Je reviens du premier rendez-vous de la saison sur la Passerelle 840, là où la relève se mouille (dans la piscine théâtre) et où elle nous propose ses actes chorégraphiques. Et de ce rendez-vous, moi l'amateur de danse, j'en reviens ravi et tout à fait comblé. Un programme avec quatre oeuvres d'une quinzaine de minutes chacune avec une signature particulière pour lesquelles je retiens les observations suivantes.
En entrée de jeu, il y a "Corps bruyants" de et avec Stéphanie Boulay accompagnée sur scène de Maïté Fournel, Alexandre Kelly, Kim Lacoste, Julie Lédée et Sabrika Leduc. Dès le début, l'impression que j'en retire est "prendre sa place" et cela s'applique autant sur la scène que dans la vie. Six femmes déterminées qui s'appliquent à s'imposer et qui y mettent des jeux de pieds en gigue pour nous entraîner à leur suite. Elles vont jusqu'à investir les estrades dans une finale choc. Bravo les filles !
Suit, "LaTerreestbleuecomme" (oui, oui sans espaces !) de et avec Myriam Fournier, Chanel Goulet et Audrey Pépin. Premier constat, quel univers étrange, elles nous proposent. Cela débute avec l'arrivée d'oranges qui envahissent la scène jusqu'à nos pieds. Arrivent ensuite les trois interprètes dont les relations sont troubles et troublantes, mais surtout captivantes et tout à fait en lien avec l'absurdité qui les a guidé dans la création. Moment spécial que j'ai apprécié.
En troisième partie, "Nuit-elle" de et avec Marie Fulconis accompagnée de Maïté Fournel, Suzanne Bouillier et Clara Turpin. Plutôt que d'y aller de ma description, je laisse place au texte de présentation, " Il s'agit d'un jeu de femme. Avec humour, dérision et charme, nous tenterons de mettre des images au mot séduire" et ses dérivés. Il n'y a rien à comprendre, juste à apprécier." Un petit mot de ma part pour compléter, mission accomplie les filles !
Pour terminer, exit les univers typiquement féminins différemment déclinés, parce que Chloé Ouellet-Payeur et sa gang sur scène (Nicolas Centeno, Marie-Pier Proulx, Sabrina Verrette et Catherine Yale) et ses complices dans la salle, avec "La banda (la bande)" nous propose une oeuvre tout à fait éclatée. Je dois avouer que je n'ai pas été tout à fait surpris par la proposition différente de la chorégraphe qui nous avait déjà proposé dans une Passerelle précédente. "Une oeuvre sans titre (Les membres d'un des projets (le sien) n'ont pas voulu contribuer financièrement à l'imprimerie de l'affiche, et n'apparaissent donc pas sur celle ci, ni non plus dans le feuillet de la soirée". Oeuvre qui a été aussi présentée aussi au festival Fringe sous le titre "Essai #2. Un moment qui m'avait fait forte impression etdont manifestement, je me rappelle encore !
Revenons donc sur cette oeuvre qui nous présente quatre personnages sortis tout droit des contes pour enfants sous l'influence d'hallucinogènes dans un club Med. Le résultat fait forte impression, la réaction du public en a témoigné de façon éloquente et bruyante. Le propos prend une tournure cruelle, mais les victimes y survivent et les spectateurs, pas si méchants, apprécient. Le tout se termine avec une finale dans laquelle chaque spectateur (moi y compris !) veut chanter sur l'air de Ginette de Beau Dommage, Marie-Pier Proulx, "fait moi sauter dans ton cerceau.".
Encore de beaux moments pour moi sur cette Passerelle 840 (840 rue Cherrier) que vous pourriez aussi apprécier demain samedi à 18h00 et 20h00 ainsi que dimanche 28 février à 18h00.
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