À l'heure à laquelle normalement mes pas me ramènent à la maison, cette fois, ils me dirigeaient vers l'épicentre des activités de la Nuit Blanche à la Place des Arts. C'est long une nuit, pourront affirmer certains, mais une fois que tu tentes de faire un projet de sorties incluant les déplacements qui y sont associés, c'est court une nuit, même blanche.
Par conséquent, ma sortie s'est déclinée en deux volets. Nous nous sommes d'abord dirigés vers le Centre de création O Vertigo à la Place des Arts pour ensuite revenir plus près de chez nous pour découvrir les "Les coups de coeur du Regard" au cinéma Beaubien. Il y a bien eu aussi tout le "spectacle" de cette foule dans le métro bien "dirigée" par la multitude d'agents. Pour l'avoir vu en direct, "patte blanche", sinon tu étais entouré par au moins six policiers ou agents du métro.
Donc, arrivés un peu après 22h00 au poste de sécurité de la PdA, nous pouvons nous diriger, tout de go, vers le troisième sous-sol en direction de notre destination, l'espace de présentation de "Corps communs", entourée de sièges, déjà presque tous occupés. Les dix interprètes se disputent notre attention dans un ensemble de gestes en apparence désordonnés. Rapidement, un certain ordre se fait et en trois sous-groupes, nous pouvons voir évoluer la création d'un tableau sous la direction de l'un d'entre eux qui personnifiait la chorégraphe absente (Ginette Laurin). Par la suite, pour la prochaine heure, nous avons droit à un retour dans le temps autant en paroles qu'en gestes. J'ai été particulièrement touché par les témoignages à propos de "La chambre blanche" présentée en 1992. Cette oeuvre qui porte sur les maladies mentales nous est présentée de façon touchante et nous fait réaliser que la danse peut aller loin dans le corps et dans notre esprit. Pour les curieux comme moi, il est possible d'en visionner une adaptation sur le WEB, réalisée par Isabelle Hayeur. Peut-on espérer une re-création qui serait pertinente, encore aujourd'hui ? Voici le lien.
https://vimeo.com/3824096
Difficile de ne pas avoir en tête l'importance du moment pour ces interprètes talentueux (actuels ou passés) de la compagnie O Vertigo dont les prestations étaient magnifiques. Nous y serions restés plus longtemps, mais "bons princes", nous avons laissé nos place à d'autres et nous nous sommes dirigés vers notre deuxième destination.
Passant d'un wagon de métro bondé de la ligne verte à un autre de la ligne orange et enfin à un bus plus libre, le Cinéma Beaubien nous ouvre ses portes. Dans la grande salle 2 presque tout à fait remplie, nous trouvons deux places pour les courts en court de présentation. Pendant plus d'une heure, nous avons droit à un grand cru de courts métrages de tout horizon. Aucune déception de visionnement, mais nous avons surtout plusieurs coups de coeur. De quoi regretter que ce festival se déroule loin de Montréal ! Impossible de ne pas mentionner deux oeuvres qui ont été créées pour faire honneur à des membres de leur famille. Il y a d'abord, une oeuvre d'animation rayonnante qui montre la relation d'une très jeune fille et d'un jeune garçon gravement handicapé dans un orphelinat. Un message d'espoir. Aussi, celle du témoignage d'un jeune acteur qui prend les traits de sa grand-mère pour nous la présenter. Touchant et drôle, ce témoignage est surtout tellement bien interprété. Un peu déçu de ne pas pouvoir avoir plus de détails par écrit sur les oeuvres présentées, parce que pas de feuillet et moi pas de crayon ni de papier.
Il y a déjà longtemps que le carosse est devenu citrouille lorsque nous revenons à la maison heureux de cette expédition dans la Nuit Blanche.
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