mardi 26 juillet 2016

Sur mes pas estivals en danse: La "Trame" réussie de Atypique-Le Collectif

L'été est l'occasion pour la danse d'investir les places extérieures, d'autant que les nuages nous en laissent la possibilité et "tonight, is a good night" au Square Cabot. Dans ce lieu devenu "gymnase de Pokemons" et, par conséquent, terrain de chasse des très nombreux et très présents adeptes de cette nouvelle réalité augmentée, il y avait, gracieuseté d'un arrondissement de Montréal (Ville-Marie), une proposition dansée, "Trame" de Atypique-Le Collectif. N'ayant pas de téléphone intelligent, ni non plus d'intérêt pour la chose (trop vieux, peut-être !), je m'y suis dirigé pour la danse. Malgré les mouvements cette foule imposante, juste là, téléphone à la main, c'est à la danse que je me suis intéressée.



C'était la troisième fois que j'assistais à une présentation de "Trame", mais ce soir, comme la fois précédente, c'était comme la première fois. Cette gang allumée, (avec une distribution toute féminine pour ce soir) s'adapte à l'environnement pour nous proposer une oeuvre polymorphique, adaptée au milieu qui sais être toujours captivante. La première fois, c'était au Théâtre Mainline devant une assistance familière avec la danse. En toute complicité avec la gang de "Dans mon salon", elle avait habilement investi la place dans tous les racoins. Plus tard, dans une bibliothèque de Montréal, loin de chez moi, avec la compagnie Mouvement Perpétuel, cette gang encore, devant un public manifestement moins familier avec la danse, avait séduit les gens présents en nous avait faisant découvrir l'espace avec leurs armes de séduction massive. Là, je vous sens intrigué par cette expression et c'est bien normal ! Parce que voyez-vous, les accessoires sont leur signature. Dans ce Square comme avant, cette gang a encore réussi à intéresser et à captiver les personnes présentes, très jeunes, jeunes et un "peu plus vieilles", mêm ceux pas nécessaire là pour la danse, en grande partie grâce à leurs accessoires.

Pour mieux vous faire comprendre pourquoi, il faut que je commence par le début. Une musique festive remplit le Square avant le moment de débuter et à l'heure prévue, elle se fait discrète et l'annonce officielle se fait entendre. Les gens passent ou occupent l'espace sans encore vraiment réaliser, que le "show va commencer". Le premier tableau, habilement interprété par Jessica Viau, permet d'investir la place et d'établir les limites des mouvements à venir. En allant au devant des spectateurs, tout sourire et yeux allumés, la résistance est inexistante, l'adhésion instantanée et l'espace libéré pour les mouvements à venir. Une fois cela fait, Vanessa Bousquet et Élise Bergeron avec leur "nid-nuage", vont à la rencontre du public présent, établir les liens, avec une préférence pour les tout-jeunes, mission accomplie ! L'espace et le public étant acquis et conquis, elles nous entraînent vers d'autres espaces de ce Square, à la découverte des personnages qui les habitent. Les mouvements nous indiquent que cet espace est bel et bien le leur. Les prochains tableaux nous permettent de découvrir que les espaces (accessoires arrimés aux arbres de la place) peuvent devenir des lieux occupés par des personnages intrigants qui captivent les yeux.  Il y aura d'abord cette femme (Corine Crane) reliée à un arbre, la tête toute recouverte d'un tissu blanc.  Il y aura aussi la célébration du moment aux sons et aux mouvements entraînants qui nous amènent plus loin de l'autre côté du monument tout au milieu. Parce que, voyez-vous, sans que nous nous en rendions compte, nous avons voyagé, nous avons fait le tour des lieux. Dans les derniers tableaux, qui utilisaient leur accessoire de séduction massive, cette "tresse" qui a servi à ce personnage mystérieux (Élise Bergeron) avec une colonne vertébrale et de queue qui la mettait en contact autant avec la terre que le ciel (mon tableau préféré). Il y a eu aussi ce tableau avec le même type d'accessoire qui enchaînait deux interprètes dans une danse "face à face" qui ne faisait de gagnant que le public présent.

Mais le tout s'est terminé, au son des applaudissements de ce public comblé, qu'il soit de passage ou venu comme moi, pour cela. Il y a même eu un spectateur qui a insisté pour se faire prendre en photo avec les interprètes, vive le "in-situ" !

Voilà une oeuvre accessible qui peut être facilement apprécié dans un parc par un public de tout âge. Allez responsables culturelles de ville ou d'arrondissement, osez et vous verrez que la danse peut investir la place et le coeur de tous les publics, incluant les chasseurs de Pokémons !

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