samedi 11 octobre 2025

Sur mes pas à un atelier de médiation culturelle de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce avec les Soeurs Schmutt !

L'invitation de Francisco, médiateur culturel de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce, était trop tentante ! J'étais invité à délaisser mon siège de spectateur et mon carnet aussi, pour participer à un atelier de médiation culturelle (sur scène !) animée par "mes" Soeurs Schmutt (Élodie et Séverine Lombardo) et Chi Long. La soirée précédente, cette dernière avait été sur scène pour interpréter "𝑆ℎ𝑒 𝑎𝑛𝑑 𝑡ℎ𝑒 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟(𝑠)" d'une des deux soeurs, Élodie, dont j'avais vu la première mouture au La Chapelle !

Les Soeurs Schmutt

À mon arrivée, au lieu de diffusion sur Monkland, me voilà d'abord accueilli à la porte et ensuite dirigé vers la scène du lieu et être accueilli avec le sourire par celles qui orienteront mes pas et mes gestes aussi !

Le moment venu, nous serons une quinzaine de participant.es à écouter les présentations de celles qui animeront les 90 minutes suivantes. De façon relaxe et décontractée, nous sommes invités à laisser derrière nous, notre manteau sur un des sièges de la salle. Et puis nous est présenté les objectifs de cette activité et en bonus, un support sur roulette avec plein de différents vêtements, est apporté sur scène. Selon notre bon vouloir, nous pourrons ajouter à nos vêtements une "coloration" additionnelle. Ce que je ferai comme tous les autres !

Et le tout débute avec une activité de "réchauffement" qui nous permet d'arpenter l'espace scénique et pour moi de me décoincer. Parce que voyez-vous, si parler ou écrire est assez facile pour moi, évoluer sur une scène, et bien, ce n'est pas aussi facile. Et ces premiers pas, avec les autres autour qui en font tout autant, guidés par les soeurs, produisent leurs effets et je me sens plus relax !

Dans ce qui suivra, une autre activité durant laquelle nous devrons prendre une position en solo pour effectuer des mouvements., Elle sera suivie d'une autre durant laquelle un.e autre participant.e prendra appui" sur une pause que nous prenons pour créer la sienne. Et d'une autres un peu plus complexe, mais toute aussi intéressante. Tout doucement, nous apprivoisons les interactions avec les autres. Jusqu'ici, je suis fort confortable et je le resterai jusqu'à la fin, y trouvant même un plaisir à évoluer avec les autres, échangeant sourires et regards au passage.

Le tout se termine avec une marche dirigée, tout.es en ligne, d'un côté à l'autre de la scène avec la possibilité d'arrêter pour s'exprimer gestuellement, jusqu'au retour de la ligne que l'on doit réintégrer. Deux particularités intéressantes de cette marche, de ma perspective, d'abord de pouvoir choisir de rester plus ou longtemps à part, selon que l'on décide d'arrêter au début ou plus tard et aussi rendu au bout, ressentir le moment de recommencer cette marche, tous ensemble.

Et comme toute bonne chose a une fin, l'atelier se termine avec la fin de la pièce musicale du dernier "exercice", fort bien appropriée à ce que l'on nous demandait ! Remettant mes "vêtements de scène" sur le support, je salue mes complices et les artisanes de l'activité pour aller, tout heureux et satisfait, à un autre rendez-vous, sportif, celui-là, tout en me promettant d'en faire une autre !

vendredi 10 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux oeuvres chorégraphiques qui m'ont surpris et conquis chez Tangente !

 Bon OK, vous me direz que dans l'énoncé "des propositions qui surprennent chez Tangente", il n'y a pas de quoi en faire un "plat", parce que avec Tangente, de nouvelles perspectives sont souvent au programme. Et vous auriez bien raison. Il en reste que pour le programme double constitué de "u go, i go" de et avec Savage & Samuelle (Victor Vân Tran et Samuelle Auclair) et "Tête à tête" de Jessica Joy Muszynski, j'ai été amené dans de nouveaux territoires et j'ai beaucoup apprécié. Mais commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de l'Espace orange du Wilder. Une fois les paroles d'accueil faites à l'extérieur de la salle, nous sommes invité.es à entrer. 

Devant moi, un choix se présente, celui d'être proche sur un coussin par terre ou assis sur une chaise plus en retrait (mais pas tant quand même !), tout cela disposé en arc de cercle dans l'espace scénique. Je choisis la proximité, c'est donc sur un coussin devant que je prend place pendant le lieu se fait bien plein. Et puis, l'obscurité totale prend possession du lieu et après une attente, nous apparait dans le lieu de nouveau illuminé, les deux interprètes, Victor Vân Tran et Samuelle Auclair, immobiles. Très attentif, je surveille et puis après un certain temps, c'est avec différentes déclinaisons de rotation que les premiers moments se passent. Leur complicité est palpable. Et puis, le tout prendra une allure plus "envolée" avec des moments "les yeux dans les yeux". Tout cela se passe dans le silence, si on excepte le bruit de leurs pas et du bruissement de leurs vêtements. Ainsi donc durant cette vingtaine de minutes, j'ai pu apprécier des moments de "hustle", une première pour moi (!), durant lesquels, j'ai découvert une relation entre deux personnes aux allures de couple, dans laquelle, différentes postures sont possibles et que la confiance est essentielle avec un passage durant lequel, le jeux de ses bras à elle m'a séduit ! Tel qu'annoncé, j'ai assisté à une oeuvre qui "navigue entre intimité et autonomie avec douceur, traçant un dialogue fluide dans le langage du hustle. Dans le silence, des mouvements cinématographiques d’une honnêteté pure émergent: transferts de poids, vitesse accrue, pauses soutenues." Et je me souhaite d'autres rencontres de ce genre.

                                                  Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Le tout terminé et les applaudissements faits, nous devrons quitter l'espace pour y revenir plus tard pour prendre place sur un siège dans les estrades. Le moment venu, après une courte attente durant laquelle mes sens sont aux aguets, je découvre "Tête à tête" de et avec Jessica Joy Muszynski, accompagnée sur scène par Adèle Ross, Jake Poloz, Jia Yi (Judy) Luo, Rion Taylor et Julianna Bryson. 

Le tout débute avec l'arrivée d'une personne et ensuite d'une autre et encore d'une autre, chacun.e le poing bien affirmé ! Le programme de la soirée l'annonçait, " "Tête-à-Tête" affronte la colère, de la prise de conscience du mal subi à l’amertume qui se développe, avant de parvenir à la lutte pour pardonner et lâcher prise."

                                                Crédit Félix Bonnevie fournie par Tangente

Avec une touche théâtrale bien assumée et une scénographie élaborée, leurs parcours, déclinés en différents tableaux, sont percutants, flamboyants et les gestes "éclatants" ! Quand une gang de jeunes (de ma perspective !) nous montre le chemin, faudrait juste être attentif et c'est ce que j'ai fait ! Et cette finale durant laquelle, suivant ce couloir lumineux, toutes et tous suivent le chemin vers un avenir meilleur, j'ai "adoré" !

C'est avec les images de cette soirée en tête que mes pas me ramènent à la maison, fort heureux d'avoir découvert de nouveaux territoires chorégraphiques !

mardi 7 octobre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "IHSANE" de Sidi Larbi Cherkaoui !

 La saison est officiellement bien entamée avec la présentation de la première oeuvre de la saison 25-26 de Danse Danse. Et moi, imprévu oblige, j'ai dû déplacer cette rencontre et mon siège "première rangée". Il en reste que "chanceux", que devant mon siège en troisième rangée, il y avait le seul siège libre ! Comme en première rangée, je me suis retrouvé, juste un peu plus loin !

Le moment venu, arrive Pierre Des Marais accompagné par une des membres de son équipe, Marie Laporte. Instaurant une pratique de venir devant nous accompagné par un.e autre de sa gang, je ne peux penser que cela est une bonne idée ! Les mots d'accueil et les avertissements faits, les lumières s'éteignent et derrière les rideaux déjà nous pouvons entendre des voix. Et les rideaux une fois ouverts, c'est tout devant la scène que débute la représentation avec une "classe" nombreuse de chant durant laquelle, nous aussi devrons participer (de notre siège !). 

Dans ce qui suivra, tout au long des différents tableaux, comme le programme de la soirée l'annonçait,  « Ihsane » (qui) signifie « bonté » et « bienveillance » en arabe, et invite à une communion avec l’univers. Entouré de talents venus des quatre coins du Moyen-Orient, Cherkaoui remonte le fil de son histoire familiale dans un Maroc somptueusement incarné, de la musique au décor, réconciliant mémoire et présent."

                                        Crédit Grégory Batardon tirée du site de Danse Danse

Le tout se fait avec des propos énoncés en différentes langues, avec des chants, de la musique live, des performances acrobatiques et aussi évidemment avec de la danse. Pendant presque deux heures, impossible de baisser la garde, notre attention est toujours à l'affût et notre plaisir toujours présent et cela pendant que l'espace scénique se métamorphosait tout subtilement pour nous amener ailleurs !  Avec plus d'une vingtaine d'interprètes, la scène déborde de couleurs, mais pas seulement, parce qu'à un moment, des draps sont délestés au pied des gens en première rangée. Un de mes moments forts est lorsque les chants sont associés à des jeux de bras.

Au final, de cette soirée, j'en reviens fort heureux et avec plein d'images en tête. 

lundi 6 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de "Marée Noire" de Chantal Caron sur la Place des festivals !

 L'horaire le permettait, je pourrai voir "Marée noire" avant de me rendre au Wilder. Et par conséquent, je me rend sur la Place des festivals. En attente près du lieu de prestation, je découvre que le début n'est pas là, mais plutôt plus proche de la rue Sainte-Catherine et je m'y rend. 

                                                     Tirée du site de Fleuve Espace Danse

Pause

Il faut dire que cette oeuvre, je l'avais déjà découverte, il y a plus de trois ans, un matin d'août sur les rives du St-Laurent au Cap Saint-Jacques. À cette occasion, Marie-Ève Demers et Lea Lavoie-Gauthier incarnaient ses deux êtres qui émergeaient de cette marée noire. En conclusion de mon retour, j'écrivais, "Voilà une proposition chorégraphique, comme je les aime bien, qui allie fort habilement et efficacement le geste et le propos tout en permettant d'y trouver notre place dans le message."

Fin de la pause

En début, ce n'est pas deux interprètes, mais six qui sont là (Scott McCabe, Claudelle Bilodeau, Geneviève Boulet, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Marie-Ève Dion et Geneviève Robitaille). Tout.es immobiles, le temps des "discours", soulignant entre autres les nombreux prix de l'oeuvre disponible sur écran. et puis subtilement, les deux interprètes (Marie-Ève et Geneviève) se déplacent et nous, plus tard, serons guidées par les autres, vers le lieu "officiel" de la représentation. afin de prendre place autour de cette marée noire. Et moi, je trouve ma place !

Et puis émergeant de cette marée, d'abord deux bras, ensuite le corps et enfin la deuxième, sous le regards bienveillants des quatre autres qui nous guidés ! Elles me proposent encore une fois, avec des mouvements des mains rappelant les oies, toute la gamme des émotions face à une destin qui tente de les emprisonner. Je ressens leurs efforts pour s'échapper de cette marée noire, efforts qui me semblent parfois vains, parce que engluées ! Mais la nature est résiliente et nous montre qu'il est encore possible d'espérer ! Ensemble, on le découvre, elles savent trouver le chemin ! 

Voilà une proposition de Chantal Caron qui mérite tous les prix qu'elle a déjà reçu et que moi, j'ai bien revoir. Et des rives du Cap-Jacques, jusqu'au centre ville, le propos résonne encore et fort bien. Merci Chantal !

Et pour les intéressé.es, sachez que la projection du court-métrage sera présentée chaque soir, chaque heure, à partir de 19h sur la façade de l’Édifice WILDER - Espace danse.

 

Sur mes pas à une rencontre toute riche avec Jackson Jaojoby et La Bronze !

Malgré un agenda fort chargé, à cette proposition "hors les murs" de la Maison de la culture de Parc-Extension, je n'ai pas pu dire non. Concoctée par la commissaire Claudia Chan Tak (dont le nom revient régulièrement sur ce blogue), cette rencontre était présentée à l'Église St-René-Goupil dans "mon" arrondissement St-Michel. Voilà pourquoi tous les ingrédients étaient réunis pour que je dise oui pour découvrir les prestations de Jackson Jaojoby et La Bronze. 

                                                               Église St-René-Goupil

Pause

Si pour moi, avant de m'y rendre, La Bronze, je la connaissais bien et que je l'apprécie beaucoup, le nom de Jackson Jaojoby résonnait peu en moi et c'est Claudia qui m'a rappelé qu'il avait été de deux de ses créations et un retour sur mes textes me l'a confirmé. Merci Claudia et vive cette mémoire artificielle !

Fin de la pause

C'est donc sur un des bancs de l'Église St-René-Goupil que je prend place en attente du début de la première prestation avec autour de moi des gens de tout âge. Le moment venu, les présentations officielles sont faites par une des responsables de l'arrondissement. Et puis arrive tout simplement, Jackson Jaojoby ! Facile de percevoir son émotion une fois devant nous. Il se présente et nous apprenons qu'il vient de Madagascar et qu'il est ici depuis près de dix ans. 

Et nous aurons droit pendant la trentaine de minutes qui suit à ses chansons, qu'il accompagne de sa guitare et qui résonne à mes oreilles avec une forte sincérité ! Entre chaque chanson, il nous les présente et le contact est fort. Il y aura celle inspirée par sa mère et aussi celle, d'amour, inspirée par son père dans laquelle, les paroles "je t'aime" me rejoignent droit au coeur ! Tout au long, j'ai découvert un homme simple, chaleureux, philosophe et humaniste. Je le mets sur ma liste de "à revoir" ! Et aux applaudissements que j'ai entendus, je ne serai pas le seul.

Après une courte pause, un clavier est installé devant nous et puis arrive La Bronze qui se présente à nous. Dans ce qui suivra, rien de conventionnel. D'abord, elle nous présente les chansons au programme et elle nous demande de déterminer l'ordre de présentation. Vite en affaire, c'est moi qui choisi la première, "Ma belle petite vie gâchée", qu'elle nous interprète derrière son clavier. Dans ce qui suivra, attentive à nous, elle écoutera nos choix, nous fera chanter, sera sensible au départ de cette femme (qui reviendra avec un châle) et de l'autre qui doit attendre de plus proche son transport adapté. Elle nous pose une question et moi vite j'y réponds, suscitant une réaction fort sympathique de sa part. 

Une trentaine de minutes, riche mais trop courte avec une artiste rayonnante. Mais pas question de me plaindre, ces moments garderont une place de choix dans ma mémoire.

Une fois terminé, mes pas me ramènent fort heureux de ces deux belles rencontres tout en remerciant intérieurement Claudia Chan Tak, en collaboration de mon arrondissement, de l'avoir concocté !

vendredi 3 octobre 2025

Sur mes pas à une rencontre spéciale avec "Tenir parole" à l'Agora de la danse !

 C'était ma deuxième rencontre chorégraphique de la journée et comme pour la première (sur laquelle je reviendrai plus tard dans un autre texte), je suis arrivé tôt pour avoir "mon" siège en première rangée. Et ce fût mission accomplie ! Ainsi donc je serai tout proche pour découvrir et ressentir l'intimité de "Tenir parole" de Louise Bédard et Angelo Barsetti, avec les textes de cinq autrices, soient Denise Desautels, Véronique Côté, Rachel Graton, Louise Bombardier et Evelyne de la Chenelière. Proposition présentée dans le cadre du Festival International de Littérature (FIL). 

Pause

J'en suis à "quelques" rencontres avec des propositions de et/ou avec Louise Bédard, mais une première avec son complice sur scène Angelo Barsetti. Et à chaque fois la rencontre avec elle a été pour moi marquante ! Donc j'ai bien hâte !

Fin de la pause

De mon siège en première rangée, donc, je découvre juste devant moi une table et une chaise derrière. Des objets parsèment le sol autour et aussi derrière des toiles sur le mur. Tout cela transpire un espace intérieur intime. Et le moment venu avec son prénom "Louise" énoncé tout haut, elle arrive avec une attitude préoccupée, comme de l'extérieur avec du courrier à la main. C'est manifestement son appartement et la suite le confirmera. Donc, dans cet espace intime, elle évoluera avec cette voix que l'on entend (celle d'Angelo Barsetti, live !). Si elle est bien présente sur scène, lui reste d'abord dans l'ombre. Plus tard de l'ombre, émergera tout doucement l'homme dont la voix porte le propos.

                                    Crédit: Angelo Barsetti tirée du site de l' Agora de la danse

Dans ce qui suivra, pas facile à bien décrire ce que je découvre, mais je le ressens bien. Il en reste que certains moments me marquent particulièrement. Celui presque au début, durant lequel, le texte qui accompagne les gestes, porte sur les différents signes de ponctuation. Un de mes coups de coeur de cette soirée. Aussi, celui durant lequel, elle recherche avec frénésie dans son sac un crayon qui écrit. Je me suis presque levé pour aller lui porter le mien, tellement son besoin semblait grand ! Plus tard, c'est vers nous, plus précisément ma voisine, qu'elle s'est dirigée pour se faire aider à attacher son bracelet. Tout au long, les silences s'avéraient pour moi tout aussi éloquents que les paroles qui les entouraient !

Et puis tout doucement le tout se termine, ramenant dans l'ombre les deux protagonistes de cette histoire. Il s'en suit des applaudissements fort nombreux et surtout bien mérités pour ce fin assemblage de mots et de mouvements.

Après une courte attente, s'en suit une période de questions réponses avec les deux artistes, animée par Félix-Antoine Boutin. J'en retiens surtout deux informations, d'abord que le passage d'Angelo Barsetti n'a pas été facile, ni voulu au départ et que les textes ont été élagués pour produire le produit final.

C'est fort heureux et avec encore les images en tête de cette rencontre que je reviens à la maison, tellement heureux d'avoir pu y avoir assisté !