vendredi 12 février 2016

Sur mes pas en danse hors sentier; Sightings 15: The name of dancers....., deuxième visite

Pour ma deuxième visite de Sightings 15, j'avais droit aussi à Promenades en lien avec la performance de la journée, celle de Stephen Thompson (que je reverrai aussi un peu plus tard dans la journée dans "Relative Collider" à l'Usine C). Le concept de Promenades est, tel que l'on peut le lire sur le site, "Cette pensée, (demandée à l'artiste) peut prendre la forme d’un parcours commenté, d’une performance, d’un court exposé, d’une lecture. Les seules contraintes formelles sont les suivantes : le rassemblement se fait à l’un des deux lieux, le parcours se termine à l’autre et la Promenade ne dure pas plus de trente minutes." Et c'est ce à quoi nous avons eu droit, la vingtaine de personnes présentes à l'entrée de la Galerie Leonard & Bina Ellen lorsque résonnait le son du carillon de midi. Pas celui de l'Université Concordia, celui dans ma tête.

Après une courte, mais instructive présentation de la coordonnatrice du projet, Katrie Chagnon, l'artiste du jour, Stephen Thompson se présente, mais aussi et surtout partage quelques réflexions, telles que "de qui est le travail en danse" et "la beauté de la contradiction de présenter de la danse (oeuvre éphémère) dans un musée dont la vocation est d'assurer la pérénité des oeuvres. La simplicité de l'artiste, juste là à côté de nous, contraste avec la complexité du propos, de quoi faire méditer !!

Le propos complété, la promenade débute et elle nous amène, par le souterrain, dans le hall de l'autre immeuble, là  se trouve le cube. Oui, ce cube là !


                                          Photo avec la permission des artistes

Le temps de s'installer, les vingtaines de spectateurs voyageurs, forment déjà le "cristallite" autour duquel les passants de ce grand hall pourront se joindre et se joindront effectivement.

En entrée de jeu, l'artiste investit le cube et il effectue ses ablutions spirituelles au son d'une musique appropriée. Cette "formalité" complétée, il se met au travail et avec un exacto, coupe une flèche dans un carton noir. Et c'est à ce moment que l'oeuvre prend tout son sens. Se déplaçant tout autour du cube et même un peu plus loin dans le grand hall, il donne sens à ce symbole, pratique dans les lieux publics, donc aussi dans ce hall. Que peut-on y voir de cette flèche qui se déplace ?

Une flèche qui nous indique. Une flèche qui pointe. Une flèche qui donne un sens. Une flèche qui oriente. Une flèche qui nous montre que tout n'a pas de sens. Une flèche qui suit. Une flèche que l'on suit. Une flèche qui se donne un sens et qui en donne aussi. Tout cela grâce au danseur qui se déplace dans ce lieu dans lequel chaque personne se dirige vers .... Mais vie moderne oblige, la flèche se périme et aboutit à la poubelle. 

Pourquoi prendre le temps pour se rendre là en milieu de journée, me demanderez-vous ? Et bien pour pouvoir être ébahi par ce moment de grâce. 

S'en suit la conclusion, tout en douceur, durant laquelle le danseur se déplace aléatoirement dans l'espace jusqu'au salut final et aux applaudissements bien mérités. Pour ma part, par la suite, mes pas m'ont ramené heureux et satisfait, en suivant les flèches vers le métro et mon boulot. 

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