'une personne avertie peut s'avérer très utile Et moi, je suis un de ceux et celles qui le reconnait . 

Voilà donc pourquoi, j'ai accepté avec enthousiasme, l'invitation de l'Usine C et de la revue Spirale pour assister à l'enregistrement du balado "De quelle critique avons-nous besoin ?"  Et en ce lundi soir, nous étions nombreux et nombreuses dans la salle 2 pour y assister ! Autour de la table, quatre panelistes provenant de différents horizons, Angélique Willkie (dramaturge, interprète et professeure au département de danse à l'Université Concordia), Martin Faucher ( metteur en scène, comédien et aussi ex "patron" du FTA), Valérie Lefebvre-Faucher (rédactrice en chef de la revue Liberté) et Marie-Andrée Lamontagne (écrivaine, journaliste, directrice générale, programmation et communications du Festival littéraire international de Montréal Metropolis Bleu). Le tout, animé par Catherine Lalonde (poète et journaliste).

                                                Affiche de la soirée tirée du site de l'Usine C

Pause

Mon petit côté groupie a profité de l'occasion et par conséquent, la rencontre terminée, j'ai pu me faire dédicacer le plus récent recueil de poésie de Catherine Lalonde, "Trous" que j'avais lu et relu avec plaisir !

Fin de la pause

Une fois le moment venu, l'enregistrement du balado débute avec les mots d'introduction de l'animatrice et de la présentation des panélistes. Il s'en suit, à tour de rôle, des propos des panelistes qui reviennent dans leur passé et qui aussi présentent les différents "visages" d'un.e critique ! Pas question ici de présenter en détails leurs propos qui pourront être écoutés sur le balado à venir, mais je me permets de revenir sur quelques petits points avancés. D'abord, quel est ou doit être le rôle économique d'un critique ? Aussi, où se situent et devraient se situer les propos d'un.e critique dans le spectre entre trop poli (vendeur d'oeuvres") ou "démolisseur d'oeuvres ?  À cette dernière question, un terme surgit, "responsabilité sensible" ! Enfin, et cela m'a surpris, peut-on décliner le travail de critique en groupe ou de façon anonyme ? Il semble que oui !

Donc, une heure qui a passé très vite et qui une fois l'enregistrement complété a été suivie d'une période de questions-réponses des gens présents avec les panelistes. Pas question d'en dire trop, mais un des moments riches de cette période est lorsque Martin Faucher a lu de courts extraits de textes d'une autre époque, lire ici il y a quelques dizaine d'années, d'un critique à la plume acérée !

Puis est arrivé le moment de terminer et de quitter. Et chemin faisant, je me remémore mes premières rencontres culturelle avec le monde de la danse contemporaine (il y a quelques années !!!) et de la lecture des textes des personnes avisées (lire ici critiques !), dont Fabienne Cabado, Catherine Lalonde et Mélanie Carpentier qui me préparaient à la rencontre et qui aussi me permettaient de mieux y voir après, affinant ma perspective et orientant mon appréciation. Peut-être est-ce mon côté "prof de science" qui y est pour quelque chose, mais pourquoi ne pas profiter de la connaissance des autres pour mieux y voir ! Voilà, selon moi, la critique dont nous avons besoin !

dimanche 9 février 2025

Mon retour sur deux rencontres qui laissent des marques au LABdiff (5) chez Tangente !

 Depuis que la gang de Tangente nous propose ce type de rencontre, j'en ai raté aucune. Voilà pourquoi mes pas m'ont porté, encore une fois fort curieux, jusqu'à la porte de l'Espace Vert pour assister à la cinquième édition des LABdiff. 

Pause

Pour ceux et celles qui ne savent pas déjà ce qu'est un LABdiff, je cite ici ce que l'on peut lire sur le site de Tangente à propos de ce type de représentation. "Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique." Il est important aussi de savoir que les moments dans l'Espace Vert ne sont pas nécessairement les "premiers" pas de création.

Fin de la pause

Mon intérêt pour les propositions en création est, je pense, déjà bien connu, voilà donc pourquoi, j'ai bien hâte de découvrir les deux oeuvres au programme, soit celles de Pénélope Gromko et d'Athena Lucie Assamba. Bien installé sur mon coussin (au premier rang), j'attends le début pendant que l'Espace Vert se remplit !

Une fois les mots d'accueil de deux des membres de l'équipe de Tangente, nous sommes en mode attente pour le début de la première proposition, celle de Pénélope Gromko avec dans l'espace scénique des objets métalliques dont je découvrirai la "vraie" nature et l'utilité par la suite. Il y a aussi l'interprète qui de la position couchée se relève en sursaut tout en émettant des propos mathématiques. 

Voilà une façon fort efficace de capter mon attention (et pas juste la mienne !) et tout au long de ce qui suivra, je n'en serai pas à une surprise près ! En effet, les objets métalliques révèleront leur vraie nature, soit des fourchettes en mode unique ou en assemblages qui seront utilisées par elle pour la transformer et nous entraîner dans son périple qui recèle des surprises et des risques aussi ! Nous pourrons faire la rencontre d'un personnage "haut en couleurs", soit celui du "monstre sage" qu'elle réussit à incarner avec un aplomb fort impressionnant. 

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Ainsi donc tout au long, elle propose une performance qui allie différentes disciplines artistiques dont la danse (évidemment!) et pour cela, je lui décerne le titre de "femme orchestre" ! Une fois les projecteurs éteints "définitivement", elle aura droit à des applaudissements fort bien mérités. Et comme la formule d'un LABdiff le permet, nous aurons la chance de réagir d'une façon fort originale à ce que nous venons de découvrir. Celle de répondre à des questions, posées par l'une ou l'autre des deux commissaires de Tangente en nous mettant dans la peau de Pénélope ! Tâche pas facile, mais que bon nombre de personnes présentes ont réussi ! Pour ma part, ma seule réponse à une des questions fut courte (oui, oui !!!), "je veux proposer une performance multiforme" et j'aurais pu ajouter, "permettant de montrer tout le spectre de mes talents !"

Il s'en suit une pause pour préparer l'espace scénique pour la prochaine proposition, celle d'Athena Lucie Assemba qui sera accompagnée sur le côté de l'espace scénique par Belynda Eze à la console musicale. Aussi, il y a différents vêtements sur un porte vêtements sur le même côté. 

                                                Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

La lumière se fait discrète et puis après un certain temps, un projecteur nous permet de découvrir la performeuse. Ce qui capte mon attention, en premier avec son visage avec ses lunettes. Et puis, sur un fond musical  rythmé, elle nous propose des premiers moments de danse fort captivants. Une fois, la prise de possession du lieu et de nos esprits, elle se déplacera, et se métamorphosera (à l'aide de vêtements). Un tableau est fort intéressant, soit cela durant lequel, lui venant de là-haut, elle revêt un vêtement pour lui permettre d'aller effectuer, de ma perspective, une "mission" ! Mes yeux balayant l'espace scénique devant moi, je peux aussi apprécier la complicité des deux artistes et le sourire rayonnant de Belynda Eze à la console. Et aussi, l'effet de ses mouvements qui en induisent d'autres dans la foule autour de moi ! Sa mission complétée, pour cette soirée, les projecteurs s'éteignent et les applaudissements se font entendre ! 

Il s'en suit la période de rétroaction qui, grâce aux "réponses" des gens de la salle me permettent de mieux saisir le sens et la valeur de ce que je venais de découvrir. Et aussi d'apprendre le sens du terme "sapologie" et l'expression "revenir du passé pour aller vers l'avenir" !

Et c'est sur les mots fort beaux d'Athena qui veut s'adresser à nous que la partie formelle de la soirée se termine et que mes pas me ramènent à la maison. Chemin faisant, je me dis que voilà deux propositions dont je ne veux pas manquer la version finale ! En espérant que toutes les deux puissent trouver temps et ressources, en ces temps difficiles, pour aller jusqu'au bout de leur parcours créatif et revenir à notre rencontre.

vendredi 7 février 2025

Sur mes pas pour découvrir "L'un L'autre", "une classe de maître" avec Esther Rousseau-Morin et Sylvain Lafortune !

Mon agenda me présentait un bel espace vide et par conséquent, je n'ai pas hésité à me procurer mon billet gratuit pour aller revoir une proposition qui m'avait impressionné, il y a un certain temps, sinon un temps certain, soit, il y a plus de six ans ! Quelle belle occasion que nous offre certaines Maisons de la Culture de la ville de Montréal de nous la représenter. Donc en ce jeudi soir, mes pas, pour une première fois, m'amènent jusqu'à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord ! Arrivé tôt, je pourrai trouver bonne place dans la salle "Oliver Jones" pour revoir "L'un L'autre" dont j'avais fait un retour sur ce blogue ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2018/10/voici-mon-intervention-modifiee-que-jai.html ) en plus d'une chronique à une émission à la radio communautaire. Texte que j'avais conclu par la phrase suivante: "De cette belle illustration chorégraphique des chiffres deux et pi, j’en retiens aussi l’énergie irradiante sur fond sombre qui m’a captivé jusqu’à la finale fort bien réussie."

                            Crédit David Wong, tirée du site Accès Culture de la ville de Montréal

C'est de "mon" siège en première rangée que je découvre l'espace scénique tout vide et que j'attends le début de la proposition chorégraphique de et avec Esther-Rousseau-Morin et Sylvain Lafortune, deux artistes d'expérience dont j'ai apprécié plusieurs prestations dans le passé ! 

Le moment venu, émergent de l'ombre les deux corps qui prennent place et qui évolueront dans un cercle aux luminosités variables. Tout au long, je découvre des moments durant lesquels, tout en subtilité et en doigté, les corps interagissent. Mon attention reste captive des différentes déclinaisons de rotation qui me sont présentées. Il y a aussi ce moment où la rotation semble défier la gravité, pour ne plus toucher terre ! D'un tableau à l'autre, jamais confondus, jamais distincts non plus, j'ai droit à cet entre-deux fort riche de ces deux corps. Dans ce cercle, ils y resteront presque toujours. Il sera le lieu de leurs interactions et aussi d'un "affrontement", face à face qui me fait dire (intérieurement) ouf !

Une fois les applaudissements fort bien mérités complétés, mes pas me ramènent fort heureux jusqu'à la maison !

Avec une partenaire d'exception, celui qui a publié en 2021 "Art et technique du travail de partenaire", nous a présenté une classe de maître ! Et moi, encore une fois, j'ai pu l'apprécier pleinement ! Et si vous aussi, vous voulez aller les découvrir, il y a encore quelques opportunités, à la MdC de Verdun (Quai 5160), le mercredi 12 février, ou à la MdC Notre-Dame-De-Grâce-Monkland, le jeudi 13 février.

mercredi 5 février 2025

Sur mes pas à une rencontre "Midi-Coulisses", présentée par l'Agora de la Danse pour découvrir "Lame de fond" en évolution !

 En ce mercredi matin quelque peu frisquet, mes pas se dirigent jusqu'au Wilder pour assister à une rencontre "Midi-Coulisses" de la gang de l'Agora de la Danse. Bon, avant d'aller plus loin, vous vous demanderez peut-être ce qu'est un "Midi-Coulisses".  Juste pour ceux et celles-là, voici ce qu'on peut lire sur le site de l'Agora, "Entrez dans les coulisses du spectacle et dialoguez avec l’équipe artistique une semaine avant la première.". Des moments précieux pour moi parce que tout n'étant pas décidé, je pourrai peut-être y apporter ma toute petite contribution, via une suggestion !

Mais commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de l'espace Bleu avec, compte tenu de mon arrivée hâtive, quelques autres personnes dont des gens de l'Agora. Pendant que j'attends d'autres arrivent et la porte s'ouvre. Et "surprise (!), je me dirige à "mon" siège en première rangée.

Le moment venu, nous sommes accuilli.es par Frédérique Doyon qui dans un premier temps présente les membres de l'équipe déjà dans l'espace scénique, Milan Gervais la chorégraphe et les interprètes, Jessica Serli, Marine Rixhon, Giverny Welsch, Sara Hanley et les autres aussi. Nous avons droit aux prémisses de la création de cette oeuvre, des choix esthétiques (dont le type d'éclairage et de son effet sur les costumes) et du travail encore à faire d'ici la présentation de l'oeuvre (dans une semaine). Et aussi de la raison pour laquelle la chorégraphe est passée des lieux publics (et dont j'avais vu la grande majorité de ces créations !) à un lieu fermé (la boîte noire, comme elle l'indique !) pour nous présenter une proposition qui nous entraîne dans ce qui illustre les "forces invisibles qui habitent le corps féminin d’aujourd’hui." ! 

                                      Crédit: Julie Artacho, tirée du site de L'Agora de la danse

Et puis, le tout débute ! J'y découvre des mouvements qui comme un coeur qui bat, me montrent des pulsations et des rythmes de différentes natures qui évoluent dans tout l'espace scénique. Je ressens tout au long du court extrait, une plongée dans l'intérieur  d'un univers intime avec aussi des voix (à peine audibles) qui comptent et qui rehaussent l'effet que je ressens. Et puis le tout s'arrête !

Il s'en suit une courte période d'échanges durant laquelle nous pouvons transmettre nos impressions et nos suggestions (dont une de moi !) qui sont écoutées avec intérêt par la chorégraphe.

Voilà de courts moments qui augurent fort bien pour la présentation finale. Et moi évidemment, avec mon billet déjà en poche, j'ai bien hâte de la découvrir. Mais patience Robert, il te faudra attendre une semaine pour découvrir "La lame de fond" dans l'Espace bleu du Wilder. Impossible de ne pas en ressentir, dans cet espace bleu, la symbolique avec la vraie nature d'une lame de fond avec les différentes vagues qui la compose !